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 But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys]

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Thybalt Peterson

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MessageSujet: But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys]   But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys] Icon_minitimeLun 26 Jan - 13:41

« Le temps mit bientôt sur mon coeur ulcéré l'arnica de l'oubli. Un clou chasse l'autre, une femme aussi. »
Alphonse Allais.


De tous les endroits de Poudlard, nul n'était aussi calme et paisible en cette nuit d'hiver que celui où s'était aventuré Thybalt. Habillé chaudement, il s'était échappé à pas de loups du dortoir des Serdaigles, exaspéré en les entendant sommeiller si... bien alors que lui peinait à glaner ne serait-ce que quelques heures par ci par là à Morphée qui les lui distillait au compte-goutte. Ses pas s'étaient faits pressants plus il approchait des portes du château et sans un regard en arrière, il les avait franchis, respirant à pleins poumons l'air frais. Ici, toute parole était superflue, il n'y avait que la petite mort du bruit, parfois interrompue par un quelconque animal mais dans l'ensemble, c'était rare...
Ne se souciant plus d'une quelconque discrétion, le jeune homme dévala les marches et se rendit d'un pas lent vers un arbre de son goût avant de s'y laisser choir. D'ici, il avait une vue parfaite sur les environs et au loin, le lac brillait de mille feux sous la tentation lunaire. Satisfait, il s'adossa au tronc et s'efforça de ne pas trop laisser ses yeux errer sur les environs car où que son regard se posait, les souvenirs alanguis venaient déferler en son esprit. Son seul échappatoire ces derniers temps était le sport qui l'enthousiasmait le moins, sans qu'il ne comprenne grand chose à son manque de passion pour ce merveilleux sport qu'était le Quidditch... Devenir capitaine avait été une des meilleurs opportunités qu'il avait eu pour cesser de songer à elle tout le temps, bien que parfois, il ne puisse empêcher de la revoir dans ces gradins, le nez plongé dans un livre. Une seule exception avait dérogé à sa présence uniquement silencieuse... Son meilleur souvenir lié au Quidditch et peut-être également le plus cruel.



    Il avait un sourire d'enfant ce jour-là, le genre de sourire simple, qui des années après disait "Regardez comme on est beaux", alors que la sensation en elle-même s'évanouissait. Alors il souriait, souriait jusqu'à la crampe, des étoiles dans les yeux, si heureux, si euphorique. Le frisson de la victoire paressait le long de sa colonne vertébrale alors qu'il marchait d'un pas vif, s'étant éloigné quelques minutes des autres membres de l'équipe pour aller s'occuper d'une affaire personnelle. Même sous la torture, il ne l'aurait jamais avoué mais de tout temps, ses yeux avaient recherchés Agathe. Il voulait savoir si elle avait vu sa victoire, leur victoire. Mais c'était elle qui l'avait trouvé au détour d'un couloir, elle qui s'était jetée à son cou, le visage rayonnant alors qu'il était trempé jusqu'à l'os, elle qui avait pressé ses lèvres contre les siennes. Un geste d'amitié ? Un geste plus officieux ? Thybalt n'en avait jamais su la teneur et elle s'était déjà reculée, les joues rougies, par l'excitation ? Alors, simplement, il lui avait sourit, de ce sourire tendre et chaleureux qui le caractérisait tant autrefois, s'était saisi de sa main et l'avait entrainé à sa suite dans les couloirs. Elle faisait certes partie de la maison qu'ils venaient de vaincre mais son élan de joie n'était pas passé inaperçu. Il tenait tant à ce qu'ils célèbrent la victoire ensemble, sans trop savoir à quoi le nouvel éclat dans ses yeux étaient dû mais ne voulant s'en préoccuper, le jeune homme misa sur le nouvel intérêt que tentait tant bien que mal de dissimuler sa meilleure amie face au Quidditch. Et cette raison le satisfaisait, pour l'instant.




Il avait conçu une fierté presque personnelle à savoir que d'une manière non officieuse, il était en quelque sorte, son premier baiser et le dernier, à ce qu'il sache. Mais songer à ceci, en cet instant, ne l'amènerait qu'à se questionner sur ses motivations à tenir la jeune femme à l'écart, il préféra donc les écarter, s'allongeant dans l'herbe, le visage tourné vers le ciel. Et pourtant, dans chaque parcelle de ciel sombre, il y discernait l'éclat de ses prunelles lorsque leurs visages s'étaient tout deux illuminés. Un léger grognement quitta les lèvres mécontentes de l'héritier Peterson. Même loin, il fallait encore qu'elle lui pourrisse la vie, décidément... Il ne pouvait envisager qu'elle lui manquait, il ne pouvait considérer qu'il s'était à ce point attaché à elle et qu'un léger soupçon de déception gagnait son coeur lorsqu'elle n'était pas en vue. Il ne pouvait songer qu'il se mentait à son propos, pas même un instant. Qu'aurait-il alors fait si c'était vrai ?

Les yeux clos, Thybalt aspira au néant dans le désordre de ses pensées mais rien à y faire, l'être se tenait seul, figure fantomatique dans ses souvenirs poussiéreux, Agathe sur le ponton, le dos tourné à lui, vêtue d'une robe rouge sang splendide, les pieds nus, le regard au loin. Dans cette vision d'un temps qui ne serait plus, lui foulait d'un pas rapide les quelques rares mètres de distance entre eux. Aujourd'hui, elle était tout bonnement hors de portée. Et c'était probablement mieux ainsi. Tout allait de travers, eux aussi. Sur cette dernière pensée, le jeune homme s'assoupit. Et le temps s'écoula, indiffèrent à cette perdition, lorsqu'un grain vint crisser le mécanisme... Sans qu'il ne s'en doute encore.

Une main vint l'arracher à la torpeur du sommeil et ouvrant brusquement les yeux, Thybalt attrapa brutalement le poignet, attirant le visage scrutateur plus près, le temps de s'habituer à ce retour à la réalité. Ne reconnaissant pas le visage, son emprise se relâcha et il se contenta d'un sifflement :


    « Ne me touches pas ! »


L'ire dans ses veines, suivait son coeur au rythme désarçonné de sa cage thoracique, alors qu'il s'asseyait. Était-ce simplement pour l'avoir rejeté au présent ou pour une raison moins avouable ? Les échos de sa soudaine pensée se mortifièrent en ces quelques mots : ce n'est pas elle. Les flammes dans ses yeux, sa soudaine antipathie pour une inconnue, aurait réduit quiconque au silence, mais manifestement la nouvelle arrivante n'était pas de celles qui suivaient en sans mot dire...
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MessageSujet: Re: But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys]   But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys] Icon_minitimeLun 26 Jan - 21:58

    Voilà deux jours que Lys était sortie de l’infirmerie, deux jours qu’elle respirait à nouveau l’air libre, qu’elle n’avait plus cette sensation de devenir folle à rester allonger dans ces grands lits avec tous ces autres élèves. La demoiselle était bien vite retournée dans son dortoir où on l’avait assaillie de questions toutes plus inutiles les unes que les autres. Mais la rouge & or n’avait hâte que d’une chose : pouvoir reprendre ses escapades nocturnes ; retourner près de cet arbre où la vue était si sublime. Elle voulait pouvoir s’évader à nouveau, ne pas avoir à penser à toutes ces choses qui l’avaient tourmentée et auxquelles elle avait eu amplement le temps de réfléchir durant son séjour à l’infirmerie. Son corps était encore plus frêle que d’habitude, sa peau ressemblait fortement à la peau d’une poupée en porcelaine, mais Lys semblait tout de même en forme, pas une forme olympique, mais on ne lisait plus toute la tristesse du monde dans son regard et la fatigue ne creusait pas ses traits. Lys avait fortement réfléchi à son père, à tout ce qui s’était passé entre eux. Il avait été bien sur mis au courant de l’empoisonnement de sa fille, mais il n’avait pas réagi, il n’avait rien dit. Lys avait été fortement blessée par ce manque d’attention de la part de celui qui l’avait toujours choyée, adorée, chouchoutée. Ce temps là semblait révolu, l’ère de Lys était finie dans le cœur du paternel de celle-ci, elle avait été remplacée par une autre blonde, par une autre femme, par un autre sourire. La demoiselle se souvenait très bien de cette femme qui pensait pouvoir prendre la place de sa mère, cette femme qui voulait devenir « amie » avec Lys. La rouge et or lui avait jeté un regard glacial quand elle avait prononcé ces mots, lui faisant comprendre qu’elle ne voulait rien à avoir à faire avec elle. La femme, Juliette s’appelait-elle, n’avait plus ouvert la bouche du repas et la jeune fille avait remarqué à quel point ce silence pesait sur son père. Il l’avait regardée sévèrement, avait élevé la voix contre elle, chose qu’il ne faisait jamais. Lys s’était emportée, avait crié, renversé sa chaise. Elle avait juré que jamais elle ne se montrerait à leur mariage prochain, que si ils voulaient être heureux ils allaient l’être sans elle. A présent, la rouge et or comprenait son comportement. Elle était jalouse de son père, de son bonheur. Elle-même ne parvenaient pas à être totalement heureuse, il lui manquait quelque chose, il y avait comme un énorme trou dans sa poitrine, un vide qu’elle ne parvenait pas à combler. Lys souffrait, énormément, mais personne ou très peux de gens s’en rendaient compte, elle avait toujours ce masque froid et distant placardé sur le visage, comme si rien ni personne ne pouvait l’atteindre, comme si un mur se dressait entre elle et les autres, entre elle et les sentiments.

    La jeune femme était dans son lit, elle entendait ses camarades se coucher, Dieu que le temps semblait s’écouler doucement. Elle ne supportait plus le confinement du dortoir, elle avait pourtant reçu l’ordre d’y rester jusqu’au lendemain au moins, mais la rouge et or n’était pas une demoiselle qui écoutait ce genre de chose. Son goût pour l’aventure était bien trop grand, de plus, elle ne voyait pas ce qu’elle risquait. Elle se sentait bien, vraiment bien mieux que jamais même. Voilà des mois qu’elle n’avait pas ressentit cette allégresse dans son cœur, son père et sa futur belle-mère semblaient être sortis de ses pensés. Lys essayait aussi de ne pas penser à sa mère, à tout ce qui s’était passé durant les mois qui venaient de s’écouler. Une heure, deux heures .. Enfin minuit sonnait au loin. La grande horloge du château était devenue le repère temporel de Lys, l’heure à laquelle elle semblait s’éveiller, l’heure à laquelle elle sortait, s’éloignait, revêtait une cape noire qui la faisait disparaître dans la nuit. Lys aimait la nuit, le calme qu’elle lui procurait, elle aimait observer la lune dans le ciel, comme si, de là haut, sa mère veillait sur elle. Mais la blondinette trouvait cela un peu trop utopique. Elle n’avait jamais rêvé de sa mère jusqu’à présent, elle ne l’avait jamais revue d’une quelconque façon. Sa mère avait disparu, ne laissant rien derrière elle. Petit à petit, la rouge et or l’oubliait aussi, son rire, sa voix, son odeur. Cela faisait six ans et Lys ressentait toujours cette douleur transpercer son cœur. Du moins jusqu’à récemment, car à présent elle voulait essayer de passer à autre chose, mais était-elle encore entrain de se mentir ? Elle n’aurait pu le dire tout de suite. Lys attendait ce retour en flemme de la douleur qui consumait son cœur, elle attendait les souvenirs qui reviendraient, elle attendait ..

    Ses pas étaient légers dans les couloirs, la nuit était noire, silencieuse. Pour elle, le noir n’était pas une mauvaise couleur, au contraire, dans le noir elle retrouvait un peu d’espoir, personne n’était là pour lui dire que faire ou que penser, personne n’était là pour lui que sa vie n’était qu’un désastre ambulant. Elle aimait cette ambiance si particulière que seule la nuit pouvait lui offrir, elle aimait .. Et bien il y avait tant de chose qu’elle pourrait recouvrir des parchemins entiers avec toutes les choses qui faisaient qu’elle appréciait la nuit plus que la journée. Elle avait du être un vampire dans une vie antérieure, il n’y avait que cette réponse qui lui convenait d’ailleurs. La nuit l’attirait, elle la fascinait, voilà pourquoi elle passait le plus clair de son temps à vivre la nuit, à vivre réellement. Pendant la journée elle allait de classe en classe, faisait office de présence, mais personne ne pouvait dire qu’elle était réellement vivante, plutôt une âme parmi tant d’autres dans le château. Une fois que le soleil était couché et que la lune était à son plut haut point, elle avait réellement l’impression d’exister, d’être une personne à part entière. Ses pas la menèrent rapidement loin de sa salle commune, loin des gens qui pourraient la surprendre, elle traversa le château à l’aveuglette, elle n’avait plus besoin de lumière, elle connaissait les dédales des couloirs comme sa poche. Elle fut rapidement dans le parc qu’elle traversa rapidement. Lys n’avait pas revêtu ses vêtements de sorcières ce soir là et elle le regretta. Le froid transperça à travers son jeans et son blouson. Sa cape de laine lui manqua mais il était trop tard pour retourner en arrière. Elle pressa ainsi le pas, espérant que cela la réchaufferait, les mains enfoncées dans les poches afin de les protéger de l’air qui mordait chaque centimètre de sa peau exposée. Lys approchait de l’endroit où elle voulait se poser, faire un feu afin de se réchauffer, observer le paysage, quand elle vit une ombre couchée au pied de l’arbre. Elle ralentit, hésita, fit demi tour puis revint sur ses pas. Non, elle ne pouvait pas le laisser là. Il faisait tellement froid qu’il allait à la mort, la grande blonde soupira. Elle s’approcha du jeune homme et pressa son épaule doucement. Elle ne voulait pas non plus le réveiller brusquement, c’est pourtant ce qu’il fit, attrapant sa main et la gardant bien serrer dans la sienne. Lys braqua son regard dur et froid dans les yeux du garçon. Elle n’était pas le genre à baisser les yeux et à montrer un quelconque signe de faiblesse. Elle ne dit cependant rien. Il finit par relâcher sa main et par prendre la parole :

    « - Ne me touche pas.
    - Tu aurais préféré que je te laisse mourir de froid ?! Je ne sais pas si tu as remarqué mais ce n’est pas vraiment un endroit pour s’endormir, et la saison n’est pas vraiment propice au camping. »

    Cassante, comme toujours. Jamais Lys ne se laisser démonter par quelqu’un d’autre. L’arrogance perçait dans sa voix, elle enrageait. Peut-être aurait-elle du le laisser là après tout.
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MessageSujet: Re: But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys]   But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys] Icon_minitimeMar 27 Jan - 16:20

« L'arrogance précède la ruine, l'orgueil précède la chute. »
Danièle et Stefan Satrenkyi.



