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| | | Eaux troubles - Caden&Elixir |  |
| | | Auteur | Message |
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Caden S.Withmore
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|  Sujet: Eaux troubles - Caden&Elixir  Jeu 4 Déc - 7:19 | |
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- Eaux troubles ;;
By Caden S.Withmore & Elixir Vigdir.
Fraîche était la douce matinée. Obscure était la vision . Un jeune homme pas tout à fait exceptionnel sortait alors du hall d’entrée d’un pas gracieux et léger. Sa cape virevoltant derrière lui , donnant l’impression , avec sa posture imposante. La température ne le dérangeait point , bien au contraire. L’air frais était sa raison d’être. En effet, il appréciait prendre une bonne bouffée d’oxygène afin de s’aérer un tant soit peu l’esprit car , il fallait le dire , Caden Sully Withmore en avait grandement besoin. Fraîchement débarqué il y a une semaine, il ne trouvait pas Poudlard aussi majestueux et sécuritaire qu’il le pensait. Une élève se suicida devant ses yeux à peine trois jours après son arrivée , il n’avait pas osé parler à qui que ce soit en salle commune , Il était resté enfermé dans le dortoir pendant tout ce temps , se cherchant une raison d’être. Était-ce ainsi qu’il allait changer ? Non , bien sûr , Caden le savait. Mais il était si confortable quand il était seul. Il n’avait pas de compte à rendre , pas de blessures ni souffrance , il pouvait se faire confiance , penser en paix , rester dans le silence. Toutefois , la solitude lui pesait très lourd sur le cœur. On aurait dit qu’il désirait vraiment connaitre quelqu’un , peu importe la personne et peu importe son passé. Toutefois , il avait encore beaucoup de chemin à faire afin d’atteindre ce but si recherché. Il fallait d’abord oser une approche , ce qui sans doute serait la chose la plus difficile à exécuter. Aller de l’avant , aller vers quelqu’un , ce n’était pas du tout dans sa nature. Il fallait attendre ,oui il le fallait. Quelqu’un finirait bien par lui adresser la parole , quelqu’un qui se fout de son air mystérieux et rempli de tristesse. Sa mère n’aurait pas été fière de lui , ah ça non. Si elle aurait été encore vivante, elle l’aurait sûrement poussé et ce , sans relâche , à se faire des amis ( amies ). Elle l’aurait appuyer ELLE , au moins. Caden ne pouvait malheureusement pas en dire autant de son père , pour qui l’égalité entre un chien et son fils n’avait qu’une mince ligne de séparation. D’ailleurs , cela le soulageait agréablement de se retrouver à des kilomètres de la Bulgarie. James Withmore était un salaud de la pire espèce et il avait un fils haineux envers lui. Il le méritait tout à fait , soit dit en passant.
Qui pouvait se douter qu’un médicomage exemplaire pouvait battre et torturer sauvagement son enfant ? Personne , bien entendu! La seule famille qui restait à Caden était son père et quelques tantes//oncles ainsi que quelques cousins // cousines sans plus. Il n’avait plus de sœur , plus de mère. Seulement un cœur complètement meurtri qui voudrait s’ouvrir à l’inconnu. Mais , cessons de parler de cela voulez-vous? Parlons plutôt de cette promenade un peu trop matinale que Caden s’offrait dans les environs du lac. Il marchait d’un pas lent et admirait le lac noir. Il savait qu’il s’y cachait , dans ses profondeurs , des créatures inimaginables telles que des sirènes , un calamar géant , des strangulos. Il savait aussi que c’était là bas qu’il y avait eu lieu la deuxième épreuve du Tournoi des trois sorciers il y a bien longtemps de cela. Mais le voir en face de lui dans toute sa splendeur , le ravissait au plus haut point. Il se rappela dailleurs un récit que sa mère lui avait raconté alors qu’il était tout petit. Malgré son jeune âge pourtant , il avait tout retenu et n’avait jamais oublié au fils des années qui s’effilaient à une vitesse ahurissante. Elle racontait l’histoire de Poudlard et de ses merveilles. C’était peut-être pour cela que le jeune Caden admirait tant le fait d’étudier dans cette nouvelle école. Parce que sa mère y était aussi , à la maison de Serdaigle également. L’intelligence régnait dans la famille , Serdaigle avait été sa destinée. Il murmura des petits bouts du compte de Miranda , tout en marchant autour du lac.
