Beauty And Intelligence... Here I Am!

Le vent soufflait doucement sur la côte, laissant ainsi les habitants se pavaner sur la plage de sable fin. Le soleil se couchait tranquillement à l'horizon et la douce odeur des différentes fleurs de la région créaient une ambiance relaxante et douce. Tout ses parfums venaient chatouiller les narines des villageois, et plus particulièrement ceux qui habitaient le Jardin Vela. Le Jardin Vela était un immense terrain sur lequel se trouvait un manoir tout aussi spectaculaire. Bien entendu, on retrouvait sur ce terrain des milliers et des milliers de fleurs en tout genre, ainsi que des arbres et d'autres plantes venant d'un peu partout dans le monde. C'était un endroit magnifique qui faisait la fierté du village de Lande-Fleurie. Le Jardin Vela était tellement immense qu'il possédait trois territoires distincts: La forêt, la plaine et la plage. En fait, la forêt dessinait le contour du terrain, dans lequel on retrouvait la plaine, la grande étendue où l'on retrouvait toutes les plantes et, au bout, plus près de la plage, le Manoir Brooks. Le manoir avait trois étages et contenait diverses pièces, tel la bibliothèque, la cuisine, la salle à manger, plusieurs chambres, une salle de jeu, un salon immense, la salle de bain et beaucoups plus encore. Tout respirait le calme et la tranquilité.

Le père de Rachel venait de la surprendre dans la bibliothèque, encore une fois! La petite Rachel, qui était âgée d'à peine sept ans, était assise sur un banc des plus confortables, lisant un vieux livre de philosophie de sa mère. C'était son livre préféré et elle l'avait lut une bonne centaine de fois, malgré qu'il soit aussi gros qu'une encyclopédie. Rachel regarda son père, gênée d'avoir été prise sur le fait, mais aussi contrariée qu'il l'ait disputé sans lui laisser le temps d'argumenter. Elle repoussa ses longs cheveux blonds derrière ses oreilles et se leva. La petite Brooks portait une belle robe de soie rose que sa mère lui avait donnée le jour même, ainsi que de petits souliers à talons de la même. Elle savait qu'elle ne faisait aucun effet à son père; elle était trop vieille pour que ses yeux doux d'enfant fassent effet. Elle devait donc se défendre oralement et elle avait une bonne raison cette fois.

Les yeux de Rachel devinrent rouge et des larmes commencèrent à couler sur son beau visage; des larmes qu'elle retint le plus possible, par orgueil. Elle regarda son père puis, malgré sa tristesse, elle marcha fièrement vers la porte. Une fois avoir passé devant son père, les larmes commencèrent à couler de plus belle. C'est alors qu'elle vit une femme à la porte de la bibliothèque: C'était sa mère! À l'image de Rachel, la femme était blonde et ses yeux bleus allaient parfaitement bien avec la robe de satin, de la même couleur, qu'elle portait. Toutefois, ses yeux étaient remplit de reproche et visaient innévitablement son mari. Même la petite Rachel le réalisa et, quand son père se rendit compte que sa femme était là, elle savait qu'il allait se faire gronder. Rachel se dirigea vers sa mère et celle-ci la prit dans ses bras, gardant toujours ses yeux fixés sur son mari. La petite Brooks se tint contre sa mère et sentit la main de celle-ci caresser ses fins cheveux dorés.

Alexandra embrassa le front de Rachel et déposa celle-ci. La petite Rachel se retourna vers son père et vit qu'il se sentait très mal par rapport à la situation. Elle décida donc d'aller voir son père en courant et elle lui sauta dans les bras, lui démontrant ainsi qu'elle lui pardonnait. Avec un grand sourire, son père l'embrassa sur le front et la déposa par terre. Même sa mère souriait à présent. Rachel avait réussit à utiliser ses atouts d'enfants pour calmer tout le monde et ainsi faire renaître la sérénité dans le Manoir Brooks.

Le soleil plombait sur Lande-Fleurie depuis plusieurs jours. C'était l'été qui avait finalement prit le dessus sur le mauvais temps. Comme d'habitude, tout était calme dans la région et les doux parfums des fleurs faisaient le bonheur et le plaisir de tous les habitants qui circulaient activement dans le village, car ce jour-là était un jour au combien important et spécial: C'était la fête de la jeune Rachel Brooks, qui allait avoir neuf ans. Pour cette occasion, comme à toutes les années, la population de Lande-Fleurie était invité à se joindre aux festivités, une invitation que tout le monde s'empressait vite d'accepter. De toute façon, la plupart des villageois possédaient un lien de parenté avec Alexandra, donc aussi avec Rachel. Même s'il y avait une fête, tout le monde vaquait tranquillement à ses besognes, sans se presser.

