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 Oubli consternant. &Zaren Wisper

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Agathe Sagot

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MessageSujet: Oubli consternant. &Zaren Wisper   Oubli consternant. &Zaren Wisper Icon_minitimeJeu 27 Nov - 0:08

    [Pour Agathe, suite de Tu ne seras jamais plus de quelques heures celui de demain.]

    Le plancher crissait, ses pieds glissaient sur la surface des planches cabossées - le temps, vous savez... - et c'était tout. Ca devait être tout ; un pur néant cérébral au son du parquet. Du parquet qui grinçait, crissait. C'était un beau bruit : monotone, régulier, d'une banalité et d'un ennui plus que complet. On devait passait ça pendant les lavages de cerveau et c'est ainsi que les scientifiques devaient devenir fous et mettre au point des plans qui faisaient tout sauf rivaliser d'ingéniosité et d'originalité. Voilà donc, quelque part entre le premier et le septième étage d'une certaine école de magie dont nous tairons le nom par souci de confidentialité, comment Agathe Sagot venait de mettre à nu une des plus grandes énigmes de l'histoire : le mystère des savants fous aux coiffures effrayantes de ridicule. Et tout ça sur un sol aux cris stridents. En fait, elle n'en avait pas demandé autant bien qu'elle en aurait réclamé bien plus si elle avait pu. Elle, tout ce qu'elle voulait à l'instant présent c'était serrer les dents et rentrer se coucher, finir à même pas vingt et une heure sous un amas de couettes chaudes et attendre le Dieu Sommeil. Elle ne pouvait pas exiger plus Noël étant encore hors d'atteinte mais, le moment venu, bien sûr qu'elle écrirait au barbu qu'il aurait pu avancer les fêtes et lui amener un... comment ça s'appelait déjà ? Petit, pratique, longue chaîne, qui permettait de revenir en arrière sans rien de plus compliqué qu'un mouvement ? Retourneur de temps. Ouais, merci, c'est bien ce nom-là. L'objet était beau sur la photo de son livre de troisième année, tout doré. Enfin, un en plastique aurait aussi pu la combler entièrement même si l'élégance aurait manqué. A nouveau rien de bien important mais, répétons-le, c'était ce qui importait.

    Bien qu'elle éprouvait parfois le besoin d'un GPS - appareil moldu en plastique cette fois-ci - la Gryffondor regagna sans problème le septième étage. Au fond, le destin ne semblait pas s'acharner contre elle et lui offrait le peu de répit qu'elle requérait. Elle traversa couloirs et gravit escalier tout en s'évertuant à tenir éloigné de son esprit tout mot commençant par T voire même par P et rimant avec alt ou son. Le vocabulaire mental s'en trouvait bien réduit. D'autant plus lorsque on prenait en compte que le sujet récurrent des dernière semaines n'était autre que *hybal* *eterso* et sa manie de prendre la fuite. D'ailleurs, tout compte fait, il aurait dû s'en tenir à cette attitude enfantine. Le tabou décidé et les astérisques ne se prononçant pas mentalement, le taux de périphrase avait largement augmenté malgré les tentatives désespérées mises en œuvre pour éviter d'aborder le sujet - tiens, un trou dans le parquet ! Mais qu'est-ce qui a pu faire ça ? . Ces dernières se voulaient à la fois effondrées, colériques et perdues ; un fouillis dans la droite lignée des bordels purs et durs. Peut-être qu'une bonne nuit, une douche matinale et un dictionnaire des synonymes aideraient à mettre tout ça au clair mais encore fallait-il qu'elle trouve le sommeil dans l'état dans lequel elle était. Rien de plus que de la tristesse aux relents de désarroi et de fureur. Rien de plus.

      « Eh petite, on s'arrête-là ! Tu ne crois quand même pas pouvoir passer sans me donner le mot de passe ! »
      « Le mot de passe... »
      « C'est ça, le mot de passe. M - O - T - D ... »
      « Oui, c'est bon. Euh... »

    La Grosse Dame l'observa avec des yeux qui cherchaient, semblait t-il, à mimer l'obésité de son corps en signe de désapprobation. Et oui, que voulait-elle ? La préfète même avait complètement oublié le doux mot qu'il fallait susurrer à l'intérieur de sa grasse oreille pour obtenir la permission de rejoindre la salle commune et elle ne semblait pas être plus gêné que ça. Un rien de ça, deux doigts à peine écartés. L'élève en face d'elle semblait complètement ailleurs, déconnectée. Mais que la bonne femme en rose se rassure, elle avait autant voulu être à ce poste qu'elle se réjouissait se tenir en face d'elle en ce moment précis au lieu de rejoindre par un aller simple son lit et autant qu'elle avait souhaité se disputer avec Thybalt quelques minutes auparavant. Et voilà, c'était dit ou tout du moins pensé ! Les lèvres de la rouge et or se serrèrent alors que, au lieu de verser des larmes de désespoir c'était leurs cousines de rage qui se présentaient.

    « Tu sais, je peux patienter longtemps, ma petite. J'ai l'habitude ! Vois-tu, j'étais déjà là à l'époque où... »
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MessageSujet: Re: Oubli consternant. &Zaren Wisper   Oubli consternant. &Zaren Wisper Icon_minitimeSam 29 Nov - 20:54

Puisqu’on est jeunes et cons…

    Ce ne sera jamais qu’une montre étourdie qui cavalera sous les méandres d’une âme bien trop démente, s’immolant sur la pente d’un univers tapi dans l’ombre frondeuse de ténèbres joueuses et dévorantes. Et ses pas glissaient sous un silence obséquieux sur les marches des escaliers qui ne tarderaient pas à le mener jusqu’à sa salle commune, devant ce portrait immonde de la Grosse Dame, demoiselle pour qui il n’avait jamais eu la moindre considération, qu’il se serait fait un plaisir de rabaisser de son vivant et dont les balivernes n’avaient pas plus d’intérêt ces six dernières années. Était-ce pour elle que le fait d’appartenir à cette maison lui paraissait des plus détestables… ? Peut-être en un sens, mais les élèves la composant l’horripilaient avec une facilité déconcertante. Pourtant, certains de ces êtres avaient su trouver grâce à ses yeux, persévérant jusqu’à paraître proches ou d’une importance des plus troublantes, et pour certaines inexplicables.

    Adhérente situation qui ne cessait de s’épancher dans les méandres de son âme, le poussant à des sentiments, des sensations, des réactions auxquels il n’arrivait à trouver de sens. Rien que la saveur de ses lèvres… blondinet mystérieux, différent ces derniers instants, ces dernières semaines, ces derniers mois, mais comment avait-il été possible de connaître la saveur de ses lèvres avant même de les ébaucher pour la toute première fois ? Et cette jalousie perfide qui l’avait poussé à l’exprimer d’une façon bien téméraire sans même saisir la raison de son geste, sans même comprendre ce qui aurait pu ne serait-ce que la justifier. Par instant, sous les effluves blafards de ses rêves qui piétinaient ses songes, ces flashs impossibles… il se jugeait malade, aux frontières de cette folie qui avait emporté sa mère de ses bras chétifs mais si puissants. Subissant les prémisses de cette démence affligeante qui n’entacherait jamais son être, il se l’était juré, promis, le poussant dans ces dernières semaines à tenter de rester le même et de contrôler ces images. Peut-être que s’il contentait ce démon brûlant qui s’étirait au fond de son être regagnerait-il un semblant de raison.

    D’un geste las et inconstant, ses doigts lissèrent la cape qui recouvrait ses épaules, humide et glacée, elle avait veillé à le préserver des intempéries tandis qu’il évoluait dans ce ciel, s’entrainant seul comme pour chasser ces images perfides, oublier ce qui le préoccupait à la manière d’un poison mesquin. Car ses souvenirs instables avaient été effleurés d’un sortilège dont il ignorait l’existence sur lui-même, laissant ces passages frondeurs s’effriter dès qu’il cherchait à les étudier avec précision. Et ils disparaissaient à la manière d’un mirage insaisissable qui perdait toute contenance à l’approche d’un regard trop inquisiteur, s’ingéniant à ne devenir plus qu’une brume imprécise, immuable, mais qui ne lui en apprendrait guère plus. Le son de cette conscience bien trop vivace venant lui glisser des paroles, vérités ou mensonges, il commençait à douter de tout ce que son esprit pouvait lui glisser, même sous le museau pointu de Diz. Pourtant cette bestiole logeait encore contre la courbe de son cou, silencieuse pour une fois, elle sommeillait, lui apportant la chaleur illusoire si différente de la fraîcheur du dehors depuis longtemps vaincue.