« Mon petit chéri, assied –toi j’ai une histoire à te raconter »
« D’accord maman! »
Le petit gamin de 4 ans s’installa donc toute ouie devant sa mère , les yeux grands comme des pièces de monnaie. Le petit Caden était toujours prêt à écouter les merveilleuses histoires que racontait sa chère mère , il attendit alors avec impatience en sautillant légèrement sur lui-même en signe de sur-excitation. Miranda était une femme incroyablement douce et aimante envers ses enfants . ( Caden & Stacy ) Elle avait un très grand lien d’amour avec son fils plus particulièrement , elle l’aimait beaucoup. Elle le trouvait unique , elle trouvait qu’il lui ressemblait. Caden trouvait sa mère magnifique , malgré son crâne dénué de cheveux. Il la trouvait belle même quand elle était au lit , à souffrir de son cancer. Bref , Miranda s’exécuta donc avec une voix naturellement timbrée. Caden ouvrit alors davantage les oreilles pour mieux écouter l’histoire qu’il se rappellera ensuite toute sa vie.
« Poudlard . Poudlard. Que refermes-tu? Dans ta majestuosité tu as emporté , de milliers de noms célèbres qui ont marché entre tes murs. Douce magie , puissance subtilisée , avec toi , les élèves sont en sécurité. De l’extérieur , tu arbores une verdure , des acres à en perdre la vue . Un lac noir aux remous obscures , mais quelles sont ses créatures. Des strangulos , des sirènes et un roi calamar , voilà ce que tu trouveras au sein de Poudlard ... »
« Comme c’est joli m’man , qui t’a raconté cette histoire ? »
Dit-il de sa voix d’un gamin de 4 ans.Miranda avait inventé cette comptine de son plein gré , essayant de faire comprendre à son fils que c’était l’école rêvée pour lui. Mais hélas, la jeune femme et mère passa dans l’au-delà. Et Caden fut alors envoyé à Durmstrang. C'était une école froide , hostile dont les élèves s'étaient moqués de lui sans arrêt. Et il fut renvoyé pour quelque chose qu'il fut peu fier. Se rappelant le comte de sa mère , Caden sourit légèrement et se dit que l'avenir serait porteur d'un meilleur tournant , d'une nouvelle page rempli enfin de bonheur. Il s'installa donc debout face au lac . Il admirait son refleta argenté dans le lac noir de jais. Son pied perdit prise sur la terre et il plongea dans le lac en criant ; Caden ne savait pas nager. On ne lui avait jamais appris et il n'en avait jamais compris l'utilité jusqu'à ce moment-ci. Il hurla ;
« À l'aide ! À l'aide ! Je ne sais pas nager ! »
Pendant un moment , il jura contre sa mère et son père qui ne lui avait rien appris . Pourtant , bien au contraire , ils lui avaient appris bien des choses , mais il l’ignorait dans ce moment critique.Tout en balancant les bras en l'air et en criant « au secours » de la voix la plus forte qu’il pouvait pousser , le jeune Serdaiglois tentait désespérément de garder sa tête hors de l'eau, prenant de temps à autre quelques gorgées de cet eau infecte à force de crier pour avoir de l’aide. Quelqu'un viendra-t-il le sauver ou la famille Withmore sera-t-elle obligée de mettre sous terre un autre membre de leur famille? Il entendit des pas au loin , Caden n'allait pas tenir bon longtemps. Il se démenait du mieux qu'il le pouvait , mais l'eau glaciale le paralysait et chaque fois qu'il tentait de ressortir sa tête de l'eau , il perdit des forces. Quelque part au fond de lui , il ne désirait pas mourir et se battit du mieux qu’il le put . Mais , il calait déjà vers les profondeurs du lac. Il perdit alors connaissance et se renfonça petit à petit vers le fond du lac noir de Poudlard. Quelqu’un le sauvera-t-il ?
