Serena"s Box

Que te dire ? Je ne sais pas vraiment. Pour ne pas te laisser anodine, sache qu'en ce moment même, je suis sous un arbre, dans le parc de notre chère vieille école de magie, et je profite encore des derniers vents frais de l'automne, avant que l'hiver ne nous attaques avec ses vents glaciales et ses petits flocons romantiques. Peut-être devrais-je me présenter, car, comme tu l'as vue, j'ai l'honneur de connaître ton identité, mais il se trouve que toi, tu ne connais pas la mienne. Je ne préfère ne pas me dévoiler sous mon vrai prénom. Je ne sais pas vraiment pourquoi, peut-être parce que je sais que je suis le seul garçon à me prénommer par mon prénom dans le château. Je sais, mes phrase portent à confusion. Tu n'auras qu'a m'appeler Mouton. Je sais que cela n'est pas très futé de ma part, d'utilisé mon surnom actuel, mais, je me connais, si tu ne m'appelle pas comme cela, je me verrais obligé de te reveler ma véritable identité. Je préfère que tout soit claire entre nous, je ne suis pas un admirateur secret ou un Don Juan de ce genre, juste une personne qui tu intimide. Parfaitement, tes yeux n'ont pas rêvés, et je l'ai bien écrit, tu m'intimide. Non pas parce que tu est une fille absolument charmante ou parce que tes longs cheveux roux sont impressionablement beaux et que tes yeux verts ont une teinte inestimable. A vrai dire, je ne sais pas pourquoi, mais, quand je t'ai remarqué dans le train, alors que tu passais dans le couloir, j'ai vu à quel point tu imposais le respect sur moi, et que au cours de toutes ces années, je n'ai jamais osé t'adresser une seule parole. Je dois vraiment paraître d'un amoureux transis en te parlant comme cela, mais je t'assure que je l'ai déjà trouvé, celui qui fait sursauter mon coeur à chacun de ses mouvements, celui qui me rassure et me console à la simple vu de sa silhouette, même si, il est plus comme mon frère que comme mon amant, bien que, quelques fois, nous franchissons la limite sans vraiment aller bien loin. Enfin, ne nous égarons pas du sujet, juste pour te prouver que tu a beau être absolument magnifique et avoir tout ce que peux rêver une jolie jeune fille de ton âge, je me sens juste obligé de t'écrire parce que, aujourd'hui encore, j'ai baissé les yeux dans le couloir de peur de te croiser. J'ai souvent refusé d'envoyer des lettres à certaines personnes car j'avais peur de me rendre compte qu'il n'était pas ce qu'il semblait être, mais, à ce stade, j'aimerais vraiment te connaître, je veux te connaître, et laisse moi donc devenir ton petit Mouton, celui qui aura la chance et le privilège d'entamer une correspondance à demi anonyme avec toi. A vrai dire, tu n'auras qu'a demander à n'importe quelle personne, et, avec un peu de chance, ils te diront très clairement qui ressemble à un petit Mouton et s'en donne le surnom, et serait assez naïve et confiant pour te laisser une chance de dévoiler ainsi son identité. Je serais un peu déçu par cette réaction, mais bon passons, je te raconte un peu rien et tout, mais je ne préfère pas t'assaillir d'une lettre digne de ce nom avant de m'assurer que tu veuille bien prendre le risque d'entamer une correspondance et tout dire à ce cher petit Mouton. Tu verras, si tu accepte, que j'ai de très bonne faculté à écouter les gens. J'adore cela, d'ailleurs, entendre que mes petits problèmes ne sont pas si grand que cela, j'aime aussi, cette impression que cela me donne, cette impression de confiance. Enfin bon, je m'égare, et sache que j'attends ta réponse, quel quel soit avec impatience. Renvois la moi par ce hibou, et surtout, prends ton temps. Et puis, surtout, pardonne moi pour cette petite lettre un chouïa trop courte...

Avec attention et sympathie