r p ;1. Don’t leave me this way.«
Je crois que l’on va avoir un enfant. » Dahlia baissa les yeux sur son ventre pour ne pas avoir à affronter le regard de son petit-ami. Pendant plusieurs minutes, un silence total régna dans la pièce sans que ni l’un ni l’autre ne décide de le rompre. Et puis, au bout de longues minutes, Paul recula de quelques pas. «
Un enfant ? Comment ça… Maintenant ? » Dahlia secoua légèrement la tête, agacée par ces questions inutiles. «
Un enfant. Dans quelques mois. » Nouveaux pas en arrière. Paul scruta Dahlia pendant quelques instants, ne semblant toujours pas réaliser l’empleur de la nouvelle. «
Tu te fiches de moi ? ». Dahlia releva violemment la tête, refoulant les larmes qui menaçaient de lui inonder les jours. Calme, elle hocha doucement la tête, tentant même l’ébauche d’un sourire. «
Bien sûr. Tu crois quoi ? » Paul fronça les sourcils, mais sembla soulagé. Dahlia déposa un léger baiser, sur le coin de ses lèvres, avant de disparaitre, claquant la porte de l’appartement de Paul derrière elle. Elle s’appuya un instant sur la lourde porte, et murmura un petit « Adieu ». Elle soupira, laissa une ou deux larmes s’échapper de ses yeux pâles, et se hâta de descendre les escaliers qui la mèneraient dehors. Elle repensa aux conseils avisés de sa meilleure amie ; Laura, la veille au soir et tenta de se convaincre qu’elle avait pris la bonne décision.
L – « Alors ? »
D – « C’est positif. Au mon dieu, Laura, qu’est-ce que je vais faire ? »
L – « C’est simple. Tu lui dis ; s’il réagit mal, tu prétextes une blague et tu te sauves. C’est qu’il n’en veut pas. »
C’était exactement ce qu’elle avait fait. A ce détail près que ça n’était pas si facile. Dahlia avait toujours eu une superbe vie ; grande, fine, aux yeux bruns et aux longs cheveux blonds, elle était la fille aînée d’une famille de trois enfants ; et ses parents étaient de riches travailleurs. Globalement, sa vie était parfaite ; et elle avait toujours eu cette légèreté qui la rendait presque folle, joyeuse, amusante. Elle avait rencontré Paul des années plus tôt, et entre eux ; tout c’était fait presque naturellement, comme si de rien était, comme s’ils étaient destinés à finir leur vie ensembles. La perfection avait toujours duré ; jusqu’à cette maudite journée. Ce test, fait la veille à la va-vite avec Laura. Ces imprudences avec Paul. Cette stupide manie de ne jamais s’inquiéter de rien ta
nt que tout allait bien. Paul ne voulait pas d’enfants ; ça semblait évident. De toute façon, quel homme raisonnable aurait voulu d’un enfant à seulement dix-neuf ans ? Et maintenant, il faudrait annoncer aux parents. Rentrer chez elle, affronter son père et sa mère, qui seraient déçus. Et ensuite, il faudrait partir, renoncer à l’argent, aux études, à la belle petite vie paisible. Renoncer… Pour toujours.
2. Regret your mistakes ; then, make worse.Chez les Dashwood ; les règles avaient toujours été claires. Pas de bêtises ; et tout ira bien. Malheureusement pour Dahlia Dashwood, dès qu’elle eut fait cette stupide bêtise, son petit monde tourna rapidement à la catastrophe. Son père, furieux, décida, comme elle l’avait préssentie, de l’envoyer vivre ailleurs – en Angleterre, plus précisemment. Elle pourrait prétendre à n’importe quelle envie soudaine de partir, et cela éviterait nombre de questions de leur entourage