Thybalt ne cilla pas un instant en se heurtant à la froideur de la jeune fille malgré des traits diaphanes surprenants. Elle avait la beauté de l'ange et pourtant, un caractère qui n'avait manifestement rien d'angélique... Ce qui lui faisait songer à lui, bien loin d'Agathe, Agathe la douce, Agathe la frêle dont il avait sans hésitation osé punaiser les ailes. Dans les yeux de son inconnue culottée, le jeune homme ne pouvait s'y perdre puisqu'ils ne faisaient que le renvoyer à son propre abysse de cruauté et de froideur et pourtant le temps passait, les laissant dans leur confrontation silencieuse jusqu'à ce qu'il ne s'adresse à elle.


    « - Ne me touche pas.
    - Tu aurais préféré que je te laisse mourir de froid ?! Je ne sais pas si tu as remarqué mais ce n’est pas vraiment un endroit pour s’endormir, et la saison n’est pas vraiment propice au camping. »


Un sourire railleur. Un vieux réflexe, une habitude. Pourtant, contrairement à la brunette qu'il avait souhaité, malgré lui, voir cette nuit, ce n'était pas celui crispé, poussé dans ses retranchements, non, celui-ci n'avait rien de violent ou de mauvais, il était simplement moqueur, comme si elle venait de lui raconter la pire idiotie qu'il avait pu entendre ses derniers temps. Et en quelque sorte, sa réponse était tellement drôle, lui qui songeait si souvent à la mort d'une manière tout à fait détachée comme si c'était de la vie de quelqu'un d'autre, quelqu'un de moindre importance dont il s'agissait, sans jamais avoir le cran de s'ôter de lui-même le dernier souffle.

    « - Sans blague ? Quelle perspicacité ! Et pour ta gouverne, oui j'aurais préféré. »


Il la laissa méditer quelques instants sa réponse, observant avec intérêt son visage pour ne pas manquer un instant sa réaction qui promettait d'être intéressante tant son ton sérieux tranchait son sourire éclatant. Vérité ou mensonge ? Quelle importance, elle ne saurait le distinguer et choisirait certainement d'elle-même le parti le moins dérangeant. C'était après tout le choix de tous les êtres raisonnables, avec une conscience certes parfois absente mais présente de temps à autres. Sa conscience à lui, il l'avait noyée sans égard une nuit dans le brouillard et maintenant ses vérités dérangeaient tout autant que ses mensonges distillés dans le miel ou le fiel. Et puis il pencha légèrement la tête, songeur, s'interrogeant sur la fin de sa phrase.


    « - Qu'est-ce que ça peut te faire s'il m'arrive quelque chose ? On ne se connaît pas. Et je n'ai pas la moindre intention de te connaître. »


Elle était jolie certes, même outrageusement jolie. Et peut-être aurait-il vu la chose sous un angle différent s'il avait su qu'elle était de la même maison qu'Agathe, afin de mieux faire passer le message. Un message disant qu'il se fichait bien de la maison, qu'il ferait le tour de Gryffondor s'il le fallait mais que jamais il ne poserait ses mains sur elle et que son regard froid ne la couvrerait jamais plus de tendresse, que celle-ci était réservée à d'autres, d'autres qui ne seraient jamais elle. Et de voir la douleur dans ses yeux autrefois si lumineux, il s'achèverait enfin.
Mais non, l'inconnue autoritaire ne portait aucun signe distinct la rattachant à Gryffondor et même son caractère était aux antipodes de la maison rouge et or. Certainement pas une Poufsouffle, nullement une Serdaigle sans quoi elle l'aurait probablement reconnu ne serait-ce que de visu... Une Serpentarde peut-être ? Thybalt haussa distraitement les épaules, puis détourna son regard d'elle comme s'il estimait lui avoir accordé suffisamment de son temps et que continuer la discussion, aurait été gâcher le peu restant...
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MessageSujet: Re: But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys]   But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys] Icon_minitimeMar 27 Jan - 17:38

    On pouvait bien le dire, Lys n’était pas une personne facile à cerner. Tantôt froide et distante, tantôt chaleureuse comme la braise. Lys ne s’attachait pas facilement, mais une fois qu’elle tenait à quelqu’un, elle y tenait vraiment. Cependant il en fallait peu pour baisser dans son estime ou peut-être était-ce une excuse pour éloigner quelqu’un de son cœur une fois qu’il ou elle s’en était un peu trop approché. La rouge et or avait peur de souffrir, peur de se faire abandonner, le cauchemar qu’elle faisait le plus souvent c’était de voir tous ceux qu’elle aimait lui tourner le dos, or ces derniers temps c’était plutôt elle qui leur tournait le dos. Son père en avait fait les frais. Lys essayait d’éloigner les gens de son cœur, de son âme, leur montrer que rien ni personne ne peu la toucher. Mais c’était faux, un mensonge de plus qu’elle offrait au monde, un mensonge de plus qu’elle s’offrait à elle-même. La demoiselle était comme une éponge, elle absorbait tout, vraiment tout, les douleurs, les déceptions, elle absorbait tout et ne laissait rien sortir, elle gardait tout pour elle, tout dans son cœur qui semblait sur le point d’exploser. Dans le regard de l’inconnu, Lys se revit. Elle ne détourna pas les yeux cependant, elle s’y plongea plus profondément encore, cherchant à comprendre en quoi il lui ressemblait. Il y avait ce même éclat froid et dur que celui qui ornait son regard, cette même distance qu’il semblait vouloir mettre entre lui-même et les autres.

    « - Sans blague ? Quelle perspicacité ! Et pour ta gouverne, oui j’aurais préféré. »

    Lys ne cilla pas, aucune émotion se peint sur son visage, toujours de marbre. Pourtant, dans sa tête et dans son cœur, c’était le chaos. Mourir ? La blondinette y avait pensé, longuement, elle avait pesé le pour et le contre, c’était dit qu’elle laisser ainsi tranquille beaucoup de gens. Mais les autres ? Ceux qui tenaient encore à elle ? Non, elle ne voulait pas que l’on souffre à cause d’elle comme elle avait souffert à cause de sa mère. Elle avait ensuite décidé que le suicide était un acte lâche et stupide, cependant elle ne craignait pas la mort, elle la défiait au contraire tous les jours. On ne comptait plus ses escapades dans les recoins dits dangereux du château, les moments qu’elle passait dans le lac alors qu’une personne normale n’y aurait même pas mis le petit orteil, ses rencontres dans la forêt interdite aussi devraient être mentionnées. Mais malgré toutes ces prises de risque, Lys survivait. Elle survivait de telle sorte qu’elle avait l’impression de que la Faucheuse ne la désirait pas. Comme si elle n’était pas intéressante aux yeux de la Mort.

    « - Si tu veux tellement passer l’arme à gauche il y a des manières plus radicales que passer la nuit dehors, essaye la corde, t’as moins de chance de rater ton coup. »

    Les mots avaient dépassé sa pensée, mais Lys était en colère, cela se lisait dans son regard qui flamboyait. Maintenant qu’elle-même avait compris la stupidité du suicide, elle ne comprenait plus qu’on le désire. Elle avait .. Oublié. Elle ne comprenait pas que l’on veuille disparaître, ne plus penser à ceux et celles qui nous aiment, ceux et celles pour qui on compte. Elle n’était pas sûre qu’il plaisante à dire vrai. Lys ne choisissait jamais l’option raisonnable, il semblait sérieux et elle pouvait lire dans son regard ce même sentiment qui l’avait poussée elle-même à considérer la disparition comme une solution. Elle n’était plus comme cela .. Elle avait changé. Elle ne voyait plus les choses sous le même angle. Positive ? Sûrement pas. Elle avait juste l’espoir. Elle attendait un lendemain meilleur, était sûre qu’une vie ne pouvait pas être construite simplement sur une succession de malheur, elle ne pouvait plus croire que sa vie se résumerait à la mort de sa mère, au remariage de son père, à tous ces abandons qu’elle avait connu. Elle avait foi en une vie plus douce, elle avait ce sentiment dans son cœur qui la poussait à croire qu’un jour elle obtiendrait cette vie qu’elle désirait si ardemment. Lys avait cette petite lumière d’espoir dans le cœur, elle avait obtenu cette conviction que « ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort ». Pour elle il fallait surmonter les épreuves que la vie dressait sur votre chemin et garder la tête haute, continuer à respirer, c’était tout ce qu’il y avait à faire. Mais ne se mentait-elle pas ? Ne serait-ce qu’un petit peu ? N’était-elle pas celle qui souffrait encore de l’absence de sa mère ? n’était-elle pas celle qui ne comprenait pas que son père veuille passer à autre chose ? Refaire sa vie ? Si .. Et pourtant. Contradictoire dites-vous ? Oui. Lys l’était énormément même, et cela car elle ne savait plus que penser de la vie et du chemin à parcourir, elle était perdue, c’était le mot, perdue entre deux rives, comme si elle devait choisir entre deux chemins et qu’elle ne faisait que partir d’un côté pour ensuite revenir sur ses pas. Elle ne parvenait pas à se décider et elle en souffrait.

    « - Qu’est-ce que ça peut te faire si il m’arrive quelque chose ? On ne se connaît pas. Et je n’ai pas la moindre intention de te connaître. »

    Lys accusa le cou, elle recula d’un pas. Son cœur se serra dans sa poitrine, cela lui apprendrait à être si altruiste. Un autre point de sa personnalité, Lys avait un cœur d’or même si elle ne le montrait que trop rarement et souvent quand elle le montrait, cela se retournait contre elle, c’était du moins l’impression qu’elle eut. Elle ne changea pourtant pas d’expression, ou plutôt si, elle parut encore plus distante que quelques secondes avant.

    « - Je me fiche bien de savoir ce qu’il peut t’arriver. Je voulais juste récupérer mon arbre. »

    Elle avait dit cela sur un coup de tête bien sûr, mais Lys était une excellente menteuse et rien dans son attitude ne laissa paraître que c’était bel et bien parce qu’elle se souciait du jeune homme qu’elle l’avait réveillé. Cependant, c’était bel et bien ce qu’elle appelait son arbre qui l’avait menée là. Elle aimait s’asseoir là pour observer la lune, derrière elle on pouvait même voir les traces de ses passages récents en la présence de braises qui couvraient le sol. La rouge et or reprit la bataille des yeux, elle ne baisserait pas le regard devant lui, jamais. Il n’avait pas encore réussi tout à fait à la déstabiliser, il n’avait pas encore trouvé un point réellement sensible. La demoiselle se surprit pourtant à se poser des questions sur lui : son nom, son âge, sa maison. Elle aurait aimé prétendre se moquer de lui, mais il lui ressemblait en certains points, et cela l’intriguait.

    « - Donc .. Si tu pouvais retourner dans ton petit dortoir et me laisser seule, cela me ferait plaisir. »

    Elle espérait qu’il lui dise qu’il ne voulait pas lui faire plaisir, elle espérait qu’il resterait, qu’ils pourraient continuer à se lancer des piques. L’inconnu l’intriguait et elle voulait en savoir plus sur son compte ..
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Thybalt Peterson

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MessageSujet: Re: But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys]   But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys] Icon_minitimeMar 27 Jan - 21:12

« Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté. »
Confucius.


La sensation étrangère d'une main inconnue l'avait rendu méfiant. Depuis qu'il s'était fermé volontairement à tous, le jeune homme se tendait instantanément sous la paume d'une main indésirée mais ce frissonnement passait quasiment imperceptiblement et lorsqu'il était distingué, toute jeune fille mettait cela sur le compte du désir ou de la surprise, jamais sur celui du dégoût. Cette fois-ci n'était qu'une réaction face à un élément étranger indésirable mais non le reflet d'un dégoût profond comme tant d'autres fois. Son corps, à l'image de son esprit, était donc d'un lunatisme stupéfiant. Mais l'esprit dominait bien souvent le corps et dans le cas de Thybalt, nombreuses étaient les fois où il serrait les dents pour se montrer charmant, alors qu'il ne faisait que se moquer ouvertement de son interlocuteur. Il avait donc aisément fermé l'accès à ses pensées et ses intimes convictions, aussitôt le réveil accompli.

Leur affrontement visuel, outre des vélleités personnelles liées au fait de ne pas baisser le regard devant l'autre, était déterminant dans le sens où tels des enfants découvrant leurs propres reflets dans le miroir, ils pouvaient distinguer l'un dans l'autre une cassure, une fermeture avec le monde extérieur. Ni l'un ni l'autre ne voulait céder le pas sur l'autre mais Thybalt se lassa bien vite de ce petit jeu. A l'observer plus longtemps, il finirait par se sentir affecté par son devenir comme si leurs destins, du fait de blessures semblables, pouvaient les lier. Tous deux étaient profondément meurtris et tous deux avaient décidés que plus jamais, ils ne revivraient cela. Peut-être leurs ressemblances finissaient là ou la liste ne faisait que commencer... Et puis, s'intéresser à la partie immergée de l'iceberg, impliquerait d'avoir également à regarder son propre mal-être. Alors, il avait préféré le taire. Taire tout. Ravaler jusqu'à l'écoeurement de lui-même. Et ce mépris personnel, se déversait souvent par hasard sur les autres, ne faisant que raviver son impression qu'il méritait cela. Parfaitement conscient de ce véritable cercle vicieux qu'il examinait parfois curieusement du coin de l'oeil, le Serdaigle ne comptait rien y changer. Mais peut-être qu'une jeune fille n'y verrait pas du même oeil...

Il fut presque déçu de son absence de réaction visible mais imperceptiblement, son sourire s'accentua, devinant sans le voir, le trouble sous cette façade lisse. Il était curieux soudainement de constater jusqu'à quel point, les deux jeunes gens avaient un caractère et des réactions semblables. Il se savait égoiste de songer à la mort comme d'autres songeraient à se présenter à l'heure à un rendez-vous à ne pas manquer, cette volonté de ponctualité le rendant presque pressant mais il ne se voyait pas tant que cela continuer comme ça, pour rien, à errer sans fin. Ignorant de l'endroit où le fil des pensées de la jeune femme avait pu la mener, le jeune homme se contenta de la dévisager, attendant qu'elle prenne la parole.


    « - Si tu veux tellement passer l’arme à gauche il y a des manières plus
    radicales que passer la nuit dehors, essaye la corde, t’as moins de
    chance de rater ton coup.