Dernière édition par Caden S.Withmore le Sam 6 Déc - 7:27, édité 1 fois | |
| | | | Elixir Vigdis
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| | Sujet: Re: Eaux troubles - Caden&Elixir Jeu 4 Déc - 19:50 | |
| Une matinée, belle et fraiche, certainement comme une autre. Rien de bien extraordinaire, juste un petite matinée. Elixir n'eut jamais un ressenti particulier envers une quelconque saison. Bien qu'elle eut, par le passé, une préférence pour le temps d'hiver, et les flocons de neige qu'elle aimait à se poser sur sa langue. Jadis, lorsqu'elle était encore une enfant insouciante de la vie, elle aimait sentir le vent dans ses cheveux, bien que parfois, il lui mit les larmes aux yeux. C'était une sensation indescriptible, quelque chose de fluide et vraiment indéfinissable. Il avait également eu un goût sucré de liberté, mais ce temps-là est révolu, le temps où sa liberté était sans limite, où elle allait là où elle voulait, courrait comme elle le désirait, riait et jouait...Pas qu'aujourd'hui elle ne pouvait le faire...Mais ne plus êtres avec ses proches lui laissait un arrière gout amer dans la bouche. Mais malgré tout, il se trouve qu'elle s'amuse plutôt bien ici, elle a ses amis, ses emmerdes, et un tontiné connue pour sa répartie plus ou moins particulière, et sans oublier la langue qu'elle n'a pas dans sa poche.
La petit bohémienne leva les yeux au ciel, un ciel plutôt limpide. Elle venait de finir ses exercices. Eh oui, plutôt studieuse la petite miss, elle n'aimait pas mal faire les choses, il fallait que tout soit en ordre, comme elle le voulait. Mais après ces durs exercices-là, elle se devait de faire une longue pause, histoire de se détendre, et de profiter un peu de cette liberté, du moins, cette illusion de liberté. Pour elle, cette grande école n'offrait pas assez d'aise à ses élèves, mais son avis importe peu...Juste une gryffondor trop ouverte, trop chieuse également, qui ne devait pas se permettre de l'ouvrir. Bah, elle vivait bien comme même, et n'allait pas dire des choses fausses...Elle s'amusait très bien parfois, comme elle s'ennuyait-pour utiliser un mot polie-parfois. Mais, tout de même, elle saurait réellement dire si elle s'amusait dans cette grande école de magie, ou non. Tout restera à déterminer, et puis, on ne lui posait jamais la question..Elle n'avait pas le choix, elle devait vivre avec. Mais bon, la magie en soi ne lui déplaisait pas, c'était amusant, dommage que sa mère ne pu connaitre ça, cela aurait pu la rendre plus suggestive par rapport à la magie.
Sortant donc du grand hall, un vent glacé vint lui fouetter doucement le visage, lui faisant envoler ses cheveux, et puis sa cape, qu'elle détestait et qu'elle trouvait inutile. Trop large, les mouvements n'étaient pas simple à faire, et elle se trouvait comme "piégée" à l'intérieur, et minte fois elle se regarda dans le miroir, mainte fois elle se disait que cette cape faisait comme un sac de patate. En plus, elle la rendait plus grosse qu'elle ne l'était déjà, c'était désagréable.
