La gourmandise est un pêchée ou un amour de la vie ? UC.

« Je te fais peur... »
« Arrête... »
« Tsss... Tu vois pas que j'ai faim... »
« Gourmand... »
« N'importe quoi... »
« Arrête avec ce petit sourire mutin... »
« Pourquoi ? »
« Parce que tu me fais de l'effet... »
« C'est vrai... ? »

Il se rapproche, se frotte légèrement. Son bassin contre son fessier. Il penche son visage contre la tête d'Anna. Il dépose un rapide baiser sur son épaule, avant de la sentir se retourner du mieux qu'elle put, sa taille se frottant contre la sienne. Elle le regarde, il se mord les lèvres. Elle s'incline doucement, et à ce moment là, il lève la main, la mettant juste entre ses lèvres et celle d'Anna. Cette dernière recule. Elle ne comprend pas. C'est normal. Lui, il sait pourquoi il fait ça. Tout est bon.

« Qu'est ce que tu... »
« Chuuut... »
« Laisse moi au moins comprendre... Non ? »
« On fait pas ça quand on tient à une personne et qu'on souhaite la garder éternellement aimante à ses côtés... »
« Tu ne veux pas dépasser la barre de l'amitié ? »
« Pas avec toi. »
« Je ne te plaît pas ? »
« Ça n'a strictement rien à voir. »
« Alors pourquoi ? »
« Parce que je t'aime, Anna. »

Moment de silence. Elle se décolle. Le repousse de quelques pouces. Il comprend. Il se laisse faire. Bélial la suit du regard, un sentiment de tristesse dans le regard.

« Il est où le temps où tu voulais à tout prix me faire l'amour et où je te repoussais sans cesse, Bélial ? »
« Je ne sais pas. Ce que je sais, c'est que j'ai compris certains choses désormais... »
« Laisse moi t'embrasser... »
« Serais tu gourmande ? »

Il sourit. Un petit sourire enfantin. Anna le regarde, baisse les yeux, avant d'éclater de rire. Elle saisit un coussin qui se trouvait non loin d'elle et elle lui lança à travers le studio. Il l'attrapa, souriant à son tour.

« Alors tu tiens à moi... A ce point ? »
« Plus que tu ne le crois, Anna. »

Ils se regardent. Ils se dévorent du regard. A travers le boxer de Bélial, on voit son envie. On ne peut passer à côté. Anna ferme les yeux, elle détourne la tête pour ne pas succomber. Pour ne pas le pousser à la tenter. Pour ne pas passer les barrières du plaisir. Il l'aime. Et renoncer à ce qu'il avait entre les jambes, c'était, comme elle le connaissait, la plus belle preuve d'amour qu'il pouvait lui faire. Il passe sa main dans son boxer, se caresse légèrement du bout des doigts sa virilité, avant de dire :

« Bon, j'arrête, sinon, je vais te violer. »
« T'es trop gourmand, Bélial... »
« T'es trop bonne, Anna... »
« Tu as toujours eut bon goût... »
« Tu es beaucoup trop narcissique... »
« Et c'est toi qui parle ? »
« Et c'est toi, sûrement qui le pense ? »
« Tu es gourmand de plaisir, hein ? »
« Je suis gourmand de toutes les bonnes choses...
« Ah ? »
« Oui... Tant que je ressens ce plaisir dans mon corps... Tout me va. »
« Intéressant... Dis... ? »
« Oui ? »

Il va s'asseoir. Il se laisse tomber sur le lit, elle s'approche de ce dernier, posant genou sur la couette, elle se penche sur lui, posant ses deux mains, aux côtés de sa tête. Elle se penche, l'embrasse sur la joue, avant de laisser glisser l'une de ses mains sur le torse de Bélial, qui se laisse, pour le moment, faire. Puis, il relève la tête, juste assez, et il l'embrasse langoureusement. Elle se laisse tomber doucement sur lui. Il l'a retourne. Elle a le dos contre la couette. Les mains de Bélial dansent sur la peau légèrement halé d'Anna. Ils viennent de transgresser la règle de Bélial. Mais il n'est plus en état de s'en rendre compte. Il est possédé. Il a envie. Il veut y arriver. Il veut le ressentir. Le plaisir. Et son corps le sait... Il est à porter des reins. Il commence à laisser glisser ses lèvres sur le coup de la jeune femme. Leur respirations haletantes... Elle commence à geindre légèrement, lorsque les lèvres de Bélial rencontre sa poitrine qui se durcit.