    - Merci du conseil, je n'y manquerais pas. Oh et si tu pouvais éviter de t'en mêler la prochaine fois, j'apprécierais... »


La victoire rendait son sourire éclatant. Elle était hors d'elle, tant et si bien que ses yeux avaient perdus de leur froideur, la glace était brisée, fondue et ils ne brûlaient dorénavant qu'à cause de sa colère noire. Elle avait commis une erreur puisqu'elle s'était dévoilée. Et pourtant la flamme victorieuse dans les yeux de Thybalt disparut presque aussitôt pour ne laisser dans son sillage que son sourire qui la narguait sensiblement, sans même prendre la peine de s'en cacher. Il ignorait la raison de sa soudaine aversion pour ses quelques mots et s'il l'avait su, il aurait été fort probable qu'il lui ai rit au nez.
Le jeune homme, quant à lui, n'attendait plus rien, tout n'était qu'un abyme de tourments où il se refusait à la seule lumière éclatante dans ses noirceurs, pensant ainsi à jamais la préserver de lui sans se douter que le mal était déjà fait.

La défiant du regard, il ressentit une pointe de satisfaction, bien rapidement teintée d'amertume en la voyant accuser le choc de sa franchise trop accérée. Elle se recomposa bien vite une expression mais c'était trop tard, l'impitoyable et cruel prédateur assis face à elle, offrant son visage à la caresse lunaire, n'avait pas manqué le moins du monde, l'impact infâme de ses piques.


    « - Je me fiche bien de savoir ce qu’il peut t’arriver. Je voulais juste récupérer mon arbre. »


Le jeune Peterson haussa un sourcil, peu convaincu mais fit mine de prendre ses paroles au sérieux, bien décidé à tourner en ridicule chacun de ses mots. Il hôcha donc la tête, écarta les mains mais ne bougea pas d'un poil pour lui laisser la place. A vrai dire, il bluffait, n'était peu certain que son intuition était juste alors il se tut, comme méditant le reflet de sa propre suffisance. Elle rechercha de nouveau le contact visuel et bon joueur, Thybalt le lui accorda volontiers mais ses yeux étaient dorénavant vides de toute expression, y compris la froideur. Il n'y avait rien, strictement rien à y lire. Le Néant avait pris possession du jeune homme un court instant, comme pour la renvoyer à sa propre vacuité. Et puis le Serdaigle cilla, admettant qu'il n'avait rien à gagner à cette bataille sans le moindre sens alors qu'elle reprennait la parole.

    « - Donc .. Si tu pouvais retourner dans ton petit dortoir et me laisser seule, cela me ferait plaisir.
    - Non merci. Je suis très bien ici. Tu n'avais qu'à me laisser dans le froid si tu voulais te sentir seule au lieu de m'arracher à Morphée. »


Tout en prononçant ces quelques mots d'un ton carricaturant l'arrogance, un léger sourire aux lèvres, Thybalt s'allongea de nouveau, les yeux clos, bien déterminé à ne pas se déplacer pour ses beaux yeux. Non mais, elle avait vu la Vierge ? Il ne se déplacerait que pour une seule et unique raison : qu'elle devienne trop curieuse et ne se mette à babiller trop souvent mais comme pour l'instant c'était supportable, il ne voyait pas de réelles raisons pour se déplacer, n'ayant pas le moins du monde froid, enroulé dans sa cape comme il l'était. Rouvrant un oeil inquisiteur pour confirmer sa première impression et s'assurer qu'elle ne le menaçait pas de sa baguette, le jeune homme retint un sourire en se disant qu'elle par contre, devait bien le sentir le froid. Tant pis pour elle... Tant qu'elle avait froid en silence.
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MessageSujet: Re: But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys]   But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys] Icon_minitimeMar 27 Jan - 22:23

    Lys avait fermé son cœur voilà des années. La peur de l’abandon l’avait aidée, et rares étaient ceux qui avaient réussi à parvenir jusqu’à ses sentiments, rares étaient ceux qui l’avaient touché d’une quelconque façon. Elle ne couchait pas à gauche à droite pour le plaisir, elle avait certes quelques partenaires de luxure, mais ils se comptaient sur les doigts d’une main, et encore. Elle trouvait que ce genre de chose était bien trop sacré que pour le souiller, Lys était loin de ressembler à ces filles qui n’attendaient que cela. Car si elle faisait semblant de se moquer de tout, elle ne se moquait pas de l’amour. Elle cherchait celui qui raviverait cette flamme qui semblait éteinte dans sa poitrine, celui qui réussirait à lire son âme dans ses yeux, celui qui la comprendrait mieux que quiconque. Lys cherchait un jeune homme qui ne fuirait pas, quelqu’un qui resterait près d’elle, qui lui prouverait son amour. Elle avait besoin de quelqu’un d’honnête, de confiant, un garçon qu’elle pourrait considérer comme un ami. Mais Lys tombait rarement sur ce genre de garçon, elle tombait toujours sur ceux qui fuyaient, sur ceux qui étaient étranges, elle ne parvenait pas à trouver LE bon. Un garçon qui aurait un cœur d’or dans le fond, un garçon près à tout pour elle. Mais elle trouvait sa vision de l’amour un peu utopique, oui elle se rendait bien compte que cela allait être difficile à trouver, mais elle y croyait, et sans prétention aucune, Lys avait parfois ce sentiment qu’elle méritait d’être heureuse, de trouver LE garçon qui saurait la toucher, celui qui la comprendrait, celui qui ne serait pas toujours d’accord avec elle mais qui jamais ne la critiquerait. Mais comment combiner ce désir d’être aimée à ce sentiment de peur qu’elle ressentait à chaque fois qu’elle s’accrochait à quelqu’un ? Comme lier ce désir d’amour avec cette peur de souffrir ? Comment serait-elle capable de donner sa confiance ? Elle n’en avait aucune idée, et la question se posait souvent quand elle passait ses nuits dehors à réfléchir. Elle essayait de faire des efforts, mais à chaque fois elle avait cette peur d’être abandonnée qui lui revenait en pleine figure et qui l’empêchait de s’ouvrir aux autres. Peut-être n’était elle pas faite pour aimer, peut-être n’était-elle pas faite pour être aimée ..

    Lys avait détourné le regard, elle ne voulait plus voir ses propres yeux se perdre dans la contemplation d’un jeune homme qui l’intriguait un peu trop à son goût. Il avait fait de même, tous les deux regardaient dans des directions opposés, pourtant aucun sentiment de gêne n’était présent entre les deux protagonistes, ils semblaient plutôt baigner dans une atmosphère électrisante. Parfois Lys passait des heures à se regarder dans un miroir, les mauvaises langues disaient que c’était par pure égocentrisme et narcissisme, mais ce n’était ni l’un ni l’autre ; la rouge et or cherchait quelque chose dans son regard, elle cherchait quelque chose chez elle qui lui prouverait qu’elle valait quelque chose. Elle avait souvent ce sentiment de ne rien mérité, de ne pas valoir grand-chose, de n’être qu’une coquille vide sans aucun intérêt. Peut-être ne se trompait-elle pas après tout ? Toutes ces choses qu’elle entendait sur son compte, ces rumeurs, le fait qu’elle était une personne étrange dont il valait mieux rester éloigné, peut-être qu’au fond cela avait réellement affecté l’idée qu’elle se faisait d’elle-même. Lys Stewart, la fille que tout le monde prenait pour intouchable, celle que tout le monde semblait éviter, surtout les membres de sa propre maison, semblait avoir un cœur malgré tout. Que diraient-ils de cela ? Eux, ces gens avides de savoir ce qu’ils se passent dans la vie des autres car la leur n’est pas assez intéressante que pour que cela leur suffisse. Elle vit le regard victorieux du jeune homme, elle l’avait laissé pénétré bien trop loin dans ses sentiments, dans sa personnalité. Elle avait faibli, mais cela ne se reproduirait plus. A nouveau le regard de la demoiselle devint de marbre, à nouveau on pouvait percevoir cette carapace lisse et fine où iraient se répercuter toutes les choses qu’il pourrait dire. Mais avait-elle raison de réagir ainsi ? Elle le pensait oui, elle en était même convaincue.

    « - Merci du conseil, je n’y manquerai pas. Oh, et si tu pouvais éviter de t’en mêler la prochaine fois, j’apprécierais.
    - Bien sûr. Tu me prends pour qui ? Une espèce de sauveuse ? J’ai déjà fait l’erreur de te sauver une fois et sache que je ne refais pas deux fois les mêmes conneries. »

    Faux. Mais elle y croyait. Elle recommençait souvent, surtout en ce qui concernait les relations qu’elle entretenait avec les autres. Car si elle ne recommençait pas ses erreurs, souffrirait-elle toujours à chaque fois qu’elle perd quelqu’un qui compte pour elle ? Non. Mais cela l’inconnu ne pouvait ni le savoir ni le deviner. Le regard de Lys avait fini par se vider de toute émotion, pourtant, quand on y regardait bien, on pouvait déceler cette légère fêlure qui reflétait le cœur de la rouge et or, c’était quelque chose qu’elle ne pouvait pas effacer, quelque chose qu’elle ne parvenait pas à masquer, mais il fallait bien y regarder et connaître Lys, en tout cas ceux qui l’avaient remarqué jusqu’à présent faisaient parti des proches de la demoiselle, peut-être Thybalt serait-il l’exception qui confirme la règle. Lys avait réussi à maitriser cette colère grondante qui montait en elle, jamais elle ne donnerait cette satisfaction à son interlocuteur. Et si ils devaient y passer la nuit, elle ne serait pas celle qui céderait.

    « - Non merci. Je suis très bien ici. Tu n'avais qu'à me laisser dans le froid si tu voulais te sentir seule au lieu de m'arracher à Morphée.
    - Très bien, comme il te plaira. »

    Lys n’en dit pas plus. Elle l’observa reprendre place sur l’arbre tandis qu’elle lança quelques sorts avec sa baguette qu’elle avait tirée de la poche arrière de son jeans. Rapidement, un petit feu de bois se créa sur le sol, à quelques pas seulement du jeune homme, et un petit tronc creux vint se poser tout près. La rouge et or s’allongea et posa sa tête sur le bout d’arbre mort avant de plonger son regard dans la Lune. Elle avait froid, mais elle n’était pas le genre à se plaindre, surtout après l’échange peu courtois qu’elle venait d’échanger avec l’intrus comme elle se bornait à l’appeler. Lys ne pensait déjà plus au jeune homme, ses pensées étaient loin haut dessus d’eux, dans le ciel quelque part. Et alors qu’elle avait oublié qu’elle était seule, la rouge se mit à chantonner, fredonner même, un murmurer perceptible seulement par les meilleures oreilles.

    « - I think I'll go to Boston.. I think I'll start a new life, I think I'll start it over, where no one knows my name .. »


    Sa voix était douce, chaleureuse, on pouvait presque deviner ce presque sourire qui se dessinait sur ses lèvres ..
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Thybalt Peterson

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MessageSujet: Re: But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys]   But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys] Icon_minitimeMer 28 Jan - 3:38

« Ici-bas, la douleur à la douleur s'enchaîne; Le jour succède au jour, et la peine à la peine. »
Alphonse de Lamartine.

Un non-sens. Son existence résumée en deux petits mots mis bout à bout, tenant sur la corde raide. Un non-sens. Trois fois rien mais rien de plus, rien de mieux. Une contradiction. Un paradoxe. Un pied de nez à la vie qui s'en fout et s'enfuit. A trop s'éprouver dans le regard de la jeune femme, Thybalt en dégageait des vérités dérangeantes. Ce n'était pas comme se regarder dans un miroir, non, le miroir il pouvait aisément le briser lorsque son propre reflet lui devenait insupportable mais se voir dans ses yeux, s'y retrouver happé, c'était bien pire que d'affronter son reflet dans le miroir. Prisonnier de sa compréhension instinctive de l'étrangère, de l'autre reflet de lui-même, leurs buts n'étaient pas les mêmes, bien qu'il n'en ait alors pas conscience. Lys en avait un, lui n'en avait plus. Et surtout, ce qui les différenciait principalement, c'est que Thybalt ne voulait pas être trouvé. Il n'y avait rien à trouver après tout... Aimer et souffrir, les maîtres mots d'une existence sur le fil de la folie. C'était dans l'air.

Fêlé jusqu'à l'os, le jeune homme trouvait pourtant son existence dans le regard des autres puisque lui ne se voyait plus, ayant gommé, annihilé furieusement chaque centimètre carré de son être. Alors puisqu'il était devenu introuvable, il se retrouvait dans des lits différents, selon l'envie mais chaque étreinte, loin de conserver le goût d'abandon, le perdait un peu plus dans son dégoût de lui-même. Combien de fois ne s'était-il pas trouvé au sommet de la tour d'astronomie, assis sur le parapet, les pieds dans le vide, après une nuit de perdition, frissonnant sous la brise nocturne, si peu vêtu, ayant abandonné sa cape au sol ? Loin d'avoir le regard fixé sur l'horizon, il fixait ses pieds qui semblaient irrésistiblement attirés par le sol bien des mètres en contrebas. Il songeait alors à la chute, à l'ivresse de l'adrénaline, le dernier rush. Verrait-il quoi que ce soit ? Sentirait-il quoi que ce soit ? La gravité reprendrait bien vite ses droits sur cet être si arrogant qu'il s'était cru le pouvoir de la défier. Mais la mort l'accueillerait-elle comme un amant éploré ? Lui qui avait eu la présomption de la devancer ? Ses pieds devenaient de plomb. Si facile de se laisser glisser, de faire un dernier plongeon, un dernier vol de nuit. Alors il fermait les yeux, les doigts crispés sur le rebord, retenant sa respiration et son visage contrarié lui apparaissait. Et toujours, il finissait par revenir du bon côté, les yeux ombrageux, dissimulant son torse nu sous la cape de laine.