De sa marche fluide et presque dansante, elle se dirigea vers les alentours, un endroit calme et reposant, voila ce dont elle avait besoin à cet instant. Bien qu'elle se trouvait rarement seule, et bien que la solitude ne fut pas l'une de ses meilleures amies, toute personne en avait besoin à un moment ou un autre. Et la petite brune excitée en avait besoin, maintenant. Elle avait rarement besoin de ça, c'était comme qui dirait presque exceptionnelle, venant de sa part. Mais rien n'était impossible venant d'Elixir, cette fille vraiment trop extravagante, qui n'hésitait pas à refouler n'importe qui.
Elle laissa ses petites jambes, fines et gracieuse, la mener là où ils désiraient. Elle connaissait, de toute façon, presque tout le tour de l'école, le moindre recoin. Des chemins qu'elle avait foulés, et refoulés bon nombre de fois. Plongée dans ses pensées, elle n'en sortie qu'en entendant un crie venant non loin d'elle. Ayant un réflexe incomparable, ses jambes se mirent à courir vers le bruit malgré elle, un crie qui semblait venir du côté du lac. Le lac était un endroit plutôt reposant, mais dangereux pour les personnes ne savant pas nager...Et apparemment, un con s'y était aventuré. Ah vraiment, les élèves étaient tous aussi cons les uns que les autres. Tout en courant le plus vite possible, de son pas gracieux, Elixir maudissait son statut de fille trop généreuse. Elle visualisait déjà l'endroit et de loin, elle vit la personne battre des bras, ne désirant pas se plonger dan les bras voluptueux du lac. Sans réfléchir, et d'un bras expérimenté, elle se débarrassa de sa cape, la jetant sur le chemin, elle plongea dans l'eau glacée, qui l'accueille avec grande remontrance. Bah, elle n'allait pas laisser ce gamin crever sous ses yeux, elle était parfois impossible à vivre certes, mais loin d'être le genre de personne méchante ou encore, pire, Machiavélique. Elle n'était pas à Gryffondor pour rien. N'écoutant donc que son courage, et d'une brassée, elle se retrouva près du garçon. Un silence apaisant se faisait entendre sous le lac, cette eau glacée leur tendait ses bras, des bras dont Elixir n'en avait cure, dont elle ne voulait pas.
Elle empoigna le garçon, qui ne pesait pas une plume, ma foi. Elle finit, avec une adrénaline montante, par l'entourer de ses bras fin au niveau de son torse, et à l'aide de ses jambes bien formées, elle remonta à la surface, respirant, haletante.
Rapidement, elle remonta vers le bord du lac, hissant le garçon avec elle. Elle finit par le poser par terre, il semblait comme endormi. Mais elle n'avait pas le temps de penser à cela. Oui, son diplôme de premier secoure, elle le gifla, une fois, deux fois...Il faut dire que gifler était sa passion, mais apparemment, il ne semblait toujours pas renaitre. Elle finit par déposer ses deux mains sur son torse, et d'une force dont on la crut incapable, elle commença à appuyer énergiquement. Elle ne comptait pas le laisser crever, bien qu'elle ne le connaissait pas.
Avec un ton dur et presque désespéré, elle hurla presque :
-Oh merde! Ouvre les yeux. | |
| | | | Caden S.Withmore
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| | Sujet: Re: Eaux troubles - Caden&Elixir Sam 6 Déc - 2:50 | |
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" Because i don't want to die , because i have to live my life. Please help me to breathe again , please help not feeling my pain. Oh please don't let me die. Oh please don't "
Fort heureusement , il y n'était pas seul à faire cette promenade matinale. Fort heureusement , il avait entendu ces pas se frotter contres les brindilles qui avaient tombé il y a quelques semaines déjà. Caden ne voulut pas mourir tant de telles conditions. Comme tout jeune homme de son âge ou d’un âge similiraire, il voulait terminer sa triste vie en héros. En sauvant par exemple, une vieille dame d'un incendie ou tout simplement ( oui je sais c'est très ironique ) en combattant les forces du mal. Une noyade était le pire des scénarios que Caden pouvait s'imaginer. Mais le voilà là , perdant conscience dans les profondeurs d'un lac dangereux et regorgeant de créatures tantôt innofensives tantôt cruelles et sans pitié. Son teint de peau avait alors pris une teinte bleuté. Sa peau autrefois légèrement basanée est devenue blafarde et cireuse. La vie s'en allait petit à petit. Curieux comme accident et surtout très embêtant. Car Caden s'était juré de changer pour le meilleur , de se reconstruire à neuf. Ses espoirs ne pourront donc point être nourris? Mais non , ne vous imaginez pas qu'il était un lâche. La vie coulait dans ses veines comme une fontaine. Courageux et fort , il s'en sortirait sans aucun doute si quelqu'un venait à le repêcher du lac. Seulement , si cette personne ne se pointait pas rapidement , il ne pourrait point combattre contre l'ombre de la mort.