    Des bruits de voix lui firent relever le regard et percevoir la scène qui se jouait dans la solitude de leurs êtres. Une douce petite perle subissait la désapprobation d’une vulgaire toile à laquelle il mettrait si facilement le feu s’il n’était certain que ses congénères se plairaient à rapporter son acte, d’autant plus qu’il n’était pas certain qu’elle resterait dans son cadre. Et puis, il devait bien reconnaître qu’elle gardait avec habileté l’entrée de leur salle et de leurs affaires. Mais cette fois, cela en devenait presque trop risible… comment pouvait-elle refuser l’entrée à la préfète ? Un mot de passe… quelle importance quand on savait qui elle était ? Néanmoins une chose se glissa dans son esprit, l’interrogation muette sur la raison de son ignorance présente. Aussi, gravissant les derniers mètres qui le séparaient d’elles, il commença à entendre ses histoires méprisables dont la dinde allait une nouvelle fois parler.

    « … vous étiez de la gouache ? » laissa-t-il filer derrière le sourire narquois qui s’étira sur ses lèvres à l’apparence bien trop mielleuse en cet instant, du fiel n’ayant pas tardé à s’en esquiver pour interrompre le ridicule babillage de la monstrueuse carcasse qui se tenait face à lui, les grosses orbites de ses yeux venant de ce fait immédiatement se caler sur ses iris acérées, son visage légèrement incliné sur le côté comme s’il évaluait une proie quelconque.

    « Bien sûr que non ! Je… » ne tarda-t-elle pas à reprendre en bombant le torse et son corsage, dévoilant par ce fait un peu plus de son imposante poitrine tel un faire valoir.
    « On s’en fout. » l’interrompit-il d’un timbre plus froid tandis qu’il passait un bras protecteur autour de la taille de la jeune fille. « Gratus mihi venis, et rhabillez-vous avant de faire vomir quelqu’un. »

    Le regard noir que lui adressa la peinture ne lui fit pas l’ombre d’une sensation, laissant son impatience se traduire dans le creux de ses iris où son envie de la réduire à l’état de cendre devait traîtreusement transparaître, aussi céda-t-elle sans plus tenter de les priver de ce chemin vers leur demeure. De plus, elle avait l’habitude de ce jeune garçon pour le moins étrange, trop sombre pour être un "descendant" de Godric… à moins que sa véritable personnalité ne soit si bien cachée qu’elle n’apparaissait que trop peu facilement. Mais elle devait reconnaître qu’il était d’une douceur extrême avec la jeune fille qu’il venait d’enlacer, puisque déjà ses lèvres ébauchaient la douceur de son front sous un fin baiser, suivit d'un précieux murmure bien plus attentif que tout ce qu’il avait pu dire depuis bien des jours.

    « Depuis quand tu oublies le mot de passe ? »

    Et elle savait qu’elle n’était tenue à rien, que le silence pouvait les étreindre aussi longtemps qu’elle le souhaiterait tandis qu’ils pénétraient à l’intérieur de la pièce, son bras la retenant invariablement contre lui comme s'il savait que quelque chose n'allait pas mais ne désirait en souffler mot si elle ne le désirait pas. Et le tableau se referma sentencieusement dans leur dos, la grosse femme grommelant dans sa barbe des propos peu flatteurs à l'encontre du jeune garçon… « …sale gosse…l’aime pas… »


Qui sait…
Si l’on ferme les yeux, on vivra vieux.
Puisque je sais qu'un jour nous gagnerons à devenir fous.


Devenir fous.

[Gratus mihi venis : Sois le bienvenu]
© Saez
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Agathe Sagot

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MessageSujet: Re: Oubli consternant. &Zaren Wisper   Oubli consternant. &Zaren Wisper Icon_minitimeDim 7 Déc - 2:15

    Qu'elle se taise, que ses grosses lèvres goulues se referment dans un mutisme salvateur ! De loin, on l'aperçevait partant pour des récits sans fin relatant les histoires de générations et de générations. Sa conscience avait certainement parcouru ces couloirs bordés de tableaux des milliards de fois à la recherche de la moindre petite information pouvant éclairer ses journées visitées par un ennui envahissant, elle devait en connaître les moindres petites histoires. Evidemment, elle avait dû errer à travers le château pendant des centaines d'années pour avoir l'honneur d'accéder à une telle fonction – porte amovible, quelle distinction... - et Agathe l'imaginait sans peine discourant, chaque jour, avec son amie Violette, à l'heure du thé et entre deux paquets de chocolats à l'emballage déchiqueté, sur la beauté effacée du passé et la noirceur tangible du présent. C'est toujours pareil, le passé est toujours le préféré des enfants du temps ! On le gâte tant qu'il est encore temps parce qu'on peut sentir sa fuite, il a une mort annoncée et presque dépassée. Et puis, bien sûr qu'elle n'avait jamais vu un préfet égarer dans les méandres de sa mémoire une de ces formules qu'elle prend un plaisir pervers à inventer ; c'est qu'elle s'améliorait, la mégère, et il fallait voir quels préfets on nommait à l'époque aussi. Décadence, déchéance, dégénérescence, l'homme se suicide avec une lenteur tout autant sadique que masochiste, un sourire agrafé aux lèvres. Oui, elle devait bien formuler cette idée parfois, cette repoussant toile qui aurait mieux fait de sombrer dans l'Alzheimer. Un bâillon, que quelqu'un amène un bâillon !

    « … vous étiez de la gouache ? »

    Voilà, l'histoire devenait plus intéressante. Le chevalier venait de prendre les armes, une prose piquante pour épée. On en reconnaissait sans peine les intonations, le nouvel arrivant ne pouvait être que le Gryffondor qui n'avait de cette maison que le titre - enfin, si on l'écoutait parler de sa répartition hasardeuse. Agathe eut cependant besoin de se tourner vers lui sans qu'aucune autre motivation autre que la vérification ne la pousse à lui présenter ses pupilles. Oui, c'était bien un être habité d'un sang vermeil et non une autre chimère ayant réussi à s'extirper des mystères du château. Et même, il avait de l'allure, le héros de l'occasion ; de la droiture autant dans l'apparence que dans le cœur. Du moins, avec Agathe, et c'est ce qui comptait pour elle. Un peu mouillé mais empli d'une élégance ayant survécu au temps. Il devait pleuvoir, la fête secrète du soir nécessiterait un sortilège ou aurait lieu à l'intérieur. Pourquoi laissait-elle son esprit divaguer dans de tels détails lui important si peu ? Principalement parce que, justement, ça n'avait aucune once d'importance.

    La frôlant et l'emportant avec lui alors qu'il continuait de dialoguer sans un trait de cordialité avec l'habitante du tableau, Zaren ne croisa pas les pupilles rougies appelant à la trêve, rêvant de paix et silence ; de rien de plus. Il ne décrypta pas dans ces yeux cette envie de devenir caméléon ou de s'enfuir à la manière des couards. Mais elle était courageuse. Oui, elle était censé l'être : ça devait bien être écrit quelque part, gravé à la suite d'une astérisque dans une des petites lignes d'un des livres de la vie ou incrusté sur un des gènes traînant dans son pauvre corps. Elle s'en était persuadée, un jour, alors qu'elle était encore qu'une gamine et faisait face à son premier 'serpent' – un lézard en l'occurrence – et tentait de ne pas hurler à la vue des écailles mouvantes luisant sous un soleil d'août. Sans rien demander d'autre que vie et liberté, l'animal avait pris la poudre d'escampette mais l'idée était restée, toute pleine de vivacité malgré sa fraicheur. Elle, grande fille qui se retrouvait à nouveau dans cette enfant qui organisait des goûters avec ses poupées, elle ne détala pas tout à fait mais s'éloigna tout de même sans même un regard pour celle qui l'avait finalement laissée entrer ; elle n'avait pas à la remercier pour sa gentillesse bien trop cachée.

    « Depuis quand tu oublies le mot de passe ? »

    Le murmure, les mouvements modérés, les gestes doux et familiers, tout invitait à la confidence avec cette tendre délicatesse qu'elle affectionnait tant et la salle encore étrangement vide qui ne tarderait pas à se remplir d'êtres à l'estomac suffisamment rempli dans laquelle ils pénétraient ne semblait offrir aucune résistance devant cette éventualité. La rouge et or laissa quand même l'incitation de côté quelques instants ne répondant que par un léger sourire et préférant se diriger vers le canapé aux couleurs de la maison qui faisait face à l'âtre et vers la chaleur ennivrante qui se dégageait du feu habitant celui-ci. Prenant place, elle laissa sa tête retomber sur l'épaule du jeune homme installé à sa gauche et, ramenant ses jambes sur le divan, ferma quelques instants les yeux pour réfléchir à la manière de présenter les choses. Toute entière, elle se sentit frémir tout en se détendant. En fond, les crépitements du feu se mêlaient harmonieusement aux souffles du jeune homme et du rat qui ne le quittait pour ainsi dire jamais offrant une atmosphère veloutée ; leurs odeurs respectives aussi ne formaient plus qu'une seule fragrance. Le tout était censé mener à une sorte d'idée lumineuse mais celle-ci se cachait derrière la lassitude ne se décidant pas à approcher l'esprit embrouillé de la jeune femme ne serait-ce que d'un pas de loup. Même, Agathe n'était pas tout à fait sûre de vouloir décrire ce début de soirée dont elle ne parvenait à sortir aucune logique déclarée ; elle avait l'impression de ne pas avoir la clef de voûte qui soutenait cette histoire, elle avait dû se perdre dans une des dizaines de chapitres qu'elle avait l'impression d'avoir manqués. Et puis...