Il lui était si aisé d'exister dans les yeux des autres, d'être un objet de désir, de mépris, de haine parfois, sans jamais apparaître une seule fois dans les siens. Et dans d'autres, il était Tristesse et Douleur. Mais la voile est noire belle Iseult, Tristan ne reviendra pas, pas cette fois. C'est pourquoi il avait été soulagé de constater du coin de l'oeil que l'inconnue avait également détourné le regard, comme si tout son être dans sa froideur et son arrogance parfois mordante, disait " Regardes-moi, vois comme je tangue, vois comme je tremble. Suis de tes mains mes failles, cajoles mes déviances, supportes mes erreurs. Partages mon lit si tu le souhaites mais ne m'enlace pas, je ne resterais pas, je ne sais pas rester. Rester impliquerait un attachement. Je ne veux pas. Je ne suis pas prêt. Ne me regardes pas avec ces yeux larmoyants, tu savais très bien dès le début que l'on ne me garde pas pour la vie, seulement quelques nuits tout au plus. J'ai existé sous tes doigts mais je ne suis plus. Tu t'es offerte sans m'avoir rien demandé en échange et maintenant que tu n'as plus rien à offrir dans tes paumes, tu voudrais que je comble le trou béant que ta décision a creusé. Mais moi, je ne répare rien. Je me cogne à tout. Regardes ces hématomes, et j'en redemande. Alors je m'en vais avant que l'on ne se gâche. Pour ne conserver qu'un début parfait et une fin certaine. Je cours les lits et pourtant, je ne me trouve dans aucun. Je suis un fantasme incarné, j'appartiens à leurs désirs mais je ne suis à aucune. Je suis une abomination. Lucifer incarné. Je pousse au pêché et à la luxure, aux vices et j'y succombe à coeur joie, sans jamais effleurer la vertu. On ne peut me trouver, me retenir, je suis un garçon perdu. "


    « -Bien sûr. Tu me prends pour qui ? Une espèce de sauveuse ? J’ai déjà fait l’erreur de te sauver une fois et sache que je ne refais pas deux fois les mêmes conneries.
    - Tu as raison. Il n'y a plus rien à sauver. Tu perdrais ton temps. »


Il le pensait sincèrement, ce n'était absolument pas pour l'agacer de nouveau ou se faire mousser. Non, il n'y avait rien méritant d'être sauvé en lui. La douleur avait tout noyé puis les larmes s'étaient taries mais c'était déjà trop tard, son âme avait pris l'eau et avait pourri. Voilà, c'était ça, le non-sens était pourri à l'intérieur. Il n'avait pas osé la regarder, ne se doutant que trop bien qu'il y verrait la même chose que chez lui. Certes, elle ne songeait pas à la mort mais elle ne vivait plus non plus, un peu comme lui. C'était trop risqué. La solution des lâches ? Peut-être mais Thybalt avec les évènements, avait fini par tirer une certaine philosophie dans le pragmatisme. Il lui fallait une raison, une raison suffisante pour sortir la tête de l'eau, une raison pour prendre le risque de finir de nouveau à terre, une raison pour réinsuffler la vie en lui, une raison qui manquait à l'appel, elle aussi.
Dans beaucoup d'histoires, on omettait, peut-être sciemment les laissés pour compte, ce n'était pas eux qui faisaient vendre ou rêver. Qui rêverait de quelqu'un si malmené par la vie qu'il était resté assis sur le bas côté, incapable de se pencher au dehors et qu'il était à présent cloué au sol comme un étourneau blessé ? Et les rares qui se relevaient s'étiraient en deux sortes, ceux qui n'avaient pas compris la leçon et replongeaient tête baissée quitte à y laisser leur peau et tout le reste, et puis les autres, ceux qui avaient la vengeance et le ressentiment dans le sang, ceux pour qui l'existence ne rimait qu'avec désolation et où chaque pas avancé était un de plus vers le tombeau alors il fallait faire perdre aux autres, en sang et en eau, ce qu'eux-mêmes ne pouvaient plus verser. C'était le seul moyen de se sentir encore exister, dans la douleur d'autrui, en une certitude effarante : tout cela était mérité, ils n'étaient pas capables de mieux, ils n'étaient pas des gens biens, c'était donc normal qu'ils souffrent puis fassent souffrir d'autres à leur tour.

Thybalt, ne pouvait plus concevoir être important pour quiconque, il ne le souhaitait pas. A égorger des espoirs naissants comme certains prenaient le thé, le jeune homme ne voulait pas d'une vie remise entre ses mains. Qu'en aurait-il fait ? Lui qui ne savait même pas quoi faire de la sienne ? Ses mains serraient trop fort, et une vie, c'était si fragile... En un instant, elle pouvait cesser et lui ne tenait tout bonnement pas à être là quand cela arriverait, de nouveau. Elle aussi avait le regard des brisés, des vaincus, malgré leurs airs fanfarons et c'était à la fois étrangement réconfortant mais aussi si triste. Pour elle ? Pour lui ? Les deux ? Il n'aurait su le dire mais c'était là, tapi dans l'ombre des murmures.

    « - Très bien, comme il te plaira. »


Le jeune homme l'écouta attentivement vaquer à ses occupations mais il rouvrit brutalement les yeux lorsqu'elle se mit à chanter si bas qu'il crut au début l'avoir rêvé et tourna à peine le visage vers elle afin de s'assurer que même mauvais, son esprit était encore sain. Les mots chantés, vite reconnus, impreignèrent le silence de la nuit et dans sa voix s'entendait un sourire naissant. Sans un bruit, Thybalt se rassit, mordit sa lèvre inférieure et dégrafa sa cape. Il se releva, approcha lentement, prudemment, comme un chat de la jeune femme et tout aussi doucement, couvrit son corps frêle, avant de se retourner, pour s'adosser contre l'arbre, les yeux mi-clos, les bras croisés.


    « - Merci. »


Son murmure avait été si bas qu'elle pouvait ne pas l'avoir entendu mais le jeune homme avait ressenti le besoin presque impérieux de prononcer ces cinq lettres qu'il disait si peu souvent. Merci pour quoi au juste ? Pour l'avoir rejoint ? Pour lui avoir montré qu'il y avait des êtres, qui avaient encore toutes les caractéristiques de l'être que l'on appelait humain, malgré une fêlure, un coeur de verre ? Pour s'être préoccupé de son sort ? Les raisons n'auraient pas manquées. Un léger sourire en coin, le jeune homme observa le petit feu qu'elle avait allumé, roula des yeux, retenant une réflexion, sortit discrètement sa baguette pour lancer un sort et le feu reprit de plus belle. Définitivement pas une Serdaigle celle-là. Il la rangea comme si de rien n'était et le regard à présent perdu dans les flammes d'une taille désormais respectable, il ressentit, pour la première fois depuis longtemps, le besoin de parler. Moins d'une heure en sa compagnie et déjà, elle l'influençait sans le savoir. Le jeune homme retint ses râles et au contraire, son sourire en coin s'accentua. Après tout, la nuit était l'instant des confidences n'est-ce pas ? Le jour levé, rien ne les empêcherait de retourner à leurs vies comme si de rien n'était, sauf peut-être elle.


    « - Je m'appelle Thybalt Peterson. Sixième année à Serdaigle. »


Puis il tourna son regard désormais moqueur vers elle, penchant légèrement la tête, se souvenant soudainement de quelque chose.


    « - Tu ne t'intéresses donc pas au Quidditch ? »
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MessageSujet: Re: But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys]   But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys] Icon_minitimeMer 28 Jan - 16:31

    Lys souffrait, loin des regards, en silence, mais elle souffrait. Ce creux dans sa poitrine ne semblait pas vouloir se combler, comme si on lui avait arraché le cœur par petit bout. Aujourd’hui elle avait cette impression d’être incapable d’à nouveau aimer quelqu’un, mais dans le fond elle savait qu’elle saurait encore, qu’elle retomberait dans le piège, qu’à nouveau elle souffrirait. Tout cela elle se savait et même si elle voulait se voilà la face, elle essayait parfois d’affronter toutes ces vérités qui dérangeaient, ces vérités qui rendaient sa vie si douloureuse parfois. Elle avait un seul et unique exutoire, la musique. La rouge et or jouait du piano, il fallait réellement l’entendre pour savoir à quel point elle aimait cet instrument qu’elle jugeait de parfait. Quand on écoutait Lys jouer, on avait ce même sentiment qu’elle ressentait alors qu’elle posait ses doigts sur les touches noires et blanches. La mélodie s’envolait vers le ciel comme pour aller chatouiller les nuages, quand Lys jouait on entrait dans son monde. Il était difficile de la cerner, de la comprendre, difficile de briser ces barrières qu’elle s’était construite, mais quand on l’écoutait, c’était comme si on écoutait son cœur, on avait cette impression d’être si proche et si loin à la fois de la demoiselle. Il était rare qu’elle laisse les gens l’écouter, il était rare qu’elle joue devant quelqu’un. Quand quelqu’un qu’elle ne connaissait pas arrivait alors qu’elle jouait, c’était comme si on avait pénétré son intimité. La rouge et or ne voulait pas qu’on l’écoute car elle était sûre que personne au monde ne pouvait comprendre ce qu’elle ressentait et comment elle ressentait les choses. Son cœur se serrait dans sa poitrine dans ces moments là et elle fuyait ou devenait agressive, faisant bien comprendre à la personne qui l’avait dérangée qu’elle n’était pas la bienvenue. Bien sûr elle faisait une exception quand c’était Milenia ou Justin qui l’entendait, car ils avaient sa confiance, une confiance aveugle et qui jamais n’avait été altérée.

    Lys, elle, fuyait le monde. Elle lui en voulait, elle en voulait à la vie, elle en voulait à son père de n’avoir pas su sauver sa mère. Elle en voulait à tout le monde pour leur curiosité maladive, elle leur en voulait de ne pas la laisser tranquille et en même temps elle leur en voulait de ne pas chercher à comprendre ce qui faisait qu’elle était ce qu’elle était. Lys fuyait, loin des rumeurs, loin des regards, elle préférait fuir ces gens plutôt que de les affronter, elle préférait s’éloigner et prétendre ne prêter aucun crédit à leurs ragots plutôt que d’avouer que tout cela la blessait profondément. On la disait courageuse, mais elle était sûre d’être lâche. Elle aurait aimé leur crier quelque chose, leur dire de lui foutre la paix, leur dire de détourner le regard, mais elle en était incapable, elle ne voulait pas qu’ils sachent que tout cela l’atteignait. Elle ne voulait pas que quelqu’un découvre son secret sans qu’elle ne lui ait donné la permission de le faire. Elle ne voulait pas être percée à jour, on ne pouvait pas dire qu’elle se complaisait dans son malheur, car c’était faux, mais elle appréciait être un mystère. Le jour où elle avait perdu sa mère, c’était comme si le monde s’était arrêté de tourner, comme si on l’avait éjectée violemment du train qui prenait le chemin de la vie. Depuis lors, Lys n’était pas sûre d’être remontée dans ce train, elle n’était pas sûre que la terre s’était remise à bouger, elle n’était pas sûre que la vie continuait. Beaucoup se demandait comment après six ans on pouvait toujours pleurer la perte d’un être cher, Lys leur répondait alors que cette perte se rappelait à vous chaque jour qui passait, chaque moment. A chaque fois que le doute l’assaillit, elle essaye de deviner ce que sa mère aurait fait, à chaque déception elle essaye de savoir ce qu’elle lui aurait dit. Voilà toute la tristesse de cette histoire : Lys se battait pour vivre, vivre sa vie, savoir quoi faire, mais elle n’y arrivait pas sans elle, elle n’arrivait plus à faire ses choix, elle était perdue entre deux rives, perdue entre deux idées.

    Lys se souvenait de ces escapades sur la lucarne de la volière, elle buvait toujours un peu là haut, surtout ces derniers temps. Elle aimait cette angoisse qui lui dévorait les entrailles alors qu’elle se mettait, vacillante, au bord du muret afin de voir ce qui l’attendait en bas. Des mètres et des mètres de chute libre, une minute au moins pour songer à tout et à rien, sachant que dans quelques secondes on ne ressentira plus rien. Mais la rouge n’avait jamais sauté, elle avait toujours fait demi-tour, tournant le dos au vide et au trou noir. Cette lucarne avait vu Lys y pleurer, y sourire. Quand elle se trouvait là haut, elle avait cette sensation un peu folle qu’elle pouvait toucher la lune, sentir la présence de sa mère qui veillait sur elle. C’était le seul endroit où Lys acceptait de pleurer, car là haut elle avait cette idée un peu utopique d’être intouchable. Elle avait l’impression que si elle laissait ses larmes couler librement alors qu’elle se trouvait sur ce muret qui surplombait la volière, elle ne pouvait être ni vue ni entendue. Pleurer pour elle, c’était accepter pleinement qu’elle avait une vie qui n’était pas la vie dont tout le monde rêvait, pleurer c’était accepter qu’elle n’était pas aussi forte que tout le monde le disait, pleurer la rendait différente, humaine, et elle ne voulait pas être vue comme tel par les autres.

    « - Tu as raison .. Il n’y a plus rien à sauver. Tu perdrais ton temps. »

    Lys se figea. Elle était celle qui disait ce genre de chose : la sauveuse impossible à sauver. Car dans le fond, la rouge et or était réellement une « sauveuse ». Elle ne passait jamais son chemin si elle voyait quelqu’un qui avait des soucis, elle était toujours présente pour aider les autres. Elle aurait aimé lui rétorquer qu’il avait tord, qu’elle était sûre qu’il valait la peine d’être sauvée, mais elle ne le connaissait pas après tout, et malgré cette intuition naissante elle ne pouvait pas le juger après de si brefs échanges. Mais c’était vrai, Lys était sûre qu’il se trompait, elle était sûre qu’il y avait plus de chose à sauver en lui qu’il ne le prétendait. Elle avait ce sentiment vis-à-vis de lui, mais elle ne pourrait pas l’expliquer. Il y avait quelque chose chez Thybalt qui lui prouvait qu’au fond c’était quelqu’un qui valait la peine d’être connu, lui semblait être convaincu du contraire, tout comme Lys était sûre qu’elle-même ne valait pas la peine qu’on prenne soin d’elle. Lys se trompait rarement sur les gens, ou du moins ces « pré-sentiments », comme elle les appelait, étaient souvent dans le bon. Mais le jeune homme était un mystère, un mystère qui ne faisait qu’accroître au fur et à mesure que le temps passait.

    Lys continuait de chanter, cette chanson l’apaisait, elle se sentait bien, elle avait certes froid, mais ce n’était pas le plus grave. Elle avait appris à avoir froid. Si Lys n’allumait pas de feu plus grand, ce n’était pas parce qu’elle n’en était pas capable, au contraire, c’était une excellente élève, mais elle le craignait. Elle craignait les flammes encore plus que l’abandon. Elle craignait ces langues de feux rouges et jaunes qui dansaient dans la nuit. Sa mère était morte suite à un incendie qui avait ravagé la moitié de leur maison. La rouge et or avait failli mourir cette nuit là aussi, mais elle avait survécu, encore une fois. Soudain, elle sentit cape se poser sur ses épaules frêle, instinctivement, la demoiselle la resserra autour d’elle. Elle tourna le regard vers l’inconnu, intriguée. Il avait refermé les yeux.

