Sois polie, dis merci. -bella&marco-

Invité

«Et s'il n'avait pas été là ? Qu'est ce qu'il se serait passé ?»

Depuis une heure environ, Bella était enfermée dans sa chambre. Elle s'était allongée quelques minutes sur son lit, fixant le plafond comme pour y chercher une réponse, en vain, bien sûr. Elle s'était ensuite levée, s'était assise à son bureau. C'était un bureau qui ressemblait à une vieille console. Fait en bois d'acajou certainement, comme la plupart des mobiliers en bois du château. A chaque fois qu'elle s'installait à ce bureau c'était pour la même raison. Bella avait un problème. Une question sans réponse, une décision à prendre. Inconsciemment, la jeune Serdaigle pensait qu'en s'asseyant à cet endroit ses idées deviendraient plus claires. Et évidemment, il n'en était pas. Bella se leva, un peu agacée. C'est à cet instant qu'elle se mit à faire les cent pas dans la pièce bercée de lumière. Rien n'y faisait, elle ne savait toujours pas ce qu'elle devait faire. Devait-elle faire comme si il ne s'était rien passé et ignorer son geste de bienveillance ou au contraire aller à sa rencontre et le remercier. Leremercier ? Certes il l'avait aidé mais de là à le remercier... N'était-ce pas lui qui lui avait brisé le cœur, la laissant triste durant plusieurs semaines ? Décidément, les pensées de Bella n'étaient vraiment pas claires du tout !

Comme à son habitude, Bella sortit du château sans avoir pris le soin de se faire jolie comme la plupart des filles. Elle n'était jamais apprêtée, elle se fichait du regard des autres. Plaire n'était pas vraiment son premier objectif contrairement au bon nombre d'élèves de Poudlard. Beaucoup ne jurait que par les apparences ce qui laissait souvent Bella en marge de ces gens là. Elle ne faisait pas partie des gens «moches» mais elle n'était pas non plus considérée comme une «belle». Ses cheveux aux reflets roux la rendaient un peu marginale. Son regard absent n'était pas vraiment hypnotisant, et sa bouche fine n'éveillait pas vraiment l'envie des garçons. Pourtant, elle avait ce quelque chose, un charme peut-être. Bella la naturelle. Peut-être trop d'ailleurs...

Westblurry avait pris sa décision. Elle irait à sa rencontre. Elle lui était redevable cette fois. Il lui avait peut-être épargné bien des souffrances. Il c'est Marco. Marco Fadigatti. Un ami, un amour puis un ennemi ou presque. Leur histoire est étrange tout comme l'était leur relation. Ils se connaissaient depuis l'enfance grâce à l'amitié de leurs pères respectifs. Ils jouaient ensemble de temps à autre, comme des enfants tout simplement. Puis ils s'étaient découvert des sentiments insoupçonnés. Bella avait commencé à trainer avec des amis masculins et tout à coup Marco s'était montré jaloux. Ils étaient sortis ensembles pendant plusieurs mois. Une relation complice sans gêne ou presque. Il y avait une petite peur au début. Pour tous les deux, il s'agissait de leur première relation amoureuse alors c'était un peu l'inconnu. Seulement voilà, quelque chose clochait. Marco était soudain devenu distant. Il cachait quelque chose. Plus tard, Bella comprit mais il était trop tard. Les deux sorciers avaient rompu laissant le cœur de la jolie Bella meurtrie.

Depuis leur rupture les deux jeunes adolescents ne s'étaient plus jamais adressés la parole. Cinq ans à ignorer l'autre. Préférant jouer la carte de la fierté plutôt que de s'expliquer. Mais pour Bella, il ne s'agissait pas seulement de fierté. Elle avait peur. Peur de souffrir encore un peu plus. Elle avait peur que Marco ne lui dise des choses blessantes, des choses qu'elle ne voulait pas entendre. Finalement rester dans l'ignorance était la meilleure solution. Du moins jusqu'à aujourd'hui...