    « Tu n'as jamais apprécié Thybalt, n'est-ce pas ? »

    Elle n'avait pas pris la peine d'ouvrir les yeux pour poser sa question d'une voix qui lui parut bien trop perdue. Devant les barrières closes de ses paupières se rejouaient certaines conversations ayant effleuré ce personnage et, dans aucune d'entre elles, elle n'avait le souvenir d'avoir entendu Zaren exprimer un avis sur la personne de son 'meilleur ami'. Pas un mot malgré cet habituel franc-parler qui le caractérisait. L'aversion semblait être la meilleure interprétation du tacite, elle s'imposait en tant que solution évitant de la vexer. Elle n'aurait pas pu s'empêcher de le défendre avec véhémence, c'était vrai. Son ami avait dû le deviner derrière chacun de ces gestes. A ce moment-là, pour quelques instants, il était pourtant quasiment invité à proférer un avis négatif à ce sujet.
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Zaren Wisper

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MessageSujet: Re: Oubli consternant. &Zaren Wisper   Oubli consternant. &Zaren Wisper Icon_minitimeMar 9 Déc - 0:08

    Il s’assit donc sur ce canapé, l’âtre voisin offrant une myriade de couleurs si différentes, aux caresses délicieuses et envieuses, tandis que son bras venait naturellement enlacer la taille de la douce jeune fille si frêle à ses côtés, et qui paraissait finalement plus fragile encore. Mais à ses yeux, c’était une défectueuse habitude, s’avérant être le recueil de ses doutes, de ses peines, sans forcément qu’elle ne lui donne l’once d’une réponse. Ce n’était finalement pas nécessaire puisque les affres de leurs âmes paraissaient s’atténuer sous la présence de l’autre, comme si cette simple présence avait de quoi changer la face du monde… une vulgaire seconde, bien trop brève, et qui ne se limitait malheureusement pas à l’instant qui les laissait s’éloigner. Une douce sensation qui s’évaporait dès que l’esprit se jouait de cette présence, narguant le poison funeste qui se répandait sous leur chair. Aussi n’espérait-il une quelconque parole venant d’elle à présent, le laissant simplement l’accueillir contre lui sous ce geste protecteur et attentif, le rongeur s’approchant également, laissant son fin museau effleurer sa chevelure comme pour l’assurer de sa présence, qu’il serait là pour elle lui aussi malgré ses maigres moyens, sa si frêle existence, avant de se caler simplement de manière à ne pas tomber si elle décidait de bouger, tout en persistant près de son visage.

    {Pourquoi elle est triste ?
    - Je n’en sais rien…
    - Demande-lui…
    - Non.
    - Pourquoi ?
    - Dors et tais-toi…
    }

    Sous l’effluve d’un monstre cruel, il savait comme l’on pouvait se mourir sous ses secrets sans pour autant avoir l’envie d’en glisser ne serait-ce qu’une parcelle… préférant brûler ses ailes, chuter sur ce sol glacé avec l’espoir terne d’y trouver cette épaule qu’il serait toujours pour elle. Et pourquoi parler… pourquoi chercher à y donner du sens, à rechercher ce que l’autre ne voudrait confier ? Lui-même avait de quoi se peindre sous ses songes indigestes, omniprésents et surtout brumeux, mais il ne le ferait pas, comme toujours, comme jamais. Malgré cette jalousie tourbe… ces autres images qui n’avaient rien à voir avec celle de ses nuits agitées, mais bien avec une insupportable réalité qui lui avait… brûlé le cœur ? Brisé son âme ? Soufflé, juste soufflé dessus pour inciter ses yeux à ne plus oublier, ses lèvres à qu’émender. Et ce n’était qu’un amoncellement d’idioties sans borne… dansant, valsant sur la courbe du temps joueur et malsain. Sans qu’il ne comprenne, sans qu’il ne saisisse… car rien n’avait de raison. Et lentement, sa joue vint s’apposer contre sa douce chevelure qui glissa contre sa peau, le laissant simplement fixer ces flammes indolentes qui ne dansaient que pour lui et ses démons, que pour elle et les siens… que pour eux. Immobiles dans cette pièce désertée des autres, couple innocent de ces secondes, on aurait pu les penser plus proches, de ceux dont les lèvres s’ébaucheraient éternellement, jusqu’à se jurer cet amour que même la mort ne pourrait parvenir à ternir, à gâcher de ses doigts acerbes. Mais le monde se tromperait, comme il en avait l’habitude… il s’enliserait dans ces marrais de ragots mesquins et stupides.

    Car jamais ses mains n’avaient cherché à l’effleurer plus qu’à cette seconde, son être désirer plus venant d’elle… tendre petit joyaux qu’il préservait du mal par ses maigres moyens, lui offrant un refuge sûr lorsque l’univers venait à s’acharner contre elle. Ils possédaient cette variante d’une amitié si pure, qui se moquaient des quand dira-t-on, des mensonges opiniâtres qui pouvaient courir sur l’un et l’autre, de cette vérité qui pourrait y fleurir également… juste une franchise ou des silences, des esquisses ou un sourire. Rien de plus ne s’étendait sur la venelle de leur histoire si peu romantique contrairement à ce que d’autres pouvaient imaginer. Et à cette seconde, son esprit repartait voguer sur ce qu’il avait tant batailler à chasser, son obsession, sa plus douce folie qu’il exécrait sans parvenir à réellement en vouloir à celui qui en était la cause… s’égarant dans ces méandres caverneux que vint troubler la question qui s’éleva des lèvres de la jeune fille, recueillant une nouvelle fois son attention, sans pour autant qu’il ne détache ses iris de l’âtre qui semblait l’hypnotiser de sa magie immuable.

    Thybalt… il aurait dû se douter que ce ne pouvait être que lui le responsable sous les changements qui avaient été les siens, sous la distance qui s’était érigée entre celle qu’il tenait entre ses bras et celui qu’il savait sur la liste… si tant était qu’il en possédait une, celle de ses bêtes noires à abattre un jour. Pourtant rien n’avait véritablement changé… tout comme autrefois, Zaren ne l’aimait pas pour ce qu’il était, sa métamorphose l’avait pourtant laissé modifier ce dédain qu’il lui destinait pour une nouvelle mesquinerie fourbe traduisant cette envieuse manie de le regarder, de le percevoir telle une menace qu’il lui faudrait un jour supprimer à la manière d’un insecte trop encombrant. Le summum aurait été qu’il soit de la maison que jalousait le rouge et or… mais en vérité, la véritable question qui s’effritait dans l’ombre de son âme, ne pouvait être que celle de savoir ce qu’il pourrait lui dire… lui répondre. Il ne lui mentait pas… ce n’était pas dans ses habitudes, ni même dans ses envies les plus profondes, mais parler de ce dernier de cette verve qu’il pourrait froisser en ébauchant ce sujet contrariant, risquerait peut-être de la blesser.

    « En effet. » concéda-t-il donc d’une voix atone ne dévoilant nul sentiment à son encontre, respectant ce vœu suave de l’épargner. « Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il a fait ? »

    C’était comme une acrobate sur son filin, s’avançant de ses pas hésitants, hasardeux, et qui espérait que sous l’insécurité du bandeau qui lui couvrait les yeux, elle parviendrait à gagner l’autre rive sans se blesser en chemin. Lui espérait… suppliait les ténèbres de lui offrir une autre preuve du mal qu’il faisait à la jeune préfète qui n’avait jamais été aussi perdue depuis… mais l’avait-elle jamais été ? C’était étrange de ne plus véritablement s'en souvenir, parvenir à cerner un autre moment similaire, comme si chaque seconde de ces instants passés avec elle possédait un charme douceâtre qui chassait les cruautés du monde, ne laissant que l’apparat d’un apaisement fugace, une sensation qu’il aimerait pourtant enlacer plus chèrement. Car il devenait fou... et elle lui offrait l'illusion de ne plus l'être.