    « - Merci .. »

    De quoi la remerciait-elle ? Elle n’en avait aucune idée, mais son cœur se réchauffa au son de et unique mot. Quelques secondes plus tard, le feu brûla de plus belle. Lys détourna le regard, elle ne pouvait pas regarder ces flammèches s’envoler vers le ciel, elle préférait regarder le vide au loin. Elle finit par poser à nouveau son regard sur l’inconnu.

    « - Je m’appel Thybalt Peterson. Sixième année à Serdaigle.
    - Lys Stewart. Sixième chez les rouges. »

    Lys l’observa, lui qui ne semblait pas vouloir lui parler quelques instants auparavant, semblait à présent chercher la conversation. Cela ne dérangeait pas la rouge et or, au contraire. Elle appréciait le silence, mais la conversation ne lui faisait pas peur, et elle tenait à comprendre, à le comprendre, mais en serait-elle capable ?

    « - Tu ne t’intéresses donc pas au Quidditch ?
    - Disons que les gens de ma maison ne voudraient pas de moi dans leur équipe. »

    Une réponse mystérieuse qui ne répondait pas vraiment à la question posée, c’était tout Lys ça ! Mais il l’avait prise au dépourvu, et elle avait peur d’en dire trop sur son compte. Mais cette réponse était véritable à dire vrai. Lys adorait voler, elle aimait regarder ce jeu, d’ailleurs elle y jouait parfois pendant les vacances avec son père et ses copains, mais Lys ne se sentait pas réellement comme une élève de Gryffondor. Elle avait toujours été une de ces marginales que l’on regardait bizarrement, parce qu’elle ne leur ressemblait pas vraiment, parce qu’elle n’était pas joyeuse ou souriante. Le choixpeau avait assuré que le courage de son cœur faisait d’elle une Gryffondor parfaite, pourtant elle en doutait toujours.

    « - Et toi ? »

    Elle se souvenait de lui maintenant. Elle l’avait vu une fois sur le terrain, son équipe avait battu les Gryffondors ce jour là, à présent elle s’en souvenait. Il n’était pas un total inconnu, mais presque.
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MessageSujet: Re: But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys]   But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys] Icon_minitimeJeu 29 Jan - 5:32

« Personne ne peut longtemps présenter un visage à la foule et un autre à lui-même sans finir par se demander lequel est le vrai. »
Nathaniel Hawthorne.


C'était toujours le même rêve depuis quelques nuits... De neuf limousines noires, descendaient neuf copies conformes de lui-même, tant et si bien qu'il n'aurait su dire avec précision qui était le vrai lui-même. Certains y auraient vu la peur de mourir en prévision d'une atteinte à sa vie mais qui y porterait suffisamment d'importance pour vouloir mettre fin à ses jours et surtout se donner tant de mal ? Lui-même, préférait ignorer quelle signification ce rêve étrange et entêtant pouvait revêtir. Parce qu'il s'était perdu. Il y avait celui qu'il était, celui qu'il aurait pu devenir, celui qu'il voulait devenir, celui qu'il était devenu et tout cela simplement à ses yeux, sans compter le regard des autres sur lui. Alors il ne savait plus où s'arrêtait la comédie et la véracité des émotions qu'il affichait ou non. Pouvait-on s'habituer à revêtir si longtemps un masque que ce dernier finissait par fondre dans les chairs et ne faire plus qu'un avec son essence ?

Il y avait le Thybalt charmeur, presque galant, presque bien élevé, presque courtois mais qui ne supportait nul refus. Il y avait le Thybalt bon vivant, en périodes de foules ou d'évènements enthousiasmant. Mais le plus récurrent était sans aucun doute la facette du Thybalt cynique, laissant courir le venin sous des sourires éclatants. Un autre, client régulier, était le Thybalt faisant face à son passé et dans ce cas là, à Agathe. Ce Thybalt là, contrairement aux autres Thybalt n'était ni pondéré, ni maître de ses émotions, il lui était réellement difficile de les enchainer à son joug tandis que le moindre de ses mots ou de ses gestes faisaient naître une réaction jugée exagérée en lui. Il était donc plus facile d'éviter sa compagnie, de crainte de ce qu'elle ferait naitre en lui car la perte de contrôle était un sentiment terrifiant. Et puis, en de rares occasions en public, il y avait le Thybalt qui se tenait là, à quelques mètres de la jeune femme, affichant de temps à autres ses craquelures, par inattention. Un Thybalt mélancolique, presque gentil, ne cherchant nulle domination ou ne courant après nul but fautif. Ce jeune homme là, aimait faire la conversation mais appréciait également à leur juste valeur les silences. Il distribuait des sourires comme d'autres offraient des bonbons. C'était en somme l'ersatz de celui qu'il avait été un jour et qu'il ne voulait plus être sous peine d'atroces douleurs à rendre les armes.

Ce soir là, le Serdaigle, courbait l'échine comme l'arbre contre son dos, reconnaissant le pathétisme de son existence avec un réalisme outrageux. Un brin mélancolique, il dramatisait certainement un peu mais qu'y pouvait-il ? Il avait au moins le mérite de parler sans détour, sans jeu de mot. C'était peut-être la part de lui-même la plus sincère qui s'exprimait cette nuit là, face à cette dorénavant quasi inconnue que la nuit emporterait bientôt.
Si on ne pouvait pas le sauver, c'était d'une part parce qu'il s'était condamné lui-même, qu'il ne saurait peut-être pas refuser le jugement dernier qu'ils s'imposait et surtout, surtout parce qu'il n'avait jamais été capable de sauver qui que ce soit. Son amour était à jamais perdu, vouant son futur à la noire bile. Quant à celle qui avait été sa confidente de nombreuses années durant et à qui il aurait autrefois confié sa vie sans hésiter, sans ciller, sans même y réfléchir une seule seconde, il n'avait pas pu être là pour elle lorsqu'elle avait perdu ses parents. Il n'avait eu que des belles paroles parce qu'elle l'avait laissé à la porte, avec les bibelots cassés que l'on vouait aux ordures. Une ordure, voilà ce qu'il était. Et qui le jetterait ? Qui oserait se salir les mains pour le mettre une bonne fois pour toutes à la casse ? Il n'y avait que lui.

Agathe avait bien tenté de revenir, mais le temps s'était écoulé, lascif et paresseux. Et à l'image de sa réaction deux ans auparavant, il n'avait fait qu'être plus franc avec elle, cherchant à lui prouver qu'ils n'avaient plus rien à faire ensemble, plus rien en commun, qu'il était tellement changé qu'il se moquait bien d'elle et qu'elle ne se retrouverait plus dans ses étreintes mordantes. S'en moquait-il vraiment ? Ce n'était pas sorcier à deviner. Non, il ne s'en moquait pas, sans quoi il n'y penserait pas mais c'était mieux ainsi, n'est-ce pas ? Après tout, elle n'avait pas besoin de lui. C'était étrange à quel point seuls quelques petits mots pourraient réussir là où tout un long discours échouerait misérablement dans le sable mais elle n'avait rien dit de ce qui aurait pu les lier à nouveau l'un à l'autre. Alors il avait de nouveau laissé leur relation dans le silence, dans les méandres des sables mouvants. Bien sûr, il aurait certainement mal réagi si elle lui avait montré, prouvé de nouveau son attachement à lui. Il aurait peut-être pris peur mais il aurait eu quelqu'un à qui revenir lorsqu'il se perdait. Maintenant, n'était-ce pas trop tard ?

Peut-être que non à en juger comment la quasi inconnue, ramassait sans s'en douter, pièces par pièces, du jeune homme qu'il avait été, bien des années auparavant. Il observa un instant ses mains, qui resteraient à jamais tâchées de sang, d'un sang si pur qu'il sentait le sien protester contre sa cage thoracique puis il ferma les paupières, tentant de vider son esprit, sentant le regard de la jeune femme sur lui. Gryffondor hein ? Quelle ironie du sort. De la maison même de la main qu'il avait repoussée. Avait-il un don pour les attirer à lui ? Mais elle ne ressemblait en rien à Agathe, tout du moins physiquement. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il constata que son regard était toujours sur lui mais ne s'en offusqua pas.
A l'instant même où il avait posée sa question sur le Quidditch, formulée exactement dans les mêmes termes que celle qu'il avait posée à une autre jeune fille de la même maison, ce qui semblait être des siècles auparavant, il savait qu'il ne pourrait s'empêcher de le regretter mais ce premier souvenir en amena un deuxième...


    « - Potions ? Encore en train de réviser ? », se moqua une petite tête brune par dessus l'épaule d'une jeune demoiselle toute aussi petite que lui-même.
    « - Oui et alors Thybalt ? Contrairement à toi, je tiens à avoir d'excellentes notes, dès le début de notre année. », marmonna-t-elle en retour, sur un ton pressé, comme hâtive de clore la discussion au plus tôt.
    « - Ce que tu peux être coincée parfois. Tu ne t'amuses donc vraiment jamais ? Je préférais encore le jour de notre rencontre, quand tu m'as demandé de but en blanc si je comptais concrétiser avec...
    - Qu'est-ce que tu veux Peterson ?
    - Viens avec moi, j'ai reçu quelque chose, je voudrais te le montrer. C'est beaucoup plus intéressant qu'un vulgaire livre de Potions ! »
    Il la tenait. Elle ne dissimula plus son intérêt et il lui offrit un sourire malicieux, lui arracha le livre des mains et sans autre façon, l'attrapa par la main, lui laissant à peine le temps de prendre son sac. A pas pressés, ils quittèrent la bibliothèque sous le regard mi-noir, mi-bienveillant pour deux gringalets pareils de la gardienne de ce savoir si précieux et il l'emmena directement dehors, vers une immense bâtisse. Thybalt la fit entrer non sans mal et suivit bien vite. Quelques minutes de marches plus tard, ils se retrouvèrent au beau milieu de ce qui, aux yeux moldus semblait être une arène. Une curieuse arène, à la rigueur un stadium en plissant bien les yeux. Sans se départir de son calme, le jeune brun s'avança vers un paquetage rapidement refait.

    « - Tu vas voir, tu vas adorer !
    - Qu'est-ce que c'est encore ? Pourquoi est-ce que tu m'as amené ici d'ailleurs ?
    »

    Le jeune Serdaigle, sans se préoccuper de ses considérations, déballa de nouveau son paquet, dissimulant à sa vue le contenu, bien heureux qu'elle n'ait pas encore relié les divers éléments. Et puis il se releva, se retourna et lui présenta la chose avec un sourire ravissant.

    « - Tada !
    - C'est un balai Thybalt. Tu m'as amené ici pour voir un balai.
    »

    Le ton badin de la jeune fille, presque sous le choc eut le don de mettre les nerfs du jeune garçon en pelote. Ce dernier en pointa le manche sous son nez, le secouant vivement tout en tapant du pied, peu content de la réaction de son auditoire.

    « - Erreur. Ce n'est pas un simple balai, c'est... »

    Trop tard. Son auditoire se dirigeait vers la sortie, n'ayant rien à faire du modèle, de ses capacités, de son aérodynamisme et toutes les petites choses qui passionnaient son jeune ami. Il leva les yeux au ciel, suppliant Mère Patience et tous ses saints de lui venir en aide alors qu'il la rattrapait en à peine une seconde dans les airs, en frôlant le sol, il fit une large boucle pour lui faire face, les joues rouges et les cheveux décoiffés.

    « - C'est avec ce balai que je vais rentrer dans l'équipe et un jour gagner la Coupe.
    - Bah voyons. Tu n'es même pas supposé avoir un balai.
    - J'y arriverais. Tu verras ! »

    Les deux jeunes gens se dévisagèrent un instant sans rien ajouter. Il finit par abandonner son attitude crispée et lui tendit la main.

    « - Montes !
    - ... Non je n'ai pas envie.
    - Rho allez, mademoiselle chochotte. Pour me faire plaisir ?
    - Thybalt, tu sais très bien ce que je pense de ce genre de sport. C'est stupide et ennuyeux.

    - C'est impossible de ne pas aimer le Quidditch ou de ne pas s'y intéresser un tant soit peu ! Allez montes !
    - Thybalt...
    - Arrêtes de soupirer mon prénom. J'vais pas te laisser tomber, tu serais invivable après ça. Tu as confiance en moi oui ou non ?
    »

    Il jouait là son dernier atout et espérait réellement qu'elle accepterait. Ce qu'elle avait d'ailleurs fait à sa grande surprise, probablement parce qu'ayant pesé le pour et le contre, elle avait estimé qu'il ne la laisserait jamais en paix tant qu'il n'aurait pas obtenu ce qu'il voulait. Elle était montée. Et même si elle avait juré par Merlin et cie, qu'elle ne remonterait plus jamais, surtout pas avec lui, le jeune garçon ambitieux aurait juré avoir vus ses joues se colorer de plaisir.


Il était rentré dans l'équipe, non sans mal, mais elle n'était plus jamais montée avec lui sur un balai et il n'avait pas eu à l'esprit de lui proposer de réessayer. Il n'y avait d'ailleurs plus jamais repensé sous cet angle là avant cette nuit.

    « - Disons que les gens de ma maison ne voudraient pas de moi dans leur équipe. »
La réponse était curieuse et l'intrigua. C'était le genre de réponse que lui aurait répondu à une toute autre question. Et cela n'avait pas grand chose à voir avec une quelconque maladresse, une absence de don, c'était bien plus profond que cela, Thybalt en avait l'intime conviction. Mais il n'osa pas de but en blanc lui poser la question qui lui brûlait les lèvres, de voyant aucune formulation qui ne la vexerait pas. Et puis, ses yeux lui avaient tenus tout le discours qu'il n'entendrait pas. Elle ne jouait pas parce qu'elle n'était pas une des leurs mais il ne savait pas si c'était parce qu'elle ne voulait pas s'approcher d'eux ou si c'était l'inverse. En recoupant avec sa propre histoire, le jeune homme supposait, peut-être à tort, que cela devait être l'effet combiné des deux mais préféra taire son hypothèse.
    « - Et toi ?
    - Moi ? Capitaine et batteur pour vous servir mademoiselle Stewart. »

Il n'avait pu s'empêcher de faire mine de fanfaronner en déclamant ses titres sportifs mais son ébauche de sourire trahissait son ton volontairement ridicule. Puis le jeune homme tourna le regard vers le feu, surveillant son interlocutrice du coin de l'œil avant de lui poser une toute autre question que celle qu'il avait en tête.