« Bélial... »

Elle le murmure de plaisir. Tout est fait pour mettre le feu. Pour lui raviver la flamme... Elle est forte. Il a chaud, ils ont chaud... Tout à coup, ça tape à la porte. D'un coup, elle retire ses mains de la virilité de Bélial, ses mains s'y étaient glissés sans qu'ils ne s'en rendent réellement compte. Lui, il avait sa main qui commençait à effleurer les portes du plaisir féminin. Les coups à la porte... Ce fut l'effet d'un seau d'eau glacé. Il se rend compte de ce qu'il était entrain de faire. D'un coup, il se relève, recule de quelques mètres, manquant de tomber avec son caleçon qui était à ses pieds. Il la regarde, il est horifié. Elle aussi. Elle s'est laissée tenter. Elle ne s'est pas pourquoi, mais elle l'a fait. Ils ont failli... Elle se sent bizarre. Les coups se refont entendre. Bélial remonte son caleçon, attrape un pantalon, un pantalon de costume pour être précis, et tout en le remettant, il file dans l'entrée, ouvrant la porte. C'est Clarence. Son meilleur ami. Ce dernier voit que Bélial est en état de choc. Il ne comprend pas. Il l'interroge du regard, mais Bélial parvint à sourire, et il lui dit :

« Ce n'est rien. Tu veux entrer ? »
« Non... »
' Quel chance ', pensa Bélial. « Ah ? »
« Oui, je venais juste te remettre le bouquin que tu m'as fais acheté en Italie. J'avais oublié de te le porter hier, tu te souviens ? »
« Oui, oui... »
« Ca va ? » Fit il, l'air inquiet.
« Oui, t'inquiètes pas... » Il prend le bouquin des mains de Clarence, le remerciant d'un bref sourire. « Merci beaucoup. »
« De rien... Bon, je dois y aller. On en reparle quand j'ai 5 minutes. L'autre connard ne me laisse pas le temps de me poser que déjà, faut que j'aille à l'université d'Oxford pour faire une conférence... »
« Courage... »
« Repose toi... Ta rentrée, c'est bientôt. »
« T'en fais pas pour ça... »

Clarence lui donne une tape amicale sur l'épaule. Bélial sourit, puis, il se retourne, et referme la porte alors que Clarence redescendait déjà les escaliers. Bélial s'appuit contre la porte, puis il se laisse glisser doucement, tandis qu'Anna réapparaît, se réhabillant doucement.

« Je n'aurais pas du revenir d'Espagne... »
« Ne dis pas ça... »
« Je vois bien que ma présence te fait souffrir. »
« Oui... Elle me rend humain. »
« Cesse de dire des bêtises... »

Elle s'approche, ses talons claquant au sol. Elle s'agenouille, posant l'une de ses mains sur l'un des genoux de Bélial qui relève doucement la tête.

« Tu vas t'en aller ? »
« Je n'étais revenu que pour l'anniversaire de Iustin, Bélial... »
« On va se revoir ? »
« Tu crois que c'est une bonne chose ? »
« Non. »
« On s'est toujours compris... Pourquoi ? »
« Si tu trouves une réponse... Reviens me voir. Et là, je te ferais l'amour. »
« Tu me ferais don de toi ? Le grand Bélial me ferait ce plaisir là ? »
« Qui te dit que c'est pour ton plaisir ? »

Il sourit timidement. Elle plante ses ongles dans sa peau, lui arrachant une petite expiration de douleur. Il baisse le regard, puis, il lui dit :

« Tu m'oublies pas, hein ? »
« Ca ne se peut... Ca ne se peut, Bélial... »
« Merci. »

Elle l'aide à se relever, le contourne, puis, après lui avoir effleurer la joue, la douce repartie pour l'Espagne.