L'âme a des illusions comme l'oiseau a des ailes.
[Victor Hugo]
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MessageSujet: Re: Oubli consternant. &Zaren Wisper   Oubli consternant. &Zaren Wisper Icon_minitimeMer 10 Déc - 23:25

    Se posant sur les tympans de la jeune fille, la confirmation ne tarda pas, douce mais nette. Il ne l'aimait pas, pas de détail, passons à un autre sujet comme « il fait moche, hein ? La pluie n'a rien pour elle ». Presque, elle se possédait tout de même ne risquant pas de se perdre dans des sentiments n'ayant de l'utilité que pour ceux qui se distraient des tourments qu'ils peuvent créer lorsque l'occasion se présente, c'était déjà un bien mais ce n'est pas sur ces gouttes qui martelaient les carreaux dans un rythme lancinant que dévia la conversation. Tout au plus, celle-ci fit un virage de quelques degrés perdant ainsi Zaren de son champ de vision. Qu'est-ce que le Serdaigle avait fait pour la pousser dans cet état ? Parler, rien de plus que faire naître des mots piquants sur les pointes de ses dents, mordant sans même toucher une proie qui n'essayait même pas de se défendre. Il aurait pu la frapper, lui tirer les cheveux, la précipiter dans le vide depuis la tour d'astronomie, lui arracher un doigt ou les yeux ou encore la perdre dans les ténèbres des cachots mais son choix s'était porté sur une toute autre solution empreinte de plus de sadisme qu'Agathe ne lui en avait jamais connu. Et même n'en avait connu chez quiconque n'étant pas rompue à cet art de la torture auquel elle préférait l'ironie, le cynisme ou tout art aux conséquences superficielles. Les mots bien choisis ont cela de magique qu'ils ne laissent qu'une peau dépourvue de tout bleu derrière eux mais sont à même de provoquer des plaies à la cicatrisation plus qu'incertaine et douloureuse. Alors, on condamne souvent ces mères aux « je t'aime » trop froids les accusant d'être la source involontaire mais responsable de troubles schizophrènes chez un enfant que leurs mains n'ont qu'effleuré - trop peu certes mais jamais en mal.

    Comme avant, Agathe pris le temps de réfléchir avant de parler. Agissant à la manière de ces gens venus d'un de ces magnifiques lieux d'Afrique, ceux qui pèsent avec grande attention chacun de leurs mots revoyant jusqu'aux petites virgules avant de les laisser s'échapper. C'était un peu ça. En occidentale qu'elle était, elle n'avait pas cette habitude de retenir ses paroles ; elle avait comme tous cette manière de les laisser jaillir et faire leur chemin sans contrôle à la frontière. Mais, à ce moment précis, il fallait, pour énoncer ses idées, que ces dernières acceptent de se présenter sous une forme qui permettrait de les comprendre et le brouillon de ses pensées menaçait de ne libérer que des propos malaisés si elle ne s'adonnait pas à ce type de réflexion. Alors, plusieurs fois, elle ouvrit la bouche sans qu'aucun mot n'en sorte alors qu'elle s'empressait de la refermer. Menant ce petit manège, les yeux perdus dans le néant des flammes, elle n'osait pas faire le moindre mouvement. La probabilité n'était même pas apparue mais, si elle y avait pensé, elle aurait prié pour que personne ne vienne l'interrompre, qu'aucun élève ne vienne porter son regard inquisiteur sur la scène après s'être vulgairement rempli l'estomac.

    « Je dois l'avoir perdu quelque part. Une erreur de parcours. »

    Il n'y avait pas une once de lucidité dans son discours, elle s'était une nouvelle fois emmêlait. Et elle tournait même l'histoire à l'envers à présent ; ce n'était plus lui mais elle la coupable de trahison qu'il fallait sur-le-champ guider vers l'échafaud ou jeter sur le bûcher. Thybalt était presque devenu secondaire si on se fiait trop aux mots. De la "culpabilité" de son ami, il en avait lui même évoqué la possibilité et, elle, comme une enfant qui était, par ses parents, accusée d'un crime jamais commis adhérait à sa thèse sans plus de difficultés. Plus que quelques secondes et elle avouerait être une gamine capricieuse. La fatigue qu'elle accumulait, depuis des mois et malgré ces nombreuses heures qu'elle gaspillait à dormir, dans tous les recoins peuplant ce corps qui lui paraissait si frêle à l'instant semblait avoir débordé et déferler en vagues sur elle. Si elle ne s'était pas effondrée, n'avait pas crié et n'avait même pas réclamé de réelles explications avec toute la vivacité qui avait un jour été sienne, c'était seulement parce que cela faisait longtemps qu'elle avait jeté l'éponge. Elle avait abandonné ces guerres qui lui paraissaient inutiles laissant aux autres les batailles désespérées d'où ne ressortait qu'un tas de cadavres.

    Alors que cette idée de devoir remettre en cause cette vision d'elle-même d'une manière aussi dépréciative faisait son chemin dans son esprit, Agathe se blottit un peu plus contre Zaren faisant attention à ne pas bousculer le rat logeant près d'elle. Inconsciemment, elle cherchait dans cette étreinte des restes de celles de ses parents disparus. S'agrippant ainsi comme une enfant désillusionnée à ce qui restait de ses rêves. Elle pouvait aussi s'imaginer le réconfort d'un grand frère qu'elle n'avait jamais vu que dans les illusions de son imagination. Oui, c'était un peu l'image qu'elle donnait au Gryffondor : un grand frère.

    « Dis, je ne te gêne pas à toi ? »

    Sa voix s'était faite pressante, hésitante, presque apeurée sous le fardeau d'un doute qui s'était brusquement abattu sur elle alors qu'elle imaginait ce lien fraternel - oubliant quelques secondes Thybalt et son discours - et envisageait sous d'autres angles la conversation qu'elle tenait. Et pourtant, sans profiter de ce cours intermède, elle attendit la réponse le cœur battant à une cadence qu'il ne pourrait soutenir longtemps. C'était dire qu'elle-même ne comptait plus les fois où elle avait rencontré de ces personnes qui semblent plus lourdes que tout et vous exténuent purement et simplement par le vide qui semble les habiter. Au fond, certains les plaignent dans des accès de compassion et beaucoup souhaitent ne pas être ou jamais devenir comme eux, cela par simple amour de soi. Rien de plus normal cependant que d'avoir une certaine estime de sa personne ; peu arrivant réellement à se rabaisser plus bas que terre sans attendre des autres une totale réfutation. En fait, elle aussi attendait cette réponse négative qui avait le pouvoir de soulager.

    Et jamais dieu n'a fourni miracle pour les coups portés à l'âme.
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MessageSujet: Re: Oubli consternant. &Zaren Wisper   Oubli consternant. &Zaren Wisper Icon_minitimeDim 14 Déc - 12:57

    Le silence opaque, omniprésent, seulement troublé par les crépitements incessant des flammes, et qui s’ingénia à attendre la réponse qui se devait d’être la sienne, s'ingénia à dériver sur les courbes graciles de son être, laissant simplement cette envieuse raison prendre le pas sur le reste. Mais quand ce fut le cas, une certaine contrariété marqua ses lèvres, bandant la ligne de sa gorge avec âpreté. Cela ne remettait aucunement en cause le fait qu’il tenait à elle, mais bien les paroles qu’elle lui glissait, funestes et désuètes, ayant perdu le sens qu’elles auraient pourtant dû posséder, celui auquel il s’attendait et qui l’aurait poussé à plus d’excuses… au lieu de cela, l’exquise perle remettait en cause son être, sa manière de faire, son existence peut-être en elle-même. Mais tout ceci n’avait aucun sens, tout comme certains s’exclameraient que le jour viendrait à se lever par la faute de la terre qui ne cessait de tourner, ne comprendraient jamais que la cause de tout ceci n’était que l'astre du jour si arrogant… Oh il ne tournait pas, ne folâtrerait jamais autour de cette masse d’apparence inerte, mais la retiendrait à sa suite, si proche, si loin… l’incitant à, esquisser ces quelques pas de danse parce que cela était son souhait son propre désir. Et la Terre, cette idiote puérile viendrait s’excuser face à ses détracteurs… oui cela était sa faute, mais comment pouvait-elle l’éviter ? Ah, crédule innocence qui étreignait l’inconstance et ne voulait accorder foi à la vérité, celle qui entacherait pourtant le coupable méritant.

    Silencieux, il n’esquissait l’ombre d’un mouvement, ses muscles se tendant simplement légèrement comme sous l’effet d’un fielleux frisson sous la chaleur ambiante, la fraîcheur de cette soirée qui n’arrivait à parvenir jusqu’à eux. Tandis qu’il la sentait se lover plus encore contre lui sous la culpabilité qui devait l’étreindre, le laissant jeter un regard paraissant batailler sous l’indifférence tourbe qu'il tentait de conserver sous l'apparence de ce calme protecteur, et la colère noire qui menaçait de l’entailler… la lui destinant en un sens sous cette envie de se rabaisser sans cesse, plus encore lorsqu’il s’agissait de ce moins que rien qui avait tant changé... bien trop pour ne pas s'attirer trop d'attention de la part de sa personne. Pourtant son bras ne s’esquiva pas, tout comme ses lèvres gardèrent ce silence obstiné sous la préservation de ses bras, la cajoleuse étreinte qu’elle était certaine de pouvoir trouver auprès de lui… Et elle n’était pas la véritable responsable, il ne devait pas l’oublier, même si elle se conduisait telle une enfant trop soumise, trop… peut-être était-ce la raison de leurs étreintes muettes parfois, juste pour préserver ce contact apaisant dans toute sa douceur et ne pas l'enlaidir sous l'opinion narquoise du jeune homme.