Tandis que son corps inerte flânait dans l'eau , Caden eut le temps de réfléchir sur sa vie , sur ses ambitions , sur ses espoirs et ses fondements. Sur son père , sa mère , sa sœur et Poudlard. Il faut dire que lorsque la vie nous file entre les mains , les pensées ne sont point manquantes à l'appel. Le nouveau Serdaiglois eut droit à un nouveau rebondissement. Il sentit un bras , un bras allongé fin , celui d'une femme avec une force extraordinaire car Caden n'était point léger ah ça non! L’extirper des profondeurs du lac. Quel bonheur ! Il pria intérieurement qu'il puisse respirer à la surface. Qu'il puisse vivre. Non pas sans difficultés, elle parvint alors à le hisser sur le bord du lac , l'endroit même où il avait glissé. Slap! Aie. Une gifle , puis deux , puis trois. La douleur était indescriptible mais le corps de Caden semblait vouloir rester endormi. Encore sans conscience , il n'entendit point les paroles , parsemées en prime d'un juron « Oh merde ouvre les yeux » , de la jeune Griffonne. Toutefois , quand elle fit une pression sur son torse. Il recracha l'eau du lac tout aussitôt suivie d'une toux qui lui fit relever légèrement son dos , puis il se recoucha , affaibli. Ouvrant doucement les yeux , il vit en quelque sorte son héroïne de la journée.. Mais pas un seul sourire , pas un seul merci ne sortit de sa bouche. Il était redevenu Caden, le vrai, l'unique.
Se relevant difficilement , il songea même à partir sans ne lui adresser en serait ce qu’un mot. Mais lorsqu’il vit la beauté de la jeune femme , et ses yeux qui définissaient une certaine gentillesse , Caden fut figé sur place. Comme un con , il la regardait en l’observant méticuleusement. Chaque détails , chaque signes , chaque gestes étaient pour lui très importants. En effet , Caden prônait le langage non-verbal. Il le trouvait primordial. Une seule chose toutefois , il vivait constamment dans cette bulle et cela n’était pas la réalité. Dans la vie , il fallait parler , se créer des liens d’amitié ou de haine , il fallait discuter , pour alléger la souffrance de la solitude. Caden n’avait jamais pris goût à la discussion. Jamais. C’était dans le silence absolu que le jeune mystérieux se réfugiait. Ce silence qui est devenu fade avec le temps , qui lui était nuisible également. Ce silence lui avait valu la haine de ses camarades et il était très vite devenu leur souffre-douleur. Bien sûr , je parle de son ancienne école ; Durmstrang. Les jeunes élèves y étaient cruels , monstrueux , méchants , abominables. Et c’était cela qu’il voulait éviter dans ce nouveau lieu d’apprentissage. Il devait se faire des amis afin de mieux « s’intégrer » à cette société de débiles. Il le devait à tout prix.