Le parc était calme. Il y régnait l'odeur de l'automne. Les feuilles jaunies virevoltaient sous ses pas. Bella était sortie en chaussette. Tant pis si ses pieds seraient mouillés par la rosée et glacés par le froid. Il était là comme l'avait deviné Bella. Évidemment, il trainait avec sa bande. Plus elle se rapprochait et plus son cœur battait rapidement. Elle ne savait pas trop quoi lui dire. Tant pis, elle improviserait.

Bella resta plantée devant le groupe de garçons. La plupart étaient plus âgés qu'elle. Ils la dévisageaient tous. Savaient-ils qui elle était ? Marco posa son regard sur Bella sans dire un mot. Celle-ci ne parla pas non plus. Elle attendait. Allait-elle vraiment faire ça ? La jeune fille fixa Marco de son regard ferme qu'elle utilisait très rarement. Tous les garçons se tournèrent vers Marco. A présent, ils savaient qu'elle venait pour lui. Pour lui...

Bella fixa ses pieds. Ses chaussettes bleues et vertes ne la rendaient pas vraiment très crédible. Elle ne pût s'empêcher de sourire comme une enfant attendant un signe, une réaction, quelque chose qui briserait ce silence désagréable.

Cette nuit la, Marco n’avait ni la tête à réviser, ni à s’amuser et encore moins à penser à la confrérie, c’était le passé qui s’était joué de lui et qui lui avait rappelé des souvenirs dont il se serait bien passé. La salle commune était vide, seul Marco installé dans un fauteuil en face du feu avait passé du temps à ressasser pendant que Falstaff s’était installé sur ses genoux, cette situation lui convenait parfaitement, qu’importe que son maître soit préoccupé du moment que celui-ci le caressait distraitement sans bouger de son fauteuil. Tel animal, tel maître n’est ce pas ? Bella… un prénom tout droit sortis des abysses de son ancienne vie. Aussi loin que remonte sa mémoire, ils s’étaient toujours connus, leurs parents ayant souvent l’occasion de retrouver, c’est ensemble qui ont grandis et c’est ensemble qu’ils sont allés à Poudlard.

***

6 ans en arrière

« Qu’est ce qui se passe ? Pourquoi tu fais cette ? »

Demanda t elle alors qu’ils avaient dans le couloir ensemble, Marco regardait résolument en face de lui, ses mains résolument accrochées à la bandoulière de son sac

« Rien ! »

marmonna t il si vite et avec si peu d’entrain qu’il n’était pas crédible une seconde.

« Bien sur… Si c’est pour me faire la gueule alors que j’ai rien fait autant que je retourne dans ma salle commune »

répondit elle en s’éloignant de lui dans la direction opposé.

Technique risquée mais qui pouvait payer, les garçons sont si rochons et si peu bavards que tous les moyens sont bons, elle avait déjà fait 10 bons mètres et avait perdu espoir qu’il ne retourne vers elle que des pas précipités se firent entendre et qu’une main ne se pose sur son épaule pour la retourner.

« C’est ça qui m’énerve ! Tes amis de ta maison ! T’es contente ! »

lui répondit il essoufflé et énervée alors qu’elle le dévisageait. Qu’est ce qui lui prenait, il lui fallu plusieurs secondes pour enfin comprendre. Se mettant à rire, elle lui tapa gentiment dans l’épaule.

« Que tu es bêtes ! Ils sont mes amis mais ils ne savent pas autant de choses que toi et puis ce n’est pas cette histoire de maison qui nous séparera.»

« Il y a ce garçon qui est à coté de toi en potion qui te regarde bizarrement… »

Marmonna t il les dents serrées.

« Pardon ? Parce que maintenant tu regardes comment on me regarde ? »

Demanda Bella perplexe

« Ne trouve pas d’excuses à ça, je me serais mise avec toi si le professeur avait accepté qu’on fasse des groupes inter-maison et puis James est gentil avec moi… »

Levant les yeux au ciel, Marco fulminait tout en marchant sur place, ne voyait pas ou il voulait en venir ? Et après on dit que c’est les garçons qui sont longs à la détente…ben voyons… Elle allait reprendre la parole mais il la coupa littéralement plantant ses lèvres maladroitement sur les siennes, leur baiser abrupte et improvisé ne dura quelque secondes avant que Marco ne file tout peunot au détour du couloir laissant Bella planté au milieux du couloir.