    Mais ce furent ses nouveaux mots qui lui firent définitivement tourner les yeux vers elle… Comment osait-elle lui demander cela alors qu’il avait toujours été d’une frondeuse franchise lorsqu’il lui parlait… chaque mot, chaque parole en devenait plus incisif en un sens, porteur de ces sens et de cette vérité qu’il ne pourrait jamais se permettre de chasser. Le connaissait-elle si mal qu’elle puisse imaginer ne serait-ce qu’une seule seconde… mais non, la cause de tout ceci n’était que cet autre, celui qui semblait la rendre si triste, qui paraissait enlacer son cœur avec l’effronterie, l’outrage incrédule qu’elle puisse peut-être…responsable. Mais cela ne faisait que lui rappeler sa propre errance, celle dont il ne comprenait ne serait-ce qu’une once volage. Son attrait, sa démence, cette indécente jalousie qui sous-entendait tant de choses que cela en devenait bien trop dangereux. Cela grondait, léchant sa chair sous des lèvres bien trop gourmandes, rendant ces baisers indolents presque douloureux en un sens. Combien d'être avait-il envie d'égorger durant ces dernières semaines par sa faute... par la sienne ? Révélant sa plus profonde noirceur, celle qui ne devrait avoir de vérité qu'à l'instant où ses faits et gestes ne seraient plus contrôlés. Pour une simple conversation, pour une vulgaire main qui dérape... ne serait-ce que sur une épaule, la rage indolente de son désir, de son envie, de son besoin l'avait inondé jusqu'aux tréfonds de son être.

    Et cherchant à chasser tout ce qui embrasait illusoirement son être, ce fut un geste rapide mais protecteur qu'il esquissa à l'encontre de la jeune fille, laissant son bras s’insinuer sous ses jambes, son autre main resserrant son emprise sur sa taille, pour finalement l'attirer contre lui, la laissant se recueillir contre son buste ; l’enlaçant comme si lui aussi avait finalement besoin de cette étreinte… ses illusions menaçant se briser, de s’échouer face à ce mur invisible mais pourtant immuable. Mais ce ne fut que son front qui vint s’appuyer contre le sien, ses prunelles se dissimulant brièvement derrière le voile de ses paupières, juste dans l’espoir de faire disparaître ce trouble corrosif qui n’avait de cesse de torturer ses songes sous une immuable immatérialité qui le rendait fou à mesure que les secondes passés dans cet autre monde s’égrenait. Puis il en vint à glisser ses iris sur les siens, juste pour donner plus de poids à ce que ses lèvres ne tarderaient pas à dévoiler ; tandis que l’animal sinuait jusqu’au dossier du canapé, n’ayant guère apprécié d’être ainsi dérangé.

    « Ne me compares jamais à ce misérable crétin. Si lui préfère se rouler dans la fange comme les porcs, je sais ce que tu vaux et l’importance que tu possèdes. » murmura-t-il sous la douceur de cette étreinte…

    Pourtant son âme s’ébranla, l'instabilité de son être arpentant ses courbes d’une mesquinerie sans borne, faisant balbutier son cœur tout en mêlant la haine qu’il pouvait ressentir pour ce crapaud à l’éventualité que l’on puisse les comparer. Pourtant… n’avaient-ils pas toujours été si différents, l’un si proche de la jeune femme, l’autre si distant dans ses paroles… jusqu’à présent. Les rôles s'inversaient... non. La chose était différente, et l'excuse plus encore douloureuse, elle était là cette indécente promesse d'une passion coupable. Pour elle... promettrait-il si l'on venait à le prendre, c'était pour elle qu'il s'était débarrassé de lui. Mais glissons… sinuons dans l’arborescence de ses démences, de cette indécente cruauté qui palpitait dans ses entrailles sous la saveur frauduleuse d’un silence menaçant… que lui ferait-il ? Pour le rabaisser… car la mort ne serait pas assez plantureuse à son goût, bien au contraire ; elle serait le salut, la supplique, l’ultime imploration qui s’esquiverait de ses lèvres. La comparaison… quelle regrettable idée ! Et pourtant implacable, inévitable, car il le savait intelligent également, un adversaire redoutable, mais à abattre.


    Les ennemis de nos ennemis sont nos amis...
    jusqu'à la disparition de l'ennemi.

    [Jean-François Kahn]

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MessageSujet: Re: Oubli consternant. &Zaren Wisper   Oubli consternant. &Zaren Wisper Icon_minitimeMar 23 Déc - 2:06

    Une moue aux airs légèrement réprobateurs se glissa sur les lèvres rosées de la jeune fille. Dans tous les sentiments qui l'assaillaient, se battant pour prendre le dessus sur le désarroi qui l'envahissait à présent totalement, aucun n'était venu exprimer une réelle haine à l'égard de son meilleur ami, de Thybalt ; c'est à peine si la rancœur parvenait à se frayer un chemin dans cet amas émotionnel. Et l'un d'entre eux, des plus familiers, cherchait au contraire à la faire réagir face à la phrase jaillissant de la bouche de Zaren, à lui faire murmurer son désaccord quant aux mots employés mais ne parvenait qu'à dessiner ce rictus hors du champ de vision de quiconque. Du reste, elle n'en fit rien, s'enfermant dans l'abstinence d'un obscur silence. Parfois, quant elle se reprenait à penser à l'une de ses conversations avec le rouge et or - au détour d'un cours trop peu attrayant dont elle tentait de s'échapper - elle trouvait ces instants curieux, comme rejetés par toutes les normes de la conversation du temps présent. Comme s'il fallait le prendre justement, ce temps, pour arriver à parler en toute sincérité ou à taire des mots qui pourraient s'égarer dans des lieux inhospitaliers. Elle soupesait chacune des syllabes qui franchissait la barrière de ses lèvres pour être à la fois la plus juste et la moins blessante possible. Tout du moins, quand ses émotions ne prenaient pas le dessus comme à ce moment-là.

    Percèrent alors les ténèbres de ce mutisme, des mots prononcés à quelques mètres de là par ce qui semblait être des jeunes hommes, vraiment jeunes. Deux voire trois gryffondors, pas plus. Des voix bien trop aiguës pour qu'ils aient déjà dépassé l'innocence de la seconde année passée à Poudlard. Des bruits réguliers de pas précipités suivirent ces échos rappelant le temps aux deux âmes perdues sur le divan rouge de la salle commune. Agathe accorda un regard à l'unique entrée de la pièce qu'elle avait franchie quelques minutes plus tôt voyant ainsi passer les deux élèves qu'elle crut identifier comme étant des premières années. Ceux-ci se précipitaient dans leur dortoir en riant et presque sans jeter un seul regard vers le canapé où elle se trouvait en compagnie de Zaren. Seule une interrogation passagère illumina leurs iris avant qu'ils ne gravissent les marches menant à leur dortoir qu'ils semblaient si pressés de rejoindre. Sans mot dire, le calme repris alors le dessus aussi rapidement qu'il était venu.

    Cet interlude ramena à sa pensée les souvenirs de ce qui avait été sa propre première année. Ses débuts à Poudlard qui avaient été d'une blancheur éclatante. Elle pouvait presque encore ressentir la joie qui l'avait envahie lorsqu'elle avait fait face pour la première fois à l'immensité du château qui relevait pour elle de la féerie ; ses parents l'avaient tenue trop longtemps à l'écart de la magie à son goût. Au moment où elle avait franchi pour la première fois les lourdes portes de Poudlard, elle s'était sentie chez elle. Ce n'était pas la première fois pour elle, elle se sentait vraiment bien dans la demeure familiale mais maison et école étaient deux termes qui ne pouvaient pas être comparés dans son esprit. Pourtant, tout cela s'était avéré tellement facile et il ne lui avait pas fallu longtemps pour trouver ses marques, ses amis, ses habitudes.

    [ FLASHBACK ]

    « Je crois que je suis tombée amoureuse de Poudlard. »
    « Ravi de l'apprendre. »
    « Non, vraiment , reprit-elle d'un air grave, j'aimerais ne jamais en partir. »
    « Si il te plaît tant, épouse-le ! Ou bien, deviens seulement prof'. »

    Échappant au regard moqueur de Thybalt, la rouge et or qui entamait sa troisième année réfléchit plus que nécessaire à l'éventualité qu'il venait de souligner. Oui, dans un sens, elle l'avait pris au sérieux. Elle l'appréciait vraiment beaucoup "son" Poudlard sans pouvoir vraiment dire d'où provenait cette attirance. Elle aurait juste pu dire qu'elle s'y sentait en équilibre parfait, qu'elle avait l'impression d'avoir trouvé le juste milieu. Mais, en plus des lieux, c'était les gens et l'ambiance qu'elle ne voulait pas quitter. Sa petite bulle bien trop fragile, en résumé.

