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 Sous l'effluve d'une malédiction ? [Cassian]

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Zaren Wisper

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MessageSujet: Sous l'effluve d'une malédiction ? [Cassian]   Sous l'effluve d'une malédiction ? [Cassian] Icon_minitimeDim 25 Jan - 3:07

    Avez-vous déjà jugé utile de compter les étoiles ? De vous égarer dans le firmament du ciel ? D’en ressentir les indicibles battements… ceux qui vous laissent percevoir cette hypnotique musique, ces songes maladivement tourbes et ce souffle égaré qui soulevait les âmes égarées en son sein ? Il me suffisait presque de fermer les yeux, de m’isoler dans ce recoin sombre des lieux pour y disparaître, et rester là, mon corps échoué mollement sur le sol. Les bruits caverneux des oiseaux non loin se laissait entendre, et quiconque aurait tremblé de froid à cette seconde sous l’égarement passager du vent sur sa peau. Pas moi. Se moquer des ténèbres, rire à la barbe des créatures me paraissait plus drôle que jamais à cet instant précis.

    L’air tout entier paraissait affamé, s’évertuant à soulever la cape étendue sur le sol pour accueillir son propriétaire qui s’était simplement allongée sur elle, une cigarette coincée entre l’index et le majeur qu’il portait de temps à autre à ses lèvres, alors que ses prunelles s’immolaient sur ce ciel mystérieux qu’il entrevoyait distraitement, sans même s’adonner à la tache qu’il s’était fixée jusqu’ici : écrire à son correspondant anonyme. Et puis qu’aurait-il pu lui raconter de ces mornes jours où il avait découvert le fielleux secret du seul gryffondor qu’il n’arriverait pourtant pas à trahir… et où ce dernier s’en était allé sans un mot de plus qu’un vulgaire merci qui l’avait rendu passablement irritable. Il aurait pourtant voulu le blesser à son tour, lui rendre ce mal qui avait brûlé son buste, entaché cette respiration si sourde encore à cette seconde en ne laissant que les affres du souvenir emprunter la venelle de son âme. Comme ces autres qu'il savait un jour condamné par sa simple volonté... parce que le silence était de ces amis dont on aime la caresse douceâtre pour préserver le secret d'une démence plus indécence...

    {Tu rêves trop…
    - Et toi tu parles trop.
    - Mais regarde-toi enfin… isolé dans les confins de la tour, tu fais pitié. Qu’est-ce que dirais Eythan s’il te voyait ainsi ? Que l’occasion rêvée de t’enfermée dans une cave est enfin arrivée ?
    }

    Et ces errances ? Il se contentait de les chasser de son souffle fantomatique, d’un rire moqueur et amusé qui s’étira dans le silence opiniâtre d’humanité. Et qui laissait quelques volutes de fumée s’élever dans les airs, caresser la voûte des cieux sous une danse étrange s’en allant directement par l’une des ouvertures, la plus proche, symbolisant la course du vent, lui offrant le mirage de ne pouvoir être perçu de quiconque, si ce n’était peut-être d’un regard bien trop acéré… mais que viendrait-il faire à la volière ? Sa ronde… ? Le Diable serait bien trop joueur si cela était encore la raison, et il doutait bien sûr de l’entrevoir à nouveau, de percevoir le son de ses pas sur les pierres rugueuses et glacées… mais surtout, l’endroit où il se trouvait l’en aurait empêché, puisqu’il n’entendait qu’une seule chanson, celle du ciel, et de son amant volage qui paraissait vouloir ébranler la frêle volière qui se trouvait au sommet de la tour en question.

    « Je n’appartiens à personne. » souffla-t-il d’un timbre effacé, presque imperceptible lorsque son rire s'éteignit comme s'il n'avait finalement jamais existé.

    Et d’autres choses encore s’étaient présentées à lui… sa cousine et son secret, les interrogations tourbes de son cousin, et cette autre soirée, celle qui lui avait fait oublier par la présence de la boisson toute la rancœur qu’il pouvait porter au rouge et or, n’ayant simplement qu’obéit à ce qu’on lui intimait… Laissant ses lèvres courir à nouveau sur les siennes sous le prétexte d’un feu de camp, allant jusqu’à chasser les images troublantes de ce qui avait pu se produire derrière ces feuillages indistincts, entaillant cet organe rougeâtre dont une liqueur aux reflets carmins auraient pu s’écouler une nouvelle fois ce soir-là. Juste sous l’espoir de l’ébaucher encore une fugace seconde… avec cette idée troublante qu’il tenait bien trop à lui, et brisait peut-être jusqu’à ses derniers espoirs. Mais oublier lui paraissait à présent une bonne idée. La meilleure qu’il soit, sur d’autres lèvres… sur d’autres courbes…