Regardant la jeune Elixir dans les yeux , il se perdit . Luttant entre le fait de fuir et de ne point la remercier , ou bien rester et paraitre pour un imbécile qui ne sait pas discuter. Dilemme. Dur dilemme. Il choisit bien évidemment la deuxième option , malgré les risques du ridicule qui s’en suivrait peut-être.Après tout , il y avait bien une première fois dans tout. Le pire qui puisse arriver , ce fut que la jeune fille puisse rigoler de lui. Elle ne lui semblait point de cette maison , serpentard , mais il ne l’avait point aperçu dans la sienne. Il s’exécuta donc , le timbre de voix doux et timbré , comme s’il avait peur de parler. Ce n’était point qu’illusion. Il était effrayé , comme il l’était devant son père.
« Merci. Tu m’as sauvé.. la vie.. »
Mais toujours aucun sourire n’illumina son si doux visage. Dès lors , il songea à se nommer. Ce fut très étonnant qu’il tente un essai. Lui qui n’avait jamais vraiment fait d’efforts auparavant. Débutant dans le domaine du social , il ne savait pas vraiment pourquoi ni comment les présentations devaient se faire. D’autant plus qu’il n’avait jamais abordé une demoiselle , ravissante qui plus était. Il se risqua dans l’inconnu , plongeant alors tête première dans ce gouffre , dans ce noir ,dans cette obscurité. Il la regarda droit dans les yeux , ses yeux mêmes qui , eux , étaient d’un bleu intense , un bleu azur , un bleu déstabilisant. Son père se plaisait à lui dire qu’il avait les yeux de sa mère , des yeux tristes , mais si magnifiques. Se plaisait, la dernière fois qu’il lui avait fait un compliment de ce genre c’était pour lui acheter sa confiance. Enfin bref , il poursuivit donc ;
« Je me nomme.. Ca.. Caden. Caden Sully Withmore et toi ? »
Ah oui ça pour s'être planté , il avait été roi! Comment bafouiller en l'espace de peu temps , leçon 1! Le pauvre , il se sentit presqu'aussitôt idiot.Pourtant , il n'y avait aucun doute à se faire , le jeune homme serdaiglois était d'une beauté époustouflante , presque renversante. Il avait une corpulence imposante , musclé comme il le fallait. Il était grand , robuste . Il avait un doux visage , de magnifiques paire d'yeux , un superbe sourire quand il osait le montrer. Alors dites-moi pourquoi n'avait-il eu jamais d'amis , ni de petites amies , ni de connaissances tout simplement? Oui ! Vous avez vu tout à fait juste. Caden ne le désirait tout simplement pas. Or , les temps changent et il s'avéra que la solitude lui pesait très lourd sur le coeur et qu'il désirait plus que tout au monde , faire partie du monde normal , des gens qui causent , rigolent et entretiennent des relations. Oh , certes , nous savons tous qu'il avait encore beaucoup de pain sur la planche , mais ne dit-on pas qu'un pourcent de contenu = quatre vingt-dix neuf pourcent d'effort? Et puis , au moins il avait tenté une approche , c'était cent fois mieux que ce qu'il fesait dans son passé à durmstrang , c'est à dire : Rien du tout! Elixir était la première , du moins , une des seules , à qui Caden osa parler et à qui il avait du se nommer ,en prime. Quel beau cadeau il lui avait fait part. Elle pouvait s’estimer très veinarde , vous savez.