    [ / FLASHBACK ]


    Alors qu'elle entamait sa cinquième année, c'était une autre paire de manches - comme on dit. Elle avait vu son Poudlard se désagréger dans une incroyable rapidité devant ses yeux figés, elle-même avait été tétanisée. Elle retrouvait encore son chemin à travers les couloirs de l'édifice mais ce qu'elle en connaissait semblait avoir été réduit à néant en l'espace d'un séisme. Où étaient ces couloirs où elle pouvait déambuler sans avoir l'impression d'être sur le point de s'effondrer, d'attendre la moindre petit secousse pour s'écrouler ? Pourquoi semblaient-ils s'évanouir ceux qui lui tenaient lieu de fondations et devaient soutenir chacun de ses gestes ? Enfin, quelques-uns à l'occasion. Il en restait bien quelques-uns. Ses mains vinrent s'agripper à la chemise de Zaren comme pour le certifier et, se retournant, elle enfouit sa tête contre sa nuque glissant un léger « Pardon » que seul lui put entendre.

    « Oh Zaren, tu ne m'en veux pas, hein ? Comme j'aimerais être une de ces personnes fortes auxquelles j'osais me comparer pas plus tard qu'hier. »
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MessageSujet: Re: Oubli consternant. &Zaren Wisper   Oubli consternant. &Zaren Wisper Icon_minitimeVen 26 Déc - 1:33

    Lui pensant, rêvant à cette mort qu’il espérait finalement avec tant de démence que cela en devenait presque trop étrange si l’on s’attardait sur les songes de la jeune femme qui se tenait tout contre lui, n’esquissant que l’ombre d’un geste lorsque quelques premières années s’ingénièrent à traverser la salle commune, ne leur jetant qu’un regard appuyé de curiosité, peut-être parce qu’ils avaient en tête de bercer de contes indolents l’école toute entière, de venir confier dans le giron d’une peste qu’ils étaient des amants insoupçonnés, de ceux que l’on croyait innocents mais qui l’étaient finalement si peu. Une amitié… il les entendait déjà presque jaser, et se gardait bien d’arpenter leurs visages juvéniles de crainte d’avoir envie de les dépecer d’ici la fin de cette année. Non pas parce que les bruits de couloirs le gênaient outre mesure, mais tout simplement parce qu’ils étaient ces mêmes êtres qu’il n’avait pas supporté lorsqu’il empruntait pour la première fois le grand hall de l’école, qu’il s’avançait jusqu’à ce tabouret, sa tête recueillant le misérable choixpeau qui s’écria subitement le nom de la maison la plus improbable à son avis. Gryffondor et leur joie de vivre totalement décalée, leurs jolies bouilles rondes qui exprimaient tant de gentillesse qu’il en aurait vomi tant cela en venait à le dégoûter. Il n’était pas comme eux… et l’on s’arrêtait à ces maudits sarcasmes, à cette méchanceté narquoise, sans pour autant s’insinuer dans la noirceur d’un cœur pour savoir… Il commençait à songer que le bout de tissu s’était tout simplement contenté d’espérer que cette maison n’en ferait pas le tueur vénéneux qu’il menaçait de devenir… Ou peut-être que Salazar l’avait supplié autrefois d’envoyer l’un de ces enfants mesquins dans la noble maison des rouges, brisant ainsi ce doux équilibre. A moins que le destin n’ait plaisamment tissé sa toile autour de lui, placé ici même pour les liens qu’il pourrait tisser dans cette maison.

    Pourtant… il était de cette matière forte et courageuse, possédant même cette hardiesse que nombre lui connaissait sous son impertinence et son audace, mais ce n’était qu’une part silencieuse de son être, et qui avait sans doute laissé le bout de chiffon indécis quant à son avenir, jugeant sans doute plus juste de tenter d’en faire un cœur noble qu’un désavoué notable de la société. Risible… ou peut-être que non, car si la maison des verts lui avaient finalement ouvert les bras, que serait-il devenu ? Un monstre machiavélique plus sournois encore… à moins que l’apparat de sa si juste maison ne lui procurait finalement que le plus délicat des déguisements. Ne se méfiait-on pas, et à juste titre, bien moins d’un gryffondor que d’un serpentard ? Et le silence ne glisserait l’ombre d’une opposition à tout cela, néanmoins il était certain qu’il n’était pas aussi gentil que ces autres… à moins que le temps n’ait finalement changé les êtres, le destin frondeur entachant l’honneur des gryffons pour leur offrir une toute autre perspective d’existence. N’était pas le cas après tout pour l’un d’entre eux au moins ? Cassian... son esprit tout entier sembla frémir à son simple souvenir comme sous une déraison notable de son être tout entier qui n’avait d’excuse d’être si fortement tenté par le jeune garçon qu’il était.

    Mais si différents… de celle qu’il recueillait contre lui. Ses premières années n’avaient aucunement semblées aussi joyeuses que les siennes, ou peut-être n’était-ce finalement qu’un effet, vulgaire et détonnant, car il en gardait de charmants souvenir s’il faisait exception du fait qu’il ait atterri chez les rouges et ors. Trop différents peut-être, il ne compris pas sa réaction, la laissant s’accrocher plus encore à son être, ses lèvres murmurant une frêle excuse qui vint à nouveau le surprendre. Si faible… si fragile… une perle de rosée qui palpitait sur une feuille transie par le froid matinal, voici l’image qu’il se faisait d’elle à cette seconde. Et de ses doigts il éterniserait cette indéniable vérité… du moins l’avait-il déjà fait et le referait-il encore, juste pour graver sa frêle existence sur le tissu capiteux d’un journal qui ne posséderait jamais d’âme. Et la suite s’esquivait de ses lèvres rosées mais invisibles à cette seconde tant elle s’agrippait à lui, son propre visage lové contre lui. Prudemment, sous une douceur si rare en réalité lorsqu’elle n’exprimait pas une fumeuse passion, une insidieuse perversion malsaine, ou toute autre idée mesquine, ses doigts vinrent emprunter la courbe de sa chevelure, suivant cette délicate venelle comme s’il cherchait à la rassurer.

    « Qu’est-ce que tu racontes ? » marmonna-t-il d’un timbre sourd, son regard allant se perdre dans les flammes de cette cheminée, ses pensées divaguant sur divers chemins tous plus différents les uns que les autres, certains torturés, d’autres plus songeurs… « S’il y a bien un endroit où tu n’es pas obligée de l’être, c’est bien ici. »

    Devait-il lui dire qu’il ne la percevait pas ainsi ? Que pour une gryffondor… elle laissait à désirer à ce niveau précis d’hardiesse ? Peut-être en était-elle capable, mais il se jugeait bien plus fort qu’elle ne le serait jamais. Néanmoins, lui aussi pouvait comprendre cette douloureuse perdition, simplement parce qu’il quittait terre et cette rationalité sous des songes capricieux et instables. Puis ce fut une question plus vaporeuse qui s’insinua dans son esprit, de celles qui n’auraient jamais eu l’indolence de franchir ses lèvres avant ce jour, simplement parce que cela entrait dans un domaine bien plus silencieux, où le vent fredonnait l’esquisse d’un ciel bien trop rêveur.

    « Tu l’aimes ? » paroles à peine soufflées, comme s’il n’avait pas véritablement voulu les laisser s’échapper, mais cela était fait à présent. Il ne fallait plus qu’attendre… Non pas par jalousie de ne pas être cet objet, mais bien de la voir s'éprendre de celui qu'il désirait abattre, de crainte que peut-être cela finisse par retenir son geste, ou pas. Et puis simplement attendre... mais…

    …Il faut faire attention aux mots,
    car souvent ils peuvent devenir des cages.