    {Tu ne crois même pas à tes mensonges…} glissa perfidement l’animal qui se trouvait effectivement à hauteur de son visage, le poussant à le chasser d’une main agacée comme si la pauvre créature était réellement la colporteuse de tous ces mots.
    « Disparaît ! » siffla-t-il ainsi, incapable de démentir la vérité qu’il lisait au fond de lui, et les mensonges n’arrivaient plus à le sauver.

    Et cela avait été à son tour de disparaître cette autre nuit pour ne pas être celui qui reste, celui qui subit l’intolérable abandon qu’il offrait pourtant autrefois avec une certaine satisfaction… oh non, les princes charmants ne courraient pas les rues, et n’avaient même sans doute jamais véritablement existé. Et s’il n’en était pas un, celui qui faisait battre son cœur sous une mélodie si particulière n’en avait pas non plus les traits. Mais que les songes lui pardonnent… il lui aurait pourtant volontiers concédé ce titre dans ses pires moments d’égarement… Et ceux-ci à cette seconde paraissaient le narguer au loin, alors qu’il ne leur adressait que l’ironie de ses lèvres qui baisait une nouvelle fois la dentelle de sa maîtresse brûlante, indiquant d’un frêle bouton rougeoyant la présence inévitable… la sienne… Alors que ce fut le mouvement d’un être sur le côté, qui firent se braquer ses prunelles avec âpreté sur l’entrée, tentant d’y discerner malgré la noirceur abyssale de la tour si une présence s’y tenait bien ou non, tant la lune s’amusait à disparaître derrière le voile incertain des nuages taquins.

    « Tu vas fuir ? » laissa-t-il s'esquiver de ses lèvres moqueuses, sans même savoir s'il y avait véritablement quelqu'un ou non... ni même s'il s'agissait d'une personne connue. Avant qu'un nouveau rire ne s'en déverse... juste parce qu'il avait envie de compagnie, quelle qu'elle puisse être, il poussait l'autre à réfuter, à répondre, à... agir ? Mais peut-être était-ce trop tard... déjà le cas bien avant que sa gorge ne déverse ces paroles.


Telle est notre malédiction, d'aspirer sans cesse à l'absolu,
de le perdre sans cesse et d'y survivre toujours.

[Isabelle Sorente]
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Cassian Dale

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MessageSujet: Re: Sous l'effluve d'une malédiction ? [Cassian]   Sous l'effluve d'une malédiction ? [Cassian] Icon_minitimeDim 25 Jan - 15:18

Amours heureux ou malheureux,
Lourds regrets, satiété pire,
Yeux noirs veloutés, clairs yeux bleus,
Aux regards qu'on ne peut pas dire,
Cheveux noyant le démêloir
Couleur d'or, d'ébène ou de cuivre,
J'ai voulu tout voir, tout avoir
Je me suis trop hâté de vivre.


Le regard rivé sur le plafond, échoué sur son lit à baldaquin, les pieds dépassant le couvre-lit, le bras droit posé sur son front, Cassian laissait ses idées divaguer, depuis plusieurs jours il pensait révéler la vérité à qui, il l’avait ôté sans gêne. Suivant chaque ligne du plafond, il pesait le pour et le contre d’une telle décision, d’abord Elliot puis Zaren…Zaren, ses pensées revenaient toujours à lui et à leur fameux soir dans la limousine, ce souvenir lui laissait étrangement un sourire béat sur les lèvres, une chaleur artificielle envahissait ses joues et lui faisait perdre la tête, ils avaient couché ensemble. Comment l’expliquer ? Ils en étaient arrivés là sans le réellement le savoir, portés par des sombres abîmes inconnues, ils avaient goûté ensemble au fruit défendu, tombant à jamais dans la damnation. Lorsque le chariot d’Hermès éteignait le soleil et laissait la nuit noir et sobre planer sur les simples mortels, il se pouvait prétendre avoir d’autres nuits comme celle-ci, prisonnier de songes tordus, il était étiré entre plaisir et mea culpa, néanmoins, le matin à son réveil il dénigrait ces sentiments ou tout autre plaisir ressenti durant la nuit. Cassian Dale n’était pas simple complexe, mais pris d’un aigu syndrome de « forte tête », négligeant ses sentiments, il prétendait être le maître de son âme et de son corps, assez fort pour se maîtriser, mais lorsque ses armes étaient baissées, il n’était que faible et amoureux, son sang chantait pour quelqu’un de cruel, ignoble briseurs de cœurs, bourreau des plus faibles et des filles, cependant, ils se ressemblaient tellement, n’avait-il point joué au même jeu que Zaren lorsqu’il l’avait délaissé encore planant à des mètres de la réalité ?