Au Jardin Vela, Rachel courait avec le plus beau des sourires, ses longs cheveux blonds flottant dans les airs, passant à côté des femmes de ménage et des majordomes qui utilisaient leurs baguettes pour tout préparer. Ses yeux bleus étincellaient de joie et son beau visage resplendissait. La jeune fille était particulièrement heureuse ce jour-là, car sa famille au grand complet allait venir au manoir; cette année, les Brooks avaient décidé de venir, considérant que les neuf ans d'une jeune fille était un évènement important, et les Silices, comme toujours, venaient à la fête de la plus jeune de la famille.

Rachel se dirigeait vers la serre, là où sa mère lui avait dit de se rendre après le dînner. Alexandra avait dit à Rachel qu'elle avait quelque chose d'extrêmement important à lui dire et qu'elle ne devait donc pas perdre une minute. La jeune Brooks se demandait bien de quoi sa mère allait lui parler et c'est pour cela qu'elle se dépêchait ainsi. Après quelques minutes de course à travers le manoir, elle arriva finalement à la serre et ouvrit la porte de la pièce. Dans celle-ci, il y avait de belles fleurs roses, une grande fontaine à partir de laquelle un ruisseau prennait vie et traversait ensuite la serre, quelques oiseaux et quelques insectes qui circulaient ici et là librement. Il y avait aussi un banc, au milieu de la pièce, où était assise la mère de Rachel. Celle-ci gambada vers sa figure maternelle et lui fit un gros calin, juste avant de s'asseoir sur le banc. Alexandra était radieuse et souriait tout autant que sa fille. Mais même si ce jour était un jour de réjouissances et de festivités, elle devait parler d'un certain sujet avec sa fille, surtout parce que les Silices risquaient de lui en parler durant la fête. Alexandra regarda sa fille un instant.

Soudain, la mère porta son attention sur la serre. Une petite araignée, du genre veuve noire, était en train de faire sa toile entre les fleurs. Rachel regarda sa mère se lever pour aller chercher l'araignée et ensuite revenir pour la lui montrer. La veuve était toute belle et toute petite, pratiquement sans défense à première vue. Toutefois, Rachel n'était pas idiote, au contraire. Elle avait lu beaucoup et elle savait bien que toute cette beauté cachait un esprit mal honnête, que l'araignée ne ferait qu'une bouchée de son "mari" une fois qu'elle serait enceinte. C'est alors que la petite Brooks comprit l'allusion: Les Vélanes étaient belles et n'importe qui pourrait les croire sans défense, mais pourtant, elles pouvaient être tout aussi sournoises et utiliser leur atout pour pièger les autres.

Soudain, Alexandra et Rachel entendirent le père de cette dernière les appeler: Les Brooks venaient d'arriver! La princesse de ce jour regarda sa mère avec un sourire éclatant. Sa mère aussi la regardait avec un sourire, tout en pensant à quel point sa fille avait grandit vite. La conversation étant terminée, elle laissa sa fille partir voir la famille de son mari. Rachel embrassa sa mère, puis partit en gambadant vers le hall d'entrée. Alexandre regarda la veuve noire un instant... et la dépossa dans les fleurs de la serre.

Rachel cherchait encore pour une place dans le train. Cela faisait quelques minutes à peine que celui-ci avait entreprit son voyage vers la grande école de sorcellerie et la jeune Brooks traversait chacun des wagons à la recherche d'un compartiment vide... ou au moins avec de la place de libre. Elle se maudissait d'avoir attendu à la dernière minute pour y entrer... Quoi qu'elle avait ainsi pu passer un peu plus de temps avec sa mère. Sa mère... Elles s'étaient laissées si rarement. Enfin, elle n'allait quand même pas pleurer pour sa mère! Rachel avait bien vieillit depuis le jour où elle avait finalement apprit ce qu'elle était vraiment et même sa façon d'agir et de penser en avait subit les conséquences. Le jour de ses neuf ans, son père lui avait fait une surprise... et de taille! Malheureusement, ce n'était pas une bonne surprise à ce moment-là... Son père avait décidé qu'ils allaient déménager en Angleterre pour rejoindre sa famille à lui, premièrement parce qu'il voulait que sa fille passe plus de temps avec son côté à lui dans les années qui suivraient et parce qu'il avait la ferme intention de l'envoyer à Poudlard! Au début, Rachel avait été réticente, surtout en découvrant qu'elle n'irait pas à Beauxbâtons, mais le tout avait déjà été décidé par ses parents, alors elle avait acceptée, sans en avoir vraiment le choix. Son séjour en Angleterre n'avait pas réellement eu l'effet escompté par sa mère, mais pour son père, c'était autre chose. Après tout, son père avait été un Serpentard et, comme eux, l'orgueil était une chose qu'il possédait. Il savait sa fille intelligente, qualité des Serdaigles, et il voulait donc changer l'attitude de sa fille pour lui permettre d'avoir une chance chez les Serpentards, pour continuer la lignée des Brooks. Toutefois, Rachel n'avait surtout pas arrêter de lire et d'apprendre. C'était d'ailleur son activité et passe-temps favoris.