    [Viola Spolin]
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MessageSujet: Re: Oubli consternant. &Zaren Wisper   Oubli consternant. &Zaren Wisper Icon_minitimeMer 7 Jan - 22:09

    Les émotions se succédaient sans aucun faux pas ni aucune pause sur les joues d'Agathe dans un rythme effréné, trop rapide pour qu'elle puisse en saisir la cadence. A la blancheur du lys signe du désarroi ridicule - mais pas tant qu'on pourrait le croire - qui l'habitait succédait la rougeur des coquelicots qui, comme cette fleur qui ne vivait pas plus qu'un printemps, se fanait en quelques instants pour laisser place à une autre nuance tout aussi éphémère. A la suite des mots prononcés par Zaren, se furent toutes les couleurs de l'arc-en-ciel qui s'emparèrent tour à tour de ses pommettes sans même laisser le temps à la rouge et or d'inspirer. Elle n'aurait de toute façon pas put cela même si elle l'avait désiré. A l'intérieur, le capharnaüm était aussi venu mettre son grain de sable doux. Le cœur se crut foie, le pancréas jura pouvoir remplacer les poumons et la rate ne sut plus où se mettre perdue dans l'immensité de ce petit corps. L'espace d'un instant, en plein milieu de ce type de moments qui semble durer bien plus qu'une éternité, tout en Agathe oublia la tâche qu'il devait accomplir jusqu'à cesser de fonctionner correctement ; si son cerveau avait consenti à transmettre l'information, elle aurait pu sentir l'air qui s'était bloqué dans sa cage thoracique et qui hurlait pour qu'on le libère. Monsieur l'encéphale résista et ne dit rien de tout cela. Et puis, tout repris. On laissa le désordre au mental ne pouvant accorder à ce dernier plus de répit malgré la volonté exprimée.

    On en avait vite fait le tour : trois petits mots résonnant à travers trois invisibles syllabes elles-mêmes trouvant leur origine dans huit insignifiantes lettres et surtout, avant toute autre chose, un point d'interrogation qu'on entendait avec une réelle clarté s'extirper des cordes vocales de Zaren comme les dents acérées de la pire des armes blanches. La rondeur de ce signe à l'innocence apparente était trompeuse, il venait piquer dans le seul but de détruire - ça ne venait pas du jeune homme et Agathe ne le percevait pas ainsi mais de cette interrogation précise, de sa forme. Un point d'exclamation bien que d'une raideur à première vue agressive aurait fait preuve de pitié rien qu'en acceptant volontiers que rien ne vienne après lui. Son confrère, obstiné comme il était, appelait avec une autorité nouvelle à une réponse. La question n'était pas de savoir quels mots il voulait entendre mais lesquels étaient appropriés, réels, avérés. Il n'était pas question de lui déplaire en jetant le contraire des paroles attendues ni même en dévoilant ce qui était voulu. Non, il n'avait aucune sorte d'importance à présent : il avait fait son œuvre, adieu. Non, il était là question d'honnêteté le joker du silence ayant été trop de fois employé à des fins qui se révélaient maintenant d'une futilité exacerbée. Remarque exprimée trop tard, comme toujours. Etait-elle complètement épuisée, cette carte salvatrice ? Ne pourrait-elle pas l'invoquer une fois encore ? La seule réponse qui lui venait lui paraissait alors tellement naïve et idiote qu'elle n'osait même pas la formuler en pensée. Comme sa pudeur la punissait pour s'être aventurée sur des sentiers dont elle ignorait tout... Il ne restait plus qu'à accepter son sort finalement. Ils n'étaient que deux dans la pièce, au pire il y en aurait un seul pour se moquer d'elle.

    « Je ne sais pas. C'est juste... »

    Oui, Agathe ? Vas-y, continue ! C'était quoi, au juste ? lui glissa sa conscience ayant déjà jeté les armes depuis la fenêtre la plus proche, depuis le septième étage.

    Les aléas de l'âme ont cela d'insaisissable qu'il est difficile de les décrire. Qui plus est, on ne leur a jamais vraiment donné de nom accompagné d'une solide définition dont on peut faire la démonstration à l'instant. On parle bien de papillons dans le ventre mais Agathe ne sentait pas d'ailes effleurer désespérément son estomac. L'image lui semblait idiote, à la limite du gore tant il était étrange d'imaginer ces pauvres insectes flottant dans le suc gastrique morts ou presque. [HJ] Désolée pour l'image, bon appétit quand même. J'y vais dès que j'ai fini d'écrire ce RP pour ma part =D [/HJ] Définitivement, ce n'était pas ça. N'osant pas se relever de peur de croiser un regard inquisiteur d'un être qu'elle ne comprenait pas ou si mal, la gryffondor laissa ses yeux observer d'autres lieux se trouvant dans le dos du jeune homme et tomber sur un aspect de la décoration qu'elle n'aimait vraiment pas. Seulement, l'idée était là...

    « Je le veux toujours là, même posé sur la table à côté de ce pot de fleur ignoble. Quelle comparaison je fais... Et même s'il doit disparaître, qu'il promette de revenir à l'instant ou cela sera possible tenant comme toujours - comme avant - ses promesses. Mais je ne veux pas de cheval blanc, Zaren. Qu'il laisse le "fidèle destrier" courir et qu'il revienne à pied. »

    [désolée, c'est pas bien... enfin c'est plutôt nul quoi ^^" ]
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MessageSujet: Re: Oubli consternant. &Zaren Wisper   Oubli consternant. &Zaren Wisper Icon_minitimeMer 14 Jan - 5:10

    C’est juste… Juste quoi ? Etait-ce si difficile pour elle d’avouer l’attachement qu’elle pouvait porter à Thybalt ? Rien qu’en l’observant, laissant ses prunelles glisser sur le visage de la jeune fille, suivre les dérives de ces couleurs flanelles… d’une douceur inviolée et surtout si naïve qu’il aurait pu répondre à sa place, et laisser filer qu’il avait visé juste, sans le vouloir, sans même le désirer. Le hasard voulait pourtant qu’il ne se soit pas trompé… on ne rougissait pas quand on disait une vérité éhontée… une part de cette réalité joueuse devait forcément exister dans les limbes des tourments qui l’étreignaient. Mais pas de paillons… notre ventre devait-il forcément grésiller à l’approche de celui qui faisait battre notre cœur ? Oh… s’il avait su voir la juste vérité de son humble côté, sous le mirage de ce que cet autre Gryffondor lui avait fatalement dérobé, il aurait pu jurer que non, qu’il n’y avait que cette douleur funeste d’être abandonné qui se laissait deviner, que ce serrement, ce sentiment d’être… à sa place peut-être, ou même cette terreur sournoise qui s’avait quémander, réclamer, mais surtout obtenir le royaume d’une âme pourtant si courageuse. Mais pas d’insecte miroitant… pas de froissement d’ailes indistinct…

    Des mirages, des histoires, des boniments pour enfant, ou peut-être le seul moyen d’expliquer ce nœud frondeur se glissant dans son ventre d’une manière joueuse et volage, promettant presque que demain elle aura disparue… nouveau mensonge sans doute, mais ce n’était pas l’évidence… car cet organe qui n’était pourtant le recueil véritable des sentiments paraissaient se serrer, à l’image de cette respiration volage qui se ternissait d’une manière infime face à la vérité implacable qui parfois se dressait, démontrant sa présence, son existence… Mais l’amour n’avait pas plus de sens que de réalité aux regard de Zaren qui se contenta de continuer à la fixer comme s’il cherchait et espérait qu’elle avoue l’avoir pensé autrefois, mais que cela était faut, que son cœur allait à un autre. Pourtant, tout dans son attitude lui confirmait l’impensable… mais il ne lui promettrait pas de l’épargner, ne lui promettrait pas d’espérer ne serait-ce qu’une quelconque pitié.

    Puis ce fut l’impensable sentence, l’inespérée, celle qu’il avait pensé qu’elle n’arriverait jamais à prononcer tandis qu’elle n’osait pas le regarder, frôlant de ses lèvres le jugement implacable du maître des potions qu’il était. Le ridicule de cette vérité… il l’avait tant de fois écoutée, ne portant nul jugement, et surtout ne réclamant nulle explication qui aurait pu l’y pousser, jusqu’à cette indicible seconde. Mais comment ne pas la juger dans ses espoirs niais de gamine espérant presque ce blanc destrier qui se dresserait au dessus de la colline ? Mais elle n’en voulait pourtant pas… néanmoins l’image perdurait, qu’il soit à pied ou à cheval, le prince devrait revenir, l’enlever, la tenir dans ses bras, l’enlacer comme il le faisait à cet instant, la berçant presque de par sa présence si narquoise et détestée de tant d’être de cet école. Il y avait de l’ignoble dans ce qu’il ne murmurait pas… ne dévoilait pas… non pas qu’il ne le désirait pas véritablement, mais sa propre situation le troublait sans qu’il n’y consente…

    Que le Diable les emporte pour qu’il puisse redevenir libre de ses songes, de son âme, de ses envies, de ses jalousies ! Comme Juliette avait glissé à Roméo toute la religion de ses baisers, il aurait pu le murmurer dans l’ombre terne d’une alcôve, juste pour avoir l’espoir d’effleurer une nouvelle fois… ou peut-être, sans doute, pour la première, le dessin délicat des lèvres du jeune éphèbe. Et Agathe… n’était-elle pas cette douce Capulet confiant à son cousin tout l’amour dérisoire qu’elle pouvait porter à celui qui obsédait son être ? Ne partageait-elle pas cette frondeuse faiblesse avec ce dernier ? Oui… non… car elle ne se battait pas, reniait sans le faire tout ce qu’elle pouvait ressentir… Allons ! Qu’elle l’avoue cet amour dérisoire ! Qu’elle l’affronte courageusement ! Qu’elle soit cette rouge et or dont la gentillesse abondait déjà !