« Qui suis je ? » Cette pensée semblait l'obséder. Ca se comprend... Elle obsède tout le monde à certains moments de la vie de chacun. Il regarde doucement devant lui. L'église anglicane se dessine devant lui, l'affrontant avec beauté. Bélial la contemple. Il sourit. Il s'amuse. Il sait que c'est un lieu saint. Il sait que ce lieu est plus que consacré. Mais Bélial n'en a strictement rien à foutre. Dieu... Jésus... C'est de la pure connerie. Ceux sont justes des états d'esprits... De simples sorciers qui ont compris comment se foutre de la gueule des autres, en passant même par les moldus. Bélial s'avance. Il remet doucement son chapeau sur sa tête, un regard rieur apparaissant sur son visage, sans compter son sourire amusé. Il continue, il foule le sol de son pas. Autours de lui, on le regarde. On l'observe. Il dégage quelque chose de magnifique. Il donne envie. Sans pour autant donner des idées pleines de luxures. Non... Bélial n'est pas comme ça. Lui, il est mieux que la luxure. Il aime... Tout. Il pénètre l'église. Il rentre dedans. Il sourit. Il sent cette présence. Cette forte présence du bien. Il s'approche du récipient d'eau bénite, destiné à prier à se purifier. Il garde son sourire. Et lorsqu'il trempe doucement son doigt dans l'eau, une fine fumée s'en éleva. Son doigt se mit à brûler comme si il l'avait trempé dans l'acide, puis, il fit le signe de croix, avant de s'avancer vers la croix où l'autre perdu était accroché comme un con, la gueule pleine de sang. Bélial bifurqua à gauche, puis, il entra dans le confessionnal. Il s'assit, puis, il regarda sa main doucement, observant la fine brulure qu'il arborait avec un petit sourire.

Aussitôt, quelque chose s'ouvrit sur le côté gauche de Bélial. Il regarda, l'air de rien, avant de voir entre une espèce de quadrillage tout moche, une silhouette. Puis, une voix s'éleva.

« Que voulez vous, mon fils ? »
« Mon père... J'ai péché... » Bélial dut s'enfoncer le poing pour ne pas rire. C'était tellement con, mais il avait envie de voir ce que c'était.
« Es tu baptisé, mon fils ? »
« Non... Dieu ne veut pas de moi, mon père... »
« Ah ? Mais toute personne a droit à sa place auprès du saint des saints... Il nous aime tous, mon fils... »
« Même les fidèles de son pire ennemie ? Même les fidèles de Mon dieu... ? »

Un moment de silence. Bélial se passa sa langue sur ses lèvres, tandis qu'il entendait la respiration du curée s'accentuait.

« Qu'avez vous dit ? »
« Tiens ! Je ne suis plus votre fils, maintenant ? »
« Arrière ! Sortez de là ! Vil Serviteur de Satan ! »
« Espèce de gland ! C'est qui le plus vil de nous deux... Hein ? Celui qui viole les enfants ou celui qui profite de la vie ? »
« Je vous interdis ! Sortez ! Notre père qui êtes aux cieux... »
« Ouais, ouais, ta gueule. »

Un claquement, et il sortit du confessionnal, remettant doucement son col de sorte à ce qu'on l'admire, qu'on le regarde avec une certaine flatterie pour son égo... Il aime le regard des autres... Mais ce qu'il aime encore plus, c'est le plaisir que cela lui procure. Derrière lui, il entend une porte s'ouvrir et il voit le prêtre qui venait de lui confesser tenir un crucifix et une bible. Bélial éclata de rire, puis, cracha au pieds du serviteur de dieu, avant de transplaner. Quel bande de cons... On ne veut jamais parler quand il le veut...