    « - Dis, c'est comment d'être à Gryffondor ? »
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MessageSujet: Re: But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys]   But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys] Icon_minitimeVen 30 Jan - 0:45

    Alors que Lys osa poser son regard sur le feu qui dansait sous ses yeux, des flots de souvenirs lui revinrent en mémoire. Tout d’abord cette funeste nuit qui lui avait à jamais pris sa mère. Elle se souvenait d’elle, petite fille qu’elle était, courant à travers les couloirs larges et grands de sa maison, appelant à l’aide alors que l’étau des flammes se refermait sur son corps frêle. Elle se souvenait des sirènes qu’elle entendait à l’extérieur, des larmes qui coulaient sur ses joues alors que la peur la prenait à la gorge. Elle sanglotait, suffoquait, ses yeux piquaient. Sa courte vie semblait sur le point de s’achever alors qu’elle arrivait presque à la chambre de ses parents. C’est alors qu’un trou noir l’emporta, elle tomba à la renverse et ne se réveilla que quelques heures plus tard alors qu’une fumée noire s’envolait vers le ciel qui, paradoxalement, semblait si claire cette nuit là. Lys se souvenait de ces petits points lumineux qu’elle observait au dessus de sa tête, des étoiles qui commençaient à se préciser devant ses yeux. Elle était allongée sur une civière, un masque sur le bout du nez. C’était la folie autour d’elle et personne ne l’avait remarqué alors qu’elle se relevait, à la recherche de ses parents. Elle ne les avait pas trouvé, elle pleurait, appelait, enfin un pompier l’avait vu. Ses parents partaient pour l’hôpital, elle devait y aller aussi. Lys s’était débattue, mais la fatigue l’avait emporté. Le lendemain à la même heure on lui annonçait que sa mère avait succombé aux flammes. Son père allait bien, mais elle était morte, envolée, elle avait disparu. Elle semblait pourtant si paisible sur son lit de mort, un faible sourire éclairait son visage, comme si jusque dans la mort elle avait tenu à paraître joyeuse. Lys n’avait pas pleuré, jamais elle n’avait pleuré au cours de la première année qui avait suivit le décès de celle qui comptait le plus pour elle. Quand elle était revenue de Poudlard, la vérité l’avait frappée de plein fouet. Les affaires de sa génitrice avaient toutes disparu. Si il n’y avait pas eu les photos on aurait pu croire qu’elle n’avait jamais existé, un mirage dans une vie, une absence qui aurait été comblée par une mère imaginaire. Mais les photos témoignaient que cette femme si douce au sourire envouteur avait bel et bien vécu dans ses murs, qu’elle n’était pas une image inventée, un modèle créer de toute pièce. Elle était un souvenir que le vent prendrait et éloignerait de cette maison, voilà ce qu’elle était devenue, elle était une personne parmi tant d’autre morte trop tôt alors que quelqu’un avait besoin d’elle. La rouge et or se souvenait s’être enfermée des jours durant, pleurant toutes les larmes qu’elle n’avait pas pleuré au cours de treize années de vie. Elle n’y pouvait rien, ces petites perles coulaient d’elle-même de ses yeux sans qu’elle puisse y mettre un terme. Le trou c’était ouvert violemment ce jour là dans sa poitrine, un trou que sa mère avait laissé, un vide qui jamais ne serait comblé. Lys avait essayé au cours des années de chercher une présence, quelqu’un, n’importe qui, capable de boucher ce trou, de le fermé à l’aide de ciment et de brique, un vide qu’elle aurait espéré fermer à jamais. Mais cet espoir avait été vain, car au fur et à mesure que les années passaient, ce vide s’était agrandi, comme engloutissant tout ce qui restait de son cœur. Elle s’était éloignée de son père qui n’avait trouvé que le silence pour faire face à la douleur, elle s’était éloignée de beaucoup de monde à dire vrai. Depuis l’enterrement, jamais plus elle n’avait revu ses grands parents maternels, sa grand-mère ressemblait tellement à sa mère que c’en était insupportable. Elle retrouvait le même sourire, le même regard, les mêmes expressions chez les deux femmes. Son père, lui avait supprimé beaucoup de photos aussi, pensant que sa fille ne le remarquait pas, il le faisait pendant l’année scolaire, les enlevant une à une. Aujourd’hui, il n’en restait qu’une dans la demeure familiale, Lys l’avait subtilisé l’année précédente ainsi qu’une autre. Elle laissait la première chez elle et emportait l’autre avec à Poudlard. Son père n’était pas au courant et il ne le serait probablement jamais, mais Lys avait besoin de ces photos, elle oubliait déjà bien trop les petits détails qui avaient fait de sa mère cette femme extraordinaire. Elle oubliait son sourire, son rire, son odeur, elle oubliait sa voix et ses intonations, ses mimiques et ses expressions. Cela faisait peur à la rouge et or de voir le temps passer si vite. Elle aurait aimé trouver une machine à remonter le temps, une machine qui lui permettrait de retourner quand elle le désirait six ans auparavant, quand tout allait bien, quand tout était beau.

    Le cœur de la demoiselle se serra dans sa poitrine. Un autre souvenir lui revint en mémoire, les jours qui avaient précédé cette funeste nuit. Ils étaient partis à la mer, c’était sûrement son meilleur souvenir en compagnie de ses parents, c’était d’ailleurs celui là qu’elle utilisait pour créer son patronus, elle se souvenait des éclats de rire dans la maison au bord de la mère, des parties de cartes qui duraient jusqu’aux petites heures du matin en compagnie de la famille de Justin, elle se souvenait de ce soleil qui était si rare en Ecosse. Oui, c’était son plus beau souvenir, le plus fort, le plus triste aussi. Car c’était comme le calme avant la tempête, le jour de leur retour, sa mère était morte, les parties de cartes n’avaient plus jamais eu lieu, la maison en bord de mer avait été vendue. Les photos de cet été ? Disparues mystérieusement. Lys avait cherché, fouillé partout, jamais elle n’était parvenue à retomber dessus. Elle suspectait son père de les avoir brûlées, mais elle ne pouvait pas lui en vouloir, elle n’y arrivait pas. Même maintenant qu’il projetait de se remarier avec une femme qui ressemblait étrangement à la mère de Lys, même si ils ne se parlaient plus, même si il avait été froid et distant durant toutes ces années, elle ne pouvait pas lui en vouloir, car il était son père et il faisait de son mieux pour subvenir aux besoins de sa fille. Elle savait qu’elle n’avait pas toujours été une adolescente facile, et quelques années auparavant c’était encore la guerre froide entre la rouge et son paternel, mais deux ans auparavant, les choses semblaient s’être améliorée. Une certaine complicité s’était formée entre elle et celui qui veillait à présent sur elle, complicité qu’elle avait fait volé en éclat en refusant de participer à ce mariage pour lequel il se réjouissait tant. Le regard triste et le sourire disparaissant de minutes en minutes se rappelèrent à la demoiselle. A nouveau, Lys sentit son cœur se serrer dans sa poitrine. Oui, elle avait tout foutu en l’air, oui, elle n’était qu’une sale égoïste qui ne méritait pas d’être aimée comme elle l’était par un père bien trop gentil pour être le sien.

    La rouge et or détourna enfin le regard, tous ces souvenirs étaient bien trop douloureux, la blessure était encore bien là, à vif, essayant de se refermer. Mais il y a des blessures qui jamais ne se referment, des blessures qui laissent des cicatrices imparfaites qui n’attendent qu’une petite faille pour se rouvrir. Elle resserra la cape de Thybalt sur ses épaules, par spécialement parce qu’elle avait froid, mais plutôt pour empêcher la tristesse d’assaillir ses frêles épaules, comme pour se protéger de ces larmes qu’elle sentait monter en elle. Non, elle ne craquerait pas, pas ici, pas maintenant. Elle ne pouvait tout simplement pas, quoique .. Lys imagina un miroir face à elle et elle était sûre de ne pas ressembler à cette fille si sûre d’elle et confiante qu’elle essayait tant d’être. Parfois ses amis disaient qu’elle avait des petits penchants de schizophrène. Peut-être avaient-ils raisons .. Peut-être l’était-elle après tout. Parfois si douce et si gentille, parfois si froide et distante, parfois perdue dans ses pensées. A elle seule, la rouge et or pouvait représentée beaucoup de caractéristiques des différentes maisons de l’école. Mais qui était-elle dans le fond ? Elle l’ignorait. Elle avait perdu cela de vue des années auparavant. Elle était Lys. Voilà la seule chose dont elle était certaine, sa seule conviction dans la vie. Mais qui était Lys ? Jamais elle n’avait su répondre à cette question, et elle doutait que quiconque puisse y répondre. Elle doutait de tout et de tout le monde ces derniers temps, c’était dans le vent, sa mode à elle. Remettant en question tout ce qui la touchait de près ou de loin, doutant de ceux et de celles dont elle ne devrait pas douter. Ou bien était-ce sa tête qui doutait ? Oui. Car dans le fond de son cœur, elle savait qu’elle ne devait pas douter de tous ces gens, qu’ils étaient là pour elle. Mais avaient-ils réellement besoin d’elle ? Elle n’en était plus sûre. Lys pouvait être la meilleure des amies, elle avait cette empathie incroyable qui faisait en sorte qu’il ne fallait pas beaucoup de mots pour qu’elle comprenne quels étaient vos sentiments. Elle était aussi une tombe, jamais un secret ne sortait de sa bouche, peut-être était-ce après tout ses deux seules qualités.

    Sa réponse l’intrigua ? Elle le savait. Elle n’était pas sûre qu’il comprenne si elle se mettait à expliquer, elle n’était pas sûre de pouvoir avoir confiance en lui. Pourtant, c’était simple dans le fond. Elle était une marginale, la rouge et or que tout le monde voyait plutôt à Serpentard. Celle qui ne participait pas aux soirées organisée par la maison, celle qui restait à l’écart. Elle n’était pas certaine de savoir qui avait commencé à fuir l’autre : elle ou les autres rouges ? Peut-être était-ce les deux après tout, peut-être était-elle tombée dans une sorte de cercle infernal qui faisait qu’elle fuyait le monde autant que le monde la fuyait. Lys aurait pu faire partie de cette équipe, elle était vraiment bonne sur un balais et voler était une sensation qu’elle adorait. Mais elle avait pris peur le jour des sélections, elle n’avait pas eu le courage de se présenter. Elle ne voulait pas être un poids pour son équipe, le joueur noir qui vient mettre la discorde parmi le groupe d’élèves.

    « - Moi ? Capitaine et batteur pour vous servir mademoiselle Stewart.
    - Pas mal .. Tu dois vraiment aimer ça alors. »

    Elle esquissa un sourire, un faible sourire que seul de très bons yeux auraient pu voir. Les flammes se reflétaient dans les yeux de la demoiselle et donnait des reflets à sa chevelure dorée, elle prolongea le sourire avant de reposer son regard sur l’horizon. Elle reposa cependant ses yeux sur le jeune homme quand il lui posa une question qui la dérouta et à laquelle elle ne trouva pas de réponse immédiatement.

    « - Dis, c’est comment d’être à Gryffondor ?
    - Mmm .. Je ne suis pas vraiment la personne la mieux placer pour répondre à cela .. »

    Elle laissa sa phrase en suspens, elle aurait pu en rester là, mais la demoiselle se mit à réfléchir à cette question. Quel effet cela faisait d’être à Gryffondor ? Lys reprit la parole, disant tout ce qui lui passait par la tête sans vraiment réfléchir.

    « - A Gryffondor, les élèves sourient énormément, ils sont heureux et cela se voit. Tous ont cette flamme dans les yeux, comme si ils étaient constamment à la recherche d’une quelconque aventure à vivre. La plus part sont des élèves sur qui tu peux compter. Mais savoir ce que cela fait d’être là bas .. Je n’en sais rien. J’ai toujours eu ce sentiment de ne pas être tombée dans la bonne maison. »

    Son cœur se mit à battre plus vite alors qu’elle lui révélait une chose assez importante à son propos. Ses joues s’empourprèrent et Lys détourna le regard. Elle avait réellement dit cela sans réfléchir et elle ne tenait pas à connaître la réaction de Thybalt à ce propos.

    « - Et toi à Serdaigle ? Je suppose que c’est assez différent .. »

    Elle esquissa à nouveau un sourire et replongea son regard dans celui du jeune homme. Elle n’était pas si loin et elle parvenait à capter le reflet des flammes dans ses yeux sans pour autant réussir à y lire quoique ce soit.

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MessageSujet: Re: But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys]   But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys] Icon_minitimeMar 3 Fév - 1:16

«C’est en rêve seulement que les êtres nous sont doux et qu’il
est bon de les avoir près de nous... dans la vie réelle ils sont les
pierres aux angles aigus desquels on se heurte et l’on se blesse.»

Alexandra David-Neel.


Les yeux plongés dans le feu, Thybalt s'oubliait. Dès sa plus tendre enfance, il avait toujours été fasciné par le bal chaleureux des flammes mordantes, attiré par elles sans le vouloir, sans le savoir. Il se souvenait pouvoir demeurer des heures, assis devant l'âtre de la cheminée sur un tapis, à observer les flammes danser devant ses prunelles. Ce que beaucoup de gens ignoraient, c'est que le feu contait chaque fois une histoire différente et le jeune garçon qu'il était alors, guettait avec attention le lever de rideau, ne voulant manquer aucun acte. La morsure flamboyante réchauffait et son frêle corps et son âme. Compagnon d'infortune, le lèchement des flammes et leurs crépitements étaient une promesse toujours renouvelée, mettant un peu de baume au coeur d'un enfant grandissant dans le manoir Peterson.
Plus d'une fois, il avait accouru dans la vieille bâtisse, une boite d'allumettes dans les mains, s'amusant à les gratter un peu partout, disant y voir parfois des ancêtres, d'autres fois des êtres aimés mais également des histoires sans queue ni tête. Sa cousine Khalan, lorsqu'elle l'apercevait caché dans un recoin, sa boite d'allumettes ouvertes à ses pieds et son air boudeur en s'apercevant que la dernière venait à s'éteindre, venait toujours le distraire avant de lui promettre qu'un jour, il verrait un vrai brasier. Lorsqu'elle venait le coucher, elle lui contait des histoires sur la chasse aux sorcières et le jeune bambin frissonnait de plaisir en imaginant la caresse des flammes victimes d'un sort. Et puis un jour, il avait voulu être dompteur du feu et s'était donc entraîné avec une bougie. Une cloque sur l'index plus tard, le jeune Thybalt, ses espoirs déçus allaient fondre en larmes lorsque sa cousine était apparue pour l'emmener manger un dessert et rit de ses frasques, lorsqu'il hoqueta sur la tarte les vilenies de Feu.
Cette expérience malencontreuse ne le priva pourtant pas de son affection pour le foyer qui venait souvent égayer des nuits bien trop froides. Dès lors, peu importait les visites peu fréquentes de sa cousine, les remarques glacées de sa mère, les rabrouements de son père les rares fois où il lui accordait un regard, peu importait que quoi qu'il fasse il ne se sentait jamais à la hauteur, pas à sa place hormis dans les bras de Khalan. Mais le feu l'avait cajolé, inspiré, motivé. Après tout, si un simple feu de paille pouvait allumer un incendie, qu'aurait pu faire une brindille telle que lui avec les connaissances nécessaires ?
Et puis ses yeux s'étaient tournés vers les étoiles, et ils les appelaient les flammes éternelles, clins d'oeil spontanés dans les nuits même les plus noirs. Les étoiles étaient elles aussi toujours au rendez-vous dans la clarté nocturne et c'était avec un plaisir non dissimulé que chaque nuit, contrairement à d'autres enfants, il retrouvait sa chambre, faisant mine de sagement s'endormir et passait plus de la moitié de la nuit à sommeiller sur la banquette juste sous la fenêtre après avoir contemplé les étoiles.