Rachel sentit alors quelque chose grimper dans son dos: C'était Mizo, son araignée mâle. Mizo était un cadeau que lui avait offert sa mère pour ses onze ans, quelques mois auparavant. Il était plus gros que ceux de son espèce, ayant subit le sort emplificatum, ce qui en faisait un animal de compagnie un peu hors de l'ordinaire. Peu importe, Rachel l'aimait bien ainsi. Toutefois, il n'était pas supposé être hors de son sac. Elle l'attrapa donc, le remit dans son sac de voyage et elle dit, avant de refermer le sac:

Une minute plus tard, elle trouva finalement un compartiment avec une place de libre, mais... Il n'y avait que des garçons. Pourquoi est-ce que le dernier compartiment avec encore de la place devait être un compartiment avec trois gaçons! Rachel pensa un instant et se souvint de qui elle était... ou plutôt qu'est-ce qu'elle était. Ils étaient peut-être trois contre elle, mais elle avait un atout qui servirait à survivre sans trop de dégât jusqu'à leur arrivé. La jeune Brooks ouvrit donc la porte et regarda les garçons avec un air fier.

Elle n'attendit même pas la réponse, elle leur fit un clin d'oeil, rangea ses bagages et s'assit. Tout en ne quittant pas un oeil sur eux, Rachel croisa les jambes, tout en ajustant sa jupe, puis enroula ses cheveux autour de ses doigts. De ce moment jusqu'à leur débarquement à la gare de l'école, les garçons ne firent que la regarder et lui poser des questions, parfois un peu indiscrète, lesquelles elle déjouait facilement grâce à son intelligence et les nombreux livres de psychologie qu'elle avait lu quand elle était jeune. C'était un jeu d'enfant... Et Rachel avait bien l'intention de profiter de son atout maintenant. Après tout, sa mère ne le lui avait pas interdit.

Rachel ne savait pas pourquoi, mais elle sentait que ses années d'école à Poudlard allaient être génialisimes, surtout qu'elle ne se ferait plus gronder par son père en ce qui attrait à apprendre!

Un jeune homme était assit, par terre, entre les rayons de livres. C'était Justin Shaun Welming, un gars en même année que Rachel, et dans la même maison en plus. Ils s'étaient rencontrés un an plus tôt, à bord du train pour Poudlard. Et oui, c'était un des trois garçons qui avaient craqués sous son charme, mais contrairement aux deux autres, ça avait duré. Depuis, il n'avait jamais regardé une autre fille de la même manière que pour Rachel, et elle le savait très bien. Le jeune homme la fixait, avec un sourire aux lèvres, et il se leva, tranquillement, sans la quitter des yeux. Justin, tout en s'avançant un peu, dit:

Malheureusement, il avait raison. Rachel le regardait droit dans les yeux et n'affichait aucune émotion. C'était le visage qu'elle avait quand elle pensait fort à quelque chose. Ses doigts fins tenaient fermement la baguette dans sa main droite et un silence avait envahit l'atmosphère de la pièce. Que devait-elle dire? ou faire? Là était la question... À laquelle elle n'avait pas réponse, pour une fois.

Décidemment, elle ne savait plus quoi penser. C'était la première fois que sa tête n'arrivait pas à trouver une solution au problème qu'elle lui présentait et ça la mettait mal à l'aise, surtout parce que Justin attendait patiemment sa réponse. Finalement, elle fixa le plancher, pour ensuite poser son regard sur le jeune homme. Elle ne pleurait pas, mais il pouvait bien voir qu'elle était mal à l'aise, et triste par dessus le marché! Elle avala sa salive et ouvrit la bouche.