Caden de son œil de lynx repéra un banc d'une distance considérable des deux jeunes gens. Les jambes fatiguées par la noyade et les efforts qu'il avait du faire avec ces dernières, il n'avait qu'une envie ; s'assoir et se reposer. Pris encore dans un dilemme , il ne savait pas s'il devait lui demander de l'accompagner ou bien tout simplement lui dire au revoir et partir au loin , ou dans la salle commune. Bref , il pencha plutôt pour la première option. Il avait une envie de connaitre cette jeune femme qui venait tout juste de lui sauver la vie. Quel imbécile il avait été de glisser sur le bord de ce lac et de s’y noyer. Il aurait dû apprendre à nager beaucoup plus tôt. Sa mère de son vivant aurait dû le faire mais voilà , ce n’était point dans leur priorité. Caden avait eut un père pendant presque tout son enfance et une mère , décédée , qui ne put rien lui apprendre dans la vie. Oh il n’en voulait pas à sa mère d’être partie. Il en voulait contre tous les médecins moldus, qui n’avaient pas réussis à faire l’ablation de cette tumeur au cerveau. Pourquoi , diantre , ont-ils choisis de la faire opérer dans un hôpital moldu ? Les soins magiques auraient été beaucoup plus efficaces que ces saletés de moldus. Un coup de baguette par ci et par là et hop ! La tumeur se serait envolée. Non , Miranda était têtue et obstinée et surtout elle était elle-même une moldue. Elle considérait le fait de se faire soigner dans une institution magique telle que Sainte-Mangouste comme un sacrilège à son sang. Après tout , ce n’est pas parce qu’elle s’était mariée avec un sorcier , qu’elle devait devenir une pseudo-sorcière elle aussi. Elle était une femme épatante , simple et surtout très peu grincheuse , elle ne râlait tout simplement jamais et se contentait toujours du minimum. Et Caden l’adorait. Il suivait sa trace également, il lui ressemblait en tout point. Ce fut un peu pour elle qu’il décida de changer en ces temps nouveaux. C’était pour elle qu’il voulait devenir un meilleur homme. Et cela commençait en ce jour , où la vie faillit disparaitre de son corps. Avec cette jeune femme dont il ignorait encore le prénom. Oui , définitivement tout allait changer. Était-il trop optimiste ? À suivre.Bref , il lui demanda alors d'un ton très feutré, de nouveau ;
« Ça ne te dérangerait pas qu’on aille s’asseoir là-bas , j’ai du mal à tenir debout .. »
Il pointa alors le fameux banc au loin. Pensif , Miranda , la mère de Caden hantait défintivement l'esprit de son fils si vulnérable. Dailleurs , ce dernier se surprit à repenser à un souvenir qui était tamisé dans un coin de son cerveau. ( imaginez les toiles d'araignées et tout le tralala xD ) Il devait faire à peu près le même temps qu'en cette matinée et Miranda avait préparé de délicieux biscuits aux brisures de chocolat. Il s'agissait des préférés de Caden et avec amour , toutes les semaines , elle les préparait d'un plus grand soin , et ils étaient aphrodisiaques ! Bref , Ce matin-là , Caden avait regardé sa mère faire les biscuits qu'il aimait tant. Il lui l'avait même aidé à faire des " galettes " aplaties sur la tôle à biscuit. Comme tout petit garçon de son âge , il adorait aider sa mère quand il le pouvait et surtout quand il en avait envie. Miranda chantait alors un petit air qu'il allait toujours se rapeller agréablement. Elle avait une très belle voix, et chantait toujours juste. La chanson commençait par ceci ;
« Betty Botter bought some butter,
"But," she said, "the butter's bitter;
If I put it in my batter,
It will make my batter bitter;
But a bit of better butter,
That would make my batter better."
So she bought a bit of butter,
Better than her bitter butter,
And she put it in her batter,
And the batter was not bitter;
So 'twas better Betty Botter
Bought a bit of better butter. »
Cette chanson était une véritable torture pour la langue mais Caden se rapellait des mots , tous sans exception. Un petit sourire , tout minuscule et tout subtile illumina alors le coin de ses lèvres. Mais il devait revenir à Elixir , il cessa donc de penser à quoique ce soit et patienta plutôt à une éventuelle réponse de la part de la jeune griffonne. Qui sait ? Avec un peu de bonne volonté , Caden arrivera à converser normalement avec la jeune demoiselle. Même s'il était , il fallait dire , drôlement nerveux. Comme quoi il y avait une première chose à tout renouveau et qu'avec des efforts tout était possiblement.. possible!
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