Il était naïf à l'époque, avec le caractère d'une pie voleuse, le moindre éclat l'intriguait au plus haut point, bien que le soleil lui était presque indifférent, trop commun à son goût. Un rien illuminait son existence et le moindre bruit, la moindre chose inconnue était prétexte à une nouvelle aventure terrifiante mais si exaltante. Observer le feu sous le regard bienveillant de ces astres d'immensité qui, il le savait dorénavant, était probablement déjà morts mais dont la lumière le guiderait toujours, lui rappelait ainsi son enfance disparue, une autre de ses parts manquantes... Et il l'avait perdue, cela avait été comme qui dirait le retour de flammes.
L'étincelle depuis avait disparu de ses yeux, remplacée par la morosité des cendres. Faustine. Le prénom coulait autrefois sur ses lèvres comme la sève courrait sur le tronc d'un arbre longtemps chéri. Faustine, la Belle, la Sublime. Faustine et ses emportements. Faustine et ses désagréments. Il retint un soupir sur la commissure de ses lèvres. Songer à Faustine ne faisait que rouvrir une plaie qui ne devenait purrulente. Il lui fallait accepter, accepter la fleur rouge naissant sur sa poitrine sous ses yeux horrifiés, accepter qu'elle n'était plus de ce monde et qu'il n'avait rien pu y faire. Une malencontreuse balle égarée, un dommage collatéral, voilà en peu de mots ce qu'avait valu sa vie, sa précieuse vie. Faustine à jamais emportée par le vent. Il lui fallait admettre que son dernier amant ne serait lui mais le feu. Pourtant, il n'avait toujours pas ressenti d'aversion pour ce dernier, le feu avait été un protecteur, pas un meurtrier à ses yeux. Le seul qui avait les mains tâchées de sang ici, cela avait toujours été lui...
Un frisson glacé courut le long de son échine dorsale et il détourna brutalement le regard pour l'implanter dans celui de la jeune femme qui restait à demi dissimulée dans la pénombre. Il lui fallait... songer à autre chose, se perdre encore une fois dans d'autres bras pour oublier, espérer encore un temps.


« - Pas mal .. Tu dois vraiment aimer ça alors.
- Si j'aime ça ? Parfois, je me dis que je ne vis que pour ça... »

Éclats de sincérité alors qu'il baissait le regard, observant ses mains, se souvenant de la sensation rassurante de la batte tournoyante et sifflante. Voler était un échappatoire qui ne lui coûtait pas grand chose. On ne pouvait pas perdre le ciel, c'était impossible. Il serait toujours là lui aussi, présent au rendez-vous. Et le jour où il cesserait d'exister, Thybalt ne serait très certainement plus depuis longtemps de ce monde. Le ciel était vaste, libre de possibilités, enivrant. Le rush d'adrénaline était grisant lorsque pris d'une envie subite, il louvoyait entre les tours de nuit, accélérait en ligne droite en direction du château et remontait en piqué, ivre dans la nuit de vitesse. Certes, voler suffisait mais il appréciait avec un sentiment presque d'affection les matchs où le bruit de la foule et les caprices du temps l'occupaient si bien qu'il ne songeait plus à rien. Batteur était un choix curieux, lui qu'on voyait plutôt attrapeur mais le jour où un cognard s'était acharné sur lui, brisant net l'os de la main dans une douleur fulgurante, le faisant tomber de son balai, Thybalt avait compris le message. Comme beaucoup d'autres éléments perturbateurs, ces petits engins du diable menaçaient son rodéo de quiétude, il s'était donc essayé à la batte et en avait tiré une satisfaction si nette en entendant un bruit semblable au tonnerre lorsqu'il avait enfin réussi à repousser l'attaquant. Il faisait le temps, voilà ce qu'il faisait, protégeant ses équipiers, sa nouvelle famille, non seulement de son corps mais également par sa batte, nouveau prolongement de sa main. Le souvenir de sa main armée lui laissa un demi sourire et perturbé par ses pensées, il ne remarqua pas le sourire qu'arborait également Lys, lui aussi difficile comme s'il était retenu quelque part ailleurs...


« - Mmm .. Je ne suis pas vraiment la personne la mieux placer pour répondre à cela ..
- Ah bon ? Tu es pourtant à Gryffondor. Devrais-je demander à un Serpentard ? »

Il lui adressa un sourire un peu plus joyeux, un brin moqueur, un peu plus honnête, tentant de dissimuler la surprise que sa réponse lui avait causée. Décidément, cette jeune demoiselle ne paraissait rien faire comme tout le monde et c'était... agréable, cette soudaine bouffée d'air frais et de quiétude. Le surprenant pour la troisième fois en quelques minutes à peine d'intervalles, il l'écouta avec à sa stupeur, un réel intérêt pour ses explications.

« - A Gryffondor, les élèves sourient énormément, ils sont heureux et cela
se voit. Tous ont cette flamme dans les yeux, comme si ils étaient
constamment à la recherche d’une quelconque aventure à vivre. La plus
part sont des élèves sur qui tu peux compter. Mais savoir ce que cela
fait d’être là bas .. Je n’en sais rien. J’ai toujours eu ce sentiment
de ne pas être tombée dans la bonne maison.

- Et tu ne l'es pas toi... Heureuse. Pas vrai ? On a le même regard, c'est pour ça que je le sais. »

La soudaine douceur dans sa voix, exacerbée par la tendresse de son sourire n'auraient jamais dû se révéler mais la nuit était un instant de tous les possibles et le jeune homme prenait le risque. Il avait conscience de l'importance de sa révélation, même s'il n'imaginait pas à quel point. Sa question était principalement rhétorique mais si elle souhaitait commenter cela ou même nier, le jeune homme n'insisterait pas.

« - Et toi à Serdaigle ? Je suppose que c’est assez différent ..
- C'est différent en effet... Les gens de ma maison sont moins aventureux sur le plan physique, ce sont plutôt des intellectuels, ils adorent faire des traits d'esprit, des calembours. Jouer sur les mots est un jeu si prenant et si passionnant qu'au final, on finit par s'y perdre un peu. Et quand on perd les mots, on perd tout. Ce qu'on était, ce qu'on est, ce qu'on sera. C'est comme si on cessait d'exister. Il y a une telle frustration quand les mots nous échappent. Les gens de ma maison adorent les défis, quitte à parfois s'y brûler mais le salut vient par la connaissance pas vrai ? Je m'y sentais chez moi... »

Le passé. Poudlard avait cessé d'être une maison, si subitement qu'il avait cru prendre une gifle effroyable mais même une gifle n'aurait pas laissé la trace de ses doigts sur son coeur comme le sang seul savait l'imprégner. Ne disait-on pas après tout que le sang appelait le sang ?
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MessageSujet: Re: But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys]   But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys] Icon_minitimeMar 3 Fév - 16:45

    Lys se souvenait de ce jour où ses parents lui avaient offert son premier balai. C’était quelques jours après qu’elle ait reçu cette lettre tant attendue, un mois avant que le drame ne s’abatte sur cette famille. Lys le recevait comme cadeau d’anniversaire, c’était sûrement le plus beau cadeau que ses parents lui aient fait, après son premier piano. Elle n’avait pas hésité une seconde à sauter sur le long bateau de bois, le plus beau de l’époque, et s’était envolée aussi sec. Elle revoyait son père courir après elle et sa mère rire aux éclats loin derrière. Elle ? Elle se sentait libre, pleine de vie. Elle avait cela dans le sang, cela se voyait. Elle avait d’abord pensé que c’était un don qu’elle tenait de sa mère, mais cette dernière lui avait assuré qu’elle était incapable de rester plus de deux minutes sur un balai. Celui qui était doué était bel et bien le paternel de Lys, un joueur de Quidditch hors pair, il aurait pu jouer chez les professionnels, mais il avait opté pour une vie de famille, privilégiant ainsi la femme qu’il aimait et l’enfant qui arrivait plutôt que son rêve. Lys avait toujours admiré son père pour cela, elle n’était pas sûre d’avoir fait ce choix là si elle avait été sa place, elle était même persuadée du contraire. Elle aurait choisi la voix de son rêve, elle aurait prétendu être là pour sa famille, mais n’aurait jamais réussi à combiner les deux. Au fil du temps, elle aurait abandonné l’homme qu’elle aimait et l’enfant qu’elle avait mis au monde, du moins c’est ce qu’elle pensait.

    « - Si j’aime ça ? Parfois j’ai l’impression que je ne vis que pour ça .. »

    Lys acquiesça. Elle connaissait cette sensation. C’était la même qu’elle éprouvait vis-à-vis de la musique. On la connaissait pour son don au piano, ou du moins son père la connaissait comme tel, mais il ignorait qu’elle pratiquait un peu la guitare et que le chant n’avait aucun secret pour elle. Lys avait reçu de sa mère sa voix douce et un peu rauque, elle chantait bien, très bien, et parvenait à harmoniser sa voix et les notes du piano ou de la guitare. Mais la guitare n’était pas un instrument aussi puissant que le piano pour la demoiselle, elle n’avait pas l’impression qu’elle parvenait à exorciser tous ses mauvais sentiments et ses tristesses à l’aide de la guitare, alors que quand elle sortait de la salle sur demande après avoir laisser courir ses doigts sur les touches noires et blanches de l’instrument, elle se sentait légère, libérée d’un poids qui pesait sur sa poitrine. Elle ressentait cette même sensation de liberté que lorsqu’elle volait à travers le parc sur son balai. Parfois, elle pleurait sur le piano, sans même s’en rendre compte, parfois elle semblait vidée de toutes ces forces, mais il y avait toujours cette lueur d’espoir quand elle sortait de cette salle si spéciale qu’était la salle sur demande. L’espoir la quittait ensuite, et ce poids qu’elle semblait porter revenait. L’étincelle qui s’était allumée dans ses yeux disparaissait, son sourire s’envolait. Il s’envolait tout comme sa mère s’était envolée. Souvent elle se demandait ce que cette dernière pensait d’elle, à quel point elle était déçue de sa fille. Car Lys avait la certitude qu’elle ne pouvait être de ce qu’elle était devenue. Elle s’était tellement éloignée du schéma qu’elle s’était tracée, elle s’était tellement éloignée de cette personne qu’elle avait tant désiré devenir. Lys se demandait ce que pensait sa mère à chaque fois qu’elle vidait une bouteille d’alcool ou allumait une cigarette, chaque fois qu’elle tournait le dos à quelqu’un qui était censé être proche de la rouge et or, chaque fois que la demoiselle devenait un peu plus sombre et se renfermait un peu plus sur elle-même. Lys se demandait si sa mère savait qu’elle pensait à elle tous les jours, qu’elle l’aimait, mais la Gryffondor se demandait surtout si sa mère l’aimait toujours, elle. Elle y songeait souvent, et la demoiselle en était venue à la conclusion qu’après toutes les déceptions qu’elle avait du infliger à sa mère, cette dernière ne devait plus beaucoup l’aimer. La demoiselle secoua la tête, essayant ainsi d’éloigner toutes ces pensées négatives de son esprit, chasser le sentiment de tristesse qui s’infiltrait dans ses veines comme un poison venu pour détruire son cœur. La Gryffondor avait cherché un remède contre cette tristesse, mais le temps ne semblait pas vouloir faire son travail en refermant cette plaie ouverte depuis six ans maintenant, et si il la refermait, c’était en y formant une cicatrice fragile qui se rouvrait au moindre prétexte. Lys avait bien conscience que vivre ainsi dans le passé n’était pas bon, mais elle n’y pouvait rien, c’était comme si elle était tombée du train de la vie et qu’elle ne parvenait pas à remonter dedans.

    Les souvenirs affluaient alors que les flammes continuaient de danser sous les yeux de la jeune fille. Des souvenirs douloureux qu’elle aurait aimé repousser. Mais elle ne semblait pas capable de le faire, comme si son esprit ne lui appartenait plus, comme si quelqu’un d’autre le contrôlait. Le cœur de la demoiselle se serra dans sa poitrine. Penser à son père de la sorte, comme le héro qui avait tout abandonné pour sa famille, voilà bien longtemps qu’elle ne l’avait pas fait. C’était un souvenir qui s’était égaré dans sa mémoire, perdu quelque part entre d’autres souvenirs qu’elle avait mis de côté. Les paroles qu’elle avait eu à son égard lui revinrent en mémoire, comment avait-elle pu lui parler de la sorte ? Elle n’en savait rien. Pourtant elle ne lui en voulait pas, elle ne lui en avait jamais voulu. La rouge avait longuement réfléchi à tout cela. Elle n’en avait jamais voulu à son père, elle était celle à qui elle en voulait. Elle s’en voulait de ne pas être capable de partager de bonheur qui le faisait tellement sourire, elle s’en voulait de ne pas être capable d’être heureuse pour lui d’avoir retrouvé l’amour. Elle-même ne croyait plus à l’amour, tout ce qu’elle avait vécu au fil des années l’avait d’ailleurs conforté dans cette idée, emportant son innocence d’enfant et l’espoir que quelque chose de meilleur l’attendait, emportant cette étincelle de joie qui illuminait son regard bleuté et son sourire. Lys n’avait jamais été une fille très extravertie, même étant enfant. Elle avait toujours été calme, souriante, mais chaleureuse aussi envers ses parents. Elle n’était pas très démonstrative, mais pas froide non plus. Malheureusement tout cela avait bien changé. Elle était devenue plus calme encore, moins souriante, distante, froide. Mais dans le fond, Lys était toujours la même, il suffisait de creuser un peu cette carapace de glace qu’elle avait formé autour de son cœur et de sa personne et on s’en rendait compte.