***

Marco se passa une main devant le visage avant de se lever pour aller se coucher. Demain serait un autre jour, il ne penserait plus à cette histoire et il continuerait à ne plus la voir comme il l’avait fait ses dernières années.

Il était presque arrivé à se vider la tête de ses vieux souvenirs le lendemain, installé dans le parc pour fuir la foule, lui et quelques amis s’était installé sur les racines d’un vieil arbre pour échapper à la rosée du matin, la discussion était comme bien souvent basée sur le quidditch et Marco y participait presque avec autant d’enthousiasme pourtant son regard dérivait souvent vers le vide. Affichant une petite grimace, il se résigna et s’obligea à oublier tout ça, cette histoire était réglée depuis bien longtemps, il en était ainsi, Bella ne pouvait pas faire partie de son monde, encore moins aujourd’hui vu l’ampleur qu’avait pris la confrérie et les responsabilité qui pesait sur ses épaules de leader. Cette colère la veille au soir l’avait lui-même surpris, il n’aurait pas du intervenir, ce n’était plus ses affaires. Il l’ignorerait à nouveau comme il l’avait toujours fait.
Et ce fut comme par hasard à ce moment que Bella choisit pour faire son apparition, de dirigeant d’un pas rapide en chaussette – le jeune homme roula des yeux à cette vision- il détourna des à présent son attention sur la conversation. S’il se montrait particulière hautain et se conduisait comme un enfoiré, elle laisserait tomber l’affaire.

« Ce balai ne vaut rien du tout, tu vas vider ton coffre à Gringott pour rien ! »

lâcha t il en se plongeant à bras ouvert dans la conversation qui était soudainement devenue d’un intérêt capital, son plan marcha quelques minutes et il soupira intérieurement quand il vit que bon nombre de ses amis ne le regardait plus lui mais la personne derrière son épaule. L’un de ses amis jugea bon de lui faire un signe de tête dans sa direction pour lui indiquer que quelqu’un était la pour lui, comme s’il ne s’en doutait pas.

« j’ai rien à dire »

leur murmura t il finalement avant de tenter de reprendre la conversation mais le fil ne suivait plus, ils continuaient tous de fixer la fille à chaussettes.

« Bon sang, par la barbe de Merlin ! Allez vous faire foutre »

leur lança t il en se retournant enfin, passant devant Bella, il ne lui accorda pas un regard.

Marchant à pas rapide, il se doutait qu’elle était derrière lui mais hors de question de parler tant que les autres avait la moindre chance. Ils avaient bien du faire une centaines de mètres quand Marco se stoppa finalement prés d'un vieux pins. Se retournant vers la jeune femme, il attendit que celle ci ne s'explique, qu'elle lui dise ce qu'elle avait à dire. Comme ça, ils pourraient tous les deux retourner dans leur quotidien.

HJ: C'est un peu long mais je ne posterai toujours pas comme ça XD C'est juste pour le concour^^

Invité

*Mais quelle conne, quelle conne !*

«Un, deux, trois.»

«Je... Écoute Marco, c'est pas facile de...»

«OK, c'est vraiment... Bizarre. Je veux dire, tu vois, enfin bon, tu vois ça fait quoi ? Quatre peut-être cinq ans qu'on s'est pas parlé ? Qu'on s'ignore ? Et là, ce type me tripote et tu me défends sans pour autant m'adresser un mot ?»

«Merci Marco.»