    « C’est juste ? » l’interrogea-t-il d’un timbre à l’acidité cynique, dévoilant le peu de considération qu’il pouvait porter à cette peuplade de sentiments. « Tu te cherches des excuses. Tu ne sais pas… ? Crois-tu que vouloir sa présence au point d’en être perdue face à ce tableau puéril n’est pas déjà une réponse en elle-même ? » targua-t-il encore tandis que son visage s’orientait vers le ciel invisible sous le plafond capricieux.

    Tandis que l’on pouvait percevoir le souffle du vent s’échouant sur les vitres, claironnant l’indicible présence qui était sienne, l’existence inviolable de cet élément souffrant… car ire n’était semblable. Elle le connaissait depuis si longtemps, avait eu l’espérance sans doute de le percevoir tel un frère… mais parlerait-on ainsi d’un membre de sa propre famille ? Eythan peut-être ? Mais ses lèvres se fendirent en un sourire mesquin à cette simple évocation, car non, son frère n’aurait jamais de si chaste pensée à son encontre, et la violence du contrôle qu’il cherchait à exercer sur lui n’en possédait aucunement la douceur.

    « Ecoute un peu ce que tu dis, et affronte la vérité au lieu de la fuir… où tout le monde aura le contrôle sur toi. Imagine ce que j’aurais pu te faire à l’instant si j’avais voulu profiter de cette faiblesse… » souffla-t-il en laissant ses iris revenir flâner sur ses traits, tandis que ses doigts s’échouaient imprudemment sur la courbe lascive de sa joue, lui suggérant l’improbable, ce que d’autres éventuellement auraient pu envier de ces secondes où la solitude les enlisait encore. Pourtant… elle était loin d’éveiller ces désirs bestiaux qu’il laissait s’échouer au devant de tant d’autres, non pas parce qu’elle était moins jolie ou moins attirante qu’une autre, mais parce qu’elle était elle, tout simplement… une perle… trop délicate qu’il fallait pousser vers l’avant de la bataille. Mais surtout dans l’opposé, celui de reconnaître et de s’en détourner pour l’oublier, parce que cela l’arrangerait, parce qu’il ne voulait ni la perdre, ni renoncer à ses désirs les plus fourbes… tout simplement.

    « Tu as déjà embrassé un garçon dis-moi ? » demanda-t-il brusquement en plissant sensiblement son regard tout en l’observant attentivement… abordant un sujet qui n’avait pourtant jamais effleuré leurs lèvres, mais il était curieux de savoir… d'entrevoir jusqu'où les pas de l'innocence avaient pu la porter.


Si le monde tolère un malheur,
n'est-ce pas pour le façonner à son usage,
en tirer profit, le bâter, lui mettre un mors,
une housse, le monter, en faire une joie ?

[Honoré de Balzac]


[Pas terrible non plus -_-'...]
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MessageSujet: Re: Oubli consternant. &Zaren Wisper   Oubli consternant. &Zaren Wisper Icon_minitimeLun 26 Jan - 1:21

    Elle fermait les yeux si elle le voulait, aussi fort qu'elle le désirait, à s'en arracher les paupières si cela lui faisait plaisir. C'était comme cela qu'Agathe fonctionnait et elle supportait mal de voir Zaren se permettre de commenter ce comportement. Elle aurait pu dire qu'elle était amoureuse, elle aurait même pu dire que la jalousie l'envahissait complètement à certains moments si elle avait voulu et cela sans qu'aucune ombre d'hésitation ne vienne troubler ses déclarations. Elle aurait eu toute une longue suite de moments qu'elle avait détesté si elle avait voulu en raconter au premier quidam venu. Il y avait toute une partie de sa courte vie qu'elle s'évertuait, à la manière d'une repentante, à passer sous silence. Ainsi elle ne les livrerait plus, ces secrets inavoués : plus jamais et à personne. Dites au revoir aux amours avortées ; au revoir, pas adieu, elle n'avait jamais su signer pour l'éternité. C'était comme une porte dissimulant un tabou mental sur laquelle elle pesait de tout son poids en priant pour ne jamais être submergée par les flots libérés de la vérité.

    Il y avait tellement de ces ouvertures en elle qu'elle tentait de colmater au risque de voir le barrage s'écrouler. On retrouvait même parmi elle des nœuds de colère jamais extériorisés. De la rancœur envers elle qui n'avait jamais réellement su se débrouiller, envers ses parents qui étaient partis sans prévenir et envers mille choses... Liste de petites ou grandes futilités parmi lesquelles Thybalt semblait à présent se préciser sans qu'elle ne puisse pour le moins le détester. Et Zaren venait à son tour d'entrer dans la liste avec ses yeux inquisiteurs qui ne daignaient même plus se poser sur cet être pour lequel il semblait maintenant éprouver tellement de dédain et ces reproches qu'il n'avait même pas pris le soin de voiler. Comme si cela ne suffisait pas déjà... Comme si elle n'en avait pas eu assez pour la soirée... Des perles salées en montaient aux yeux d'Agathe, elle était plus que jamais exténuée malgré les heures de sommeil dont elle profitait chaque nuit - contrairement à beaucoup d'autres élèves de l'école. Elle serra les dents pour retenir le perfide liquide et préserver ce qui lui restait de dignité. Elle aurait tout fait pour faire taire le Gryffondor, elle s'imagina même une seconde partir en courant et s'enfermer à l'étage, dans les dortoirs des filles où elle pourrait librement rêver de tranquillité.

    Même l'étreinte de ce dernier était devenue aussi froide que l'était le vent qui soufflait à l'extérieur. Sa présence était à son tour devenue extérieure, dérangeante. Agathe osa finalement glisser un regard en direction du jeune homme à la tête obstinément dirigée vers le plafond y lisant tout le mépris qu'elle aurait préféré ne pas y trouver. Encore avait-elle échappé à l'horrible pitié... La diatribe résonant à nouveau, ses yeux reprirent leur fuite avant de s'écarter de stupéfaction. Que voulait-il dire ? Elle avait compris le passage sur le contrôle, pas besoin de développer ce chapitre mais le reste... Ses mains vinrent repousser les doigts devenus trop gênants et elle manqua de tomber dans un sursaut de dégoût. Sa confiance en Zaren était bien trop pure et dénuée de concession pour qu'elle supporte une telle idée. Qu'avait-il ce jour-là à se montrer ainsi ? Quel insecte inconnu avait bien pu le piquer ?

      « Arrête... »

    Ce n'était pas un ordre, à peine un murmure aussi épuisé qu'elle. La rouge et or ignorait si Zaren l'avait même entendu à travers les méandres de ses pensées. Et déjà ces dernières avaient changé de sujet lui posant une autre de ces questions qu'elle aurait préféré éviter. Pourquoi s'obstinait-elle à rester ? Avait-elle si peur de ce qui pourrait l'envahir lorsqu'elle se noierait dans la solitude d'une chambre froide ? Quitte à continuer, elle n'était plus à ça prés...

      « Oui et non. » laissa t-elle échapper sans donner instantanément de plus amples explications mais la mine qu'elle aperçut la poussa à développer ne serait-ce qu'un tout petit peu. « C'était simplement un élan de joie. »

    Cet incident l'avait longtemps fait grimacer et rire intérieurement à la fois. Thybalt faisait partie de l'équipe de Quidditch cette année-là et bien que détestant ce "sport" et ayant du mal à comprendre l'utilité du poste auquel il se trouvait - batteur -, Agathe en bonne meilleure amie s'était sentie obligée d'assister à tous les matches de Serdaigle.Enfin, elle avait suivit la plupart de ces rencontres un livre à la main jusqu'au dernier qui opposait Gryffondor et Serdaigle. Impossible pour ce jour là, il avait tellement plût qu'elle avait cru mourir noyée en compagnie d'une cohorte impressionnante prête à braver la tempête pour soutenir son équipe et n'avait pas pu amener d'ouvrage avec elle. Agathe avait donc dû s'intéresser à ce qui se passait devant elle. Elle ne l'avouerait jamais mais elle s'était laissée emportée dans la bataille serrée qui allait désigné le gagnant de la coupe. Et lorsque les Serdaigles avaient gagnés, loin d'être abattue comme une Gryffondor lambda, elle avait sauté au cou d'un Thybalt trempé retrouvé dans les couloirs de Poudlard tout en, sans aucune préméditation, laissant ses lèvres bien trop effleurer celles du batteur. De cette aventure, n'était resté qu'un silence confus. Quels que soient les gestes d'amitié plus ou moins profondes ou les aveux officieux qui s'échappaient, Agathe n'avait jamais eu l'impression qu'ils en parlaient avec sérieux.
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