    « - Ah bon ? Tu es pourtant à Gryffondor. Devrais-je demander à un Serpentard ? »

    Lys osa un faible sourire tandis que ses joues de porcelaines se colorèrent d’un rouge semblable à celui de ses lèvres. Oui, elle était différente de tous ces gens qui se ressemblaient, elle n’était pas comme eux, du moins c’était la certitude qu’elle avait. Peut-être le choixpeau avait-il vu quelque chose dans son esprit qu’elle ne parvenait pas à voir, mais elle en doutait fortement. Elle était même sûre que Gryffondor n’était pas une maison pour elle. Lys avait l’impression de ne pas être courageuse, de ne pas avoir les qualités requises pour faire partie de la maison des rouges et ors. Elle ne se sentait pas forte, au contraire, une personne forte se serait relevée après la mort d’un parent, la rouge et or avait plutôt l’impression de se coucher tous les jours un peu plus, baissant les bras face au chagrin.

    « - Et tu ne l’es pas toi .. Heureuse. Pas vrai ? On a le même regard, c’est pour ça que je le sais.
    - On peut dire ça .. Je devrais être heureuse pourtant, j’ai de bons amis, un père formidable .. Mais je n’y parviens pas. »

    Une confession que la rouge et or regretta aussi tôt. Jamais elle ne lui aurait avoué une telle chose si ils s’étaient rencontrés dans d’autres circonstances, mais Thybalt avait raison. Ils avaient le même regard et, pour une fois, cela ne semblait pas effrayer la demoiselle, au contraire. Quand elle pensait à la façon dont elle traitait une autre bleue de sa connaissance et cela uniquement parce que cette dernière avait aussi perdu sa mère et qu’elle ressentait la même douleur que Lys, et bien elle en fut étonnée. Normalement, elle aurait fuit, loin, très loin, elle n’aurait même pas adressé la parole à Thybalt. Mais ce regard, il ressemblait trop à celui de Lys pour que celle-ci puisse s’enfuir, comme si elle s’était perdue dans la profondeur des yeux du jeune homme.

    « - C'est différent en effet... Les gens de ma maison sont moins aventureux sur le plan physique, ce sont plutôt des intellectuels, ils adorent faire des traits d'esprit, des calembours. Jouer sur les mots est un jeu si prenant et si passionnant qu'au final, on finit par s'y perdre un peu. Et quand on perd les mots, on perd tout. Ce qu'on était, ce qu'on est, ce qu'on sera. C'est comme si on cessait d'exister. Il y a une telle frustration quand les mots nous échappent. Les gens de ma maison adorent les défis, quitte à parfois s'y brûler mais le salut vient par la connaissance pas vrai ? Je m'y sentais chez moi...
    - Les défis .. Je pense que je me suis brûlée plusieurs fois à force d’en relever. Mais ça ne me fait plus peur. Je pense que je préfère me brûler, ou souffrir physiquement, et me sentir vivre, plutôt que de souffrir comme je souffre parfois et me sentir .. »

    Elle ne finit pas sa phrase. Se sentir mourir .. Oui, elle avait souvent cette impression. Comme si cette vie qu’elle chérissait autrefois la quittait parce que Lys n’était plus capable d’en prendre soin. Mais elle survivait, toujours, à chaque fois, à tout, elle survivait. Lys ne réfléchit même pas à l’aveu qu’elle venait de faire à Thybalt, une chose qu’elle n’avait jamais dite à personne. A nouveau son regard se perdit dans le feu alors qu’elle réfléchissait. Elle avait entendu le passé utilisé par Thybalt, mais elle n’était pas sûre d’avoir le droit de le relever.

    « - J’ai longtemps considéré Poudlard comme ma maison .. Aujourd’hui je doute que ce soit toujours le cas. »

    La rouge et or n’ajouta pas qu’elle doutait aussi pouvoir considérer le domicile familial comme sa maison à présent. Mais elle n’en parla pas, elle ne dit rien de tout cela.



[Désolée c'est pas top top .. =/ Mais l'aspirine n'aide pas à avoir les idées claires xDD mais vu que je voulais répondre voilà =) je me rattrapperai au prochain promis <333]
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Thybalt Peterson

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MessageSujet: Re: But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys]   But it hurts, when I think, when I let it sinkin', it's all over me [Lys] Icon_minitimeLun 9 Fév - 21:14

    « Le deuil est une convalescence. Le repos de l'être absent devient notre propre repos. Il y a de la contagion dans la mort. »

    Robert Baillie.




Il était des chagrins d'amours au goût de deuil et des deuils à la fragrance d'un chagrin d'amour. Les regrets mais surtout les souvenirs, collaient alors le corps comme le revêtant d'une seconde peau. C'était un long processus, lent, irritable, nécessaire et si douloureux chemin à suivre vers une guérison que l'on n'espérait presque plus au bout du compte. Certains se débattaient seuls, par choix, par obligation, d'autres l'étaient accompagnés, soutenus et pourtant si seuls au fond lorsque la porte de la chambre se refermait sur les oppressants silences. L'ennui, le désintérêt masquaient cette maladie que l'on ne prénommait qu'à demi mots, car de la perte de goût, de cet enfant mal aimé, personne ne voulait...
Il y avait ceux qui fuyaient dans le travail, parvenant par on ne savait quel système ingénieux à se concentrer, ceux qui fuyaient tout court, tapis au fond du lit, attendant un salut qui ne viendrait probablement plus, certainement pas en tout cas avec le courrier du jour qui s'entassait derrière la porte. Et il y avait aussi ceux, ceux qui se montraient déraisonnables, impulsifs, ceux qui commençaient à vivre trop, trop vite et dont le corps n'allait plus pouvoir suivre bien longtemps. Vouloir, c'était pouvoir disait-on mais parfois vouloir ne suffisait pas, Thybalt en était bien conscient. Avec quelle malignité avait-il couru à sa propre perte en éloignant les quelques rares personnes qui lui restait, songeant que la perte de l'être aimé était si... impensable, insupportable qu'à défaut de s'ôter la vie, il devait détruire, ravager de ses mains et de ses actes l'homme qu'un jour, elle avait pu aimer et qu'elle avait... abandonné.

Puisqu'il s'agissait de ça, s'il n'avait jamais pu faire son deuil, c'était pour avoir considéré cela comme un abandon, comme une ébauche bâclée, inachevée et bien qu'il l'ait vue, dans la réalité comme dans ses cauchemars, s'éteindre, il avait refusé de lui dire au revoir, refusé ce qu'il jugeait inacceptable. Peut-être qu'il ne voulait pas s'en sortir finalement, pas assez. Mais pour quelle raison absurde serait-il sorti de l'apathie entravant sa cage thoracique ? Sa famille ? Une moue désabusée suivit la pensée. Hormis quelques cas particuliers, les liens n'étaient que de sang et rien d'autres. Ses amis ? Ils tentaient maladroitement d'être là mais aux yeux du jeune Serdaigle, cela ne serait jamais assez. Quant à Agathe... C'était comme toujours... compliqué.
S'il avait du définir de manière imagée son état de pensée, il aurait songé à un hall de gare splendide mais où l'horloge marchait à contretemps, défiant les lois universelles du Temps. Il aurait été assis sur un siège de velours rouge, adossé à la banquette, le visage morose rehaussé par la blancheur de son col roulé beige. Ses doigts tapoteraient impatiemment son jean, seul mouvement autorisé trahissant sa présence ici. Et si quiconque s'était approché pour lui demander ce qu'il pouvait bien attendre ainsi tandis qu'un flot continu de voyageurs allait et venait tandis qu'il restait obstinément fixe, il aurait cligné des yeux comme retiré d'un long sommeil, esquissé un sourire triste et répondu qu'il attendait un miracle, avant de retourner à sa position statufiée. Mais le temps courait et le miracle ne venait pas, peut-être ne l'avait-il pas mérité au fond... Avait-il été un si vilain garçon pour qu'on lui refuse le seul souhait qu'il eut jamais osé prier ?


    « - Alors, comment ça s'est passé ?
    - Une horreur. Je ne me rappelais plus de rien et je te voyais gigoter à la fenêtre, parler à je ne sais quelles filles et...
    - Tu étais jalouse ?
    - Moi ? Jamais !
    - Menteuse...
    »

    Leurs murmures n'attiraient pas l'attention, attendant de pouvoir franchir le portail comme bon nombre d'autres camarades de la jeune fille à la moue boudeuse. Le jeune homme de son côté, l'air franchement amusé, passa sa main dans ses cheveux d'un air suffisant en s'accoudant à la murette, son corps à elle pressé contre le sien, dans un geste si naturel que cela ne semblait pas être remarqué par qui que ce soit. Puis il s'esquiva légèrement sur le côté, grimpa d'une impulsion sur la murette et elle l'observa, légèrement indécise. Sans dire un mot, il se contenta d'écarter quelque peu les jambes pour la laisser s'y glisser et il l'entoura aussitôt de ses bras, enfouissant son visage contre ses cheveux tandis qu'elle conversait à présent avec un groupe de filles, tout en posant négligemment ses mains sur les avant-bras qui l'entouraient. De temps à autres, il lui soufflait quelques bêtises, bienheureux de la voir se moquer de lui et de ses rebuffades le plus silencieusement possible et répondant de la même manière à ses commentaires visuels et tactiles. Un langage qui leur était propre les excluait tout naturellement des groupes et pourtant, ils naviguaient toujours, seuls ou ensemble, de l'un à l'autre, sans la moindre gêne.
    Pourtant, d'une manière inconsciente, chacun d'eux réagissait au changement de positions de l'autre, comme deux aimants. En cet instant, nul besoin de s'intéresser à cela puisque les deux jeunes gens étaient réunis. Qu'est-ce qu'il avait pu s'inquiéter pour elle, en la voyant entrer dans cette salle d'examen tandis qu'il lui présentait des airs souriants et confiants et puis, en revoyant son visage, même si elle disait ne pas avoir réussi, il s'était senti rassuré. Succès ou non, elle lui revenait toujours la même et rien n'aurait pu compter plus que cela. Puis on l'appela et un instant l'alchimie fut brisé alors que deux regards surpris se posaient sur les intruses.


    « - Je reviens.
    - Si tu veux...
    »

    La voix boudeuse ne lui échappa pas et il imprima une légère pression, se retenant de déposer un baiser sur sa joue tandis qu'elle s'avançait afin de le laisser descendre. Il ne s'éloigna que de quelques pas, à demi tourné vers elle et lui revint seulement quelques minutes plus tard, lui jeta un coup d'œil et grimpa une deuxième fois sur la murette. Quelques secondes plus tard, elle était de nouveau dans ses bras... Puis ils avaient pu sortir et mélangés à la foule, ils se dirigèrent d'un pas lent vers les transports en communs, comme chaque soir, il allait la raccompagner, oublieux de sa condition de sorcier, goûtant avec bonheur aux vacances qu'il avait déjà et qu'elle n'allait pas tarder à avoir. Ne voulant pas l'effrayer, ils allaient pas à pas dans une histoire si compliquée... Et puis, lorsqu'il la quitta, il leva les yeux, distingua les quelques rayons de soleil perçant le voile des nuages et esquissa un sourire simple. Finalement, c'était si facile d'être heureux...


Mais tout bonne chose avait une fin. Et leur subite rencontre, leurs sentiments déroutants, terrifiants et pourtant si... essentiels, s'achevèrent en à peine quelques secondes, au mauvais endroit, au mauvais moment. La flamme s'éteignit comme elle s'était avivée, dans un silence opaque, cotonneux, à l'insu de tous. Et depuis, le silence, l'absence, le vide...
    « - On peut dire ça .. Je devrais être heureuse pourtant, j’ai de bons amis, un père formidable .. Mais je n’y parviens pas.
    - Je pense que je comprends ce que tu veux dire... On a tout pour être heureux, en tout cas en apparence mais... quelque chose ou quelqu'un manque à l'appel... et ça, ça c'est le détail qui fout tout en l'air. Enfin, en tout cas, tu as de la chance d'avoir un père attentionné... »
Il n'avait pas remarqué le regret tiraillant la jeune femme, il s'était contenté de hocher la tête lentement la tête, l'humeur assombrie. Bien évidemment, il s'était fait à l'idée de laisser sa famille dans ses bienheureuses et naïves pensées, il avait même poussé le vice jusqu'à laisser dorénavant les missives de sa cousine adorée sans réponse, l'évitant scrupuleusement. Alors une famille... Agathe était tout ce qui lui restait au fond. Évidemment, il adorait Endreas, son meilleur ami mais... Il y avait quelque chose de différent, peut-être que c'était juste lié au fait qu'avec Agathe, ils avaient toujours entretenus des rapports affectifs, voire ambigus.
    « - Les défis .. Je pense que je me suis brûlée plusieurs fois à force d’en relever. Mais ça ne me fait plus peur. Je pense que je préfère me brûler, ou souffrir physiquement, et me sentir vivre, plutôt que de souffrir comme je souffre parfois et me sentir ..
    - La douleur physique plutôt que morale pour se sentir... vivant hein ? Étonnant comme l'être humain préfère blesser son corps que son essence même alors que toute douleur, qu'elle soit palpable ou abstraite, signifie, nous rappelle que la vie s'écoule encore, en nous. Alors que l'autre, celle qui met le plus longtemps à cicatriser, on croit mourir à chaque seconde pour replonger dans des abysses encore plus profondes d'une souffrance indescriptible... Mais on met un point d'honneur à souffrir tout son soûl... parce qu'on peut encore le faire, pas vrai ? »

Son ton lent, monotone, suivait les errances erratiques de ses prunelles plongées dans le feu, un triste sourire aux lèvres alors que ses mains se crispaient sur ses genoux. Combien de fois n'avait-il pas préféré ce qu'il voyait dorénavant comme une fuite vers une douleur plus supportable, vers une douleur cicatrisant plus vite mais laissant des marques visibles derrière elle ?
    « - J’ai longtemps considéré Poudlard comme ma maison .. Aujourd’hui je doute que ce soit toujours le cas. »
Thybalt ne sut quoi répondre. Il ressentait certes une légère bouffée de gratitude en sachant qu'il n'était pas le seul à avoir été... déçu par ce qui avait été autrefois un havre de paix, de douceurs et de plaisirs. Mais de la savoir également sans foyer, il sentit sa gratitude s'égratigner au fil des secondes... La solitude pesa un instant sur ses épaules et il détourna son regard pour fixer le sol. Son index dessinant des cercles concentriques sur sa cuisse, c'est relativement prudemment que le jeune homme répondit, peu convaincu.
    « - C'est dommage... Enfin, je suppose. Je n'ai plus vraiment d'avis sur la question... »


[pardon pour le retard --']
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