Tout était si facile il y a encore si peu de temps. Il ne tenait qu’à lui de remédier à ça, c’était bien une chose qu’il avait appris ici, avec les années : Si tu veux quelque chose, donne toi la peine de l’obtenir. Jusque ici, cette petite avait plutôt bien marchée de même que: « Qu’importe les moyens du moment qu’ils justifient les moyens. »
Peut on changer en tout point ? Et qui peut affirmer qu’une personne n’est plus la même ? Oui Marco avait changé, il n’était plus un garçon mais un homme dans toute sa splendeur, avec tous ses défauts. Pourtant il n’était pas le seul à avoir changer, malgré ce qu’elle pouvait dire, le jeune homme avait vu Bella s’épanouir. C’était une jeune femme, tout ce qui a de plus naturelle et de spontanée. Il ne doutait pas qu’elle devait être pleins d’aprioris sur lui et c’est ce qu’il avait voulu non ? Toutes ses années à monter cette image enviée et déteste de lui-même. Il avait failli tout foutre en l’air la veille au soir mais il n’avait rien contrôlé, il n’avait plus été habitué. Quand un tel cocktail explosif de sentiments en tout genre vous monte à la gorge et que l’on ne sait plus comment gérer tout ça, les dérapages sont inévitables. Entre la voir passer au loin dans la grande salle, détourner à temps le regard pour ne pas réellement l’ancrer dans ses pensées et assister à une scène ou un élève basique qu’il ne connaît même pas essaye de forcer la jeune femme, alors que lui-même à l’époque n’avait pas osé poser sa main sur elle. Il connaissait son odeur, sa voix, il la connaissait par cœur et de ce qu’il venait de voir, elle avait gardé ce petit coté spontané et sans gêne. Cette manière je m’en foutiste de ne porter aucun intérêt à ce que les autres pouvaient penser, il l’enviait sur ce point, lui avait bien trop à perdre s’il s’engageait sur cette voix. Toutes cette autorité, cette notoriété, il en avait besoin pour garder son influence, cela lui avait demandé tellement de sacrifices, il ne devait pas laisser tomber maintenant pour tout foutre en l’air. La constance de Marco se fit plus fragile et un frisson lui traversa la nuque face à une nouvelle interrogation : Se pouvait il qu’il tienne encore à elle ? Il la trouvait désirable d’autant plus maintenant qu’elle avait mûri mais cela ne répondait pas à la question, ce qui au fond de lui-même l’agaçait d’autant plus. Il aurait pu la laisser partir et retourner dans leur ignorance commune mais il le savait, cette question allait le travailler encore et encore. Il lui fallait une réponse, étouffer dans l’œuf si sa faiblesse se retrouvait fondée. Marco fixait le sol, l’air grave, alors qu’il venait de prendre une décision. Ses amis au loin avaient détourné leur attention de la scène et de Bella qui partait en courant vers le château, sans doute replongés à nouveau dans leur discussion sur le quidditch, ils ne seraient pas une gêne. Ses yeux clairs se posèrent sur la silhouette qui disparaissait au loin derrière un sous bois.

« Nous n’en avons pas terminé »

lâcha t il en se retrouvant un bras appuyé contre un tronc à quelques mètres de la jeune femme.

Comment était il arrivé la si vite et sans avoir émis le moindre bruits ? C’était l’un des grands secrets que Marco gardait justement pour lui et qu’il avait acquis grâce à son implication dans la confrérie. Le pouvoir encore et toujours, voila des ambitions vieilles comme le monde pour un homme si jeune. Il l’avait sans doute surprise ou même effrayée sur le coup mais il ne s’en excusa pas, ses inquiétudes étaient devenues obsessions. S’approchant de la jeune femme, il ne prit pas la peine de respecter les distances autorisée, les yeux baissées vers les siens, elle devait sans doute sentir son souffle chaud fendre l’air fraie du matin pour venir s’échouer sur son visage. Quelques secondes passèrent ou il resta la, comme s’il avait plongé dans son âme. Et voila ! Rien du tout ! ou presque…enfin cette douleur dans sa poitrine n’était pas liée à elle! Sûrement pas ! Il ne pouvait pas affronter les faits, la réalité. Détourant brusquement le regard sur le coté, sa mine devint soucieuse et contrariée.

« Qu’as-tu ressentis quand tu m’as reconnu hier soir ? »

lui demanda t il.

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