Il ferma les yeux un instant et soupira, il ne voyait pas d’autre alternative que celle de continuer sa vie en faisant abstraction de sa présence, de ce regard froid et pénétrant. Se redressant sur les coudes, il attrapa un bout de parchemin qui était au bord du suicide sur sa table de nuit, l’encrier et la plume, non loin de là mais plus en sureté, accompagnèrent le mouvement et après tant de mois de silence, il se décida qu’il était temps de renouer un lien avec son correspondant anonyme. Il lui manquait, sa plume, ses remarques, sa « tendre » présence le réconfortait. Laissant ses doigts courir sur le parchemin, il rédigea une longue lettre où il clamait les mœurs de l’amour et celle du malheur, où il s’excusait pour ce comportement puéril et achevait enfin par une demande de réconciliation. Discours bien mené qui devrait lui apporter le pardon, enfin l’espérait-il. Chaussant ses chaussures moldues, il plongea ses bras dans les manches de sa veste noire en cuir et quitta son dortoir pour se diriger vers la volière.


Je suis las. Plus d'amour. Je veux
Vivre seul, pour moi seul d'écrire
Jusqu'à l'odeur de tes cheveux,
Jusqu'à l'éclair de ton sourire,
Dire ton royal nonchaloir,
T'évoquer entière en un livre
Pur et vrai comme ton miroir,
Je me suis trop hâté de vivre.


La nuit était froide, les membres engourdis, le jeune homme monta les dernières marches avec empressement, malgré le peu de confort qu’offrait la tour, cela était toujours mieux que de rester à la merci du vent. Il ne sentit pas son odeur, seule la fumée de cigarette, lui dicta la présence d’une autre personne. Il s’arrêta à l’encadrement de la porte, son odorat n’avait pas pu le mettre en garde, entre l’âpre odeur du tabac et celles des oiseaux qui l’entouraient, son odeur corporelle s’était fendue entre les autres, s’il avait su .. si seulement il avait été plus attentif, il était encore trop tôt pour cette rencontre, que fallait-il dire ? S’éclipser silencieusement tel un voleur ? Ou bien négliger sa présence comme celle d’un fantôme ? Le cylindre orangé faisait des allez retours réguliers entre les courbes de ses lèvres et le sol, son regard reconnaissait ses formes, sa silhouette, sa chevelure savamment décoiffée pour lui donner un côté plus « sauvage » et sexy, son esprit ordonnait à ses membres de faire demi-tour, cependant, paralysé par cette vue, effrayé autant que fasciné, il ne pouvait se résoudre à partie ainsi, il lui avait fait sûrement mal, ce genre de choses font toujours mal à un être humain. Repéré dans l’obscurité, il lançait sa pique sans véritablement savoir à qui il s’adressait, sinon le blondinet se serait déjà retrouvé avec un joli coup droit au visage, allait-il s’y risquer, la lettre qui portait dans sa paume, semblait plus lourde qu’auparavant, confronté au dilemme, le Gryffondor respira profondément avant de s’engager dans l’antre des hiboux et chouettes. Ignorant superbement la remarque de Zaren jusqu’à trouver un hibou de l’école, il accrocha sa lettre et laissa la bête s’envoler après avoir reçu au creux de son oreille le murmure du nom du destinataire. Se retournant contre le superbe allongé sur sa cape, qui dégustait sa cigarette, il se décida enfin à parler :


    « Je connaissais ta haine envers les autres maisons, néanmoins je ne pensais pas que tu souhaiterais brûler vif les piafs pour te venger des Hufflepuff… ».

Il sourit dans l’obscurité et croisa les bras sur sa poitrine, frissonnant de froid il laissa la buée qui quitta sa bouche s’égarer dans l’obscurité. Il ne voulait pas partir, il souhaitait connaître l’étendue des dégâts qu’il avait provoqué à Zaren, mais avant il fallait lui narrer la vérité, il ne pouvait pas la cacher plus longtemps.


    « Zaren, je sais que tu me déteste, néanmoins … »
il s’arrêta un instant glacé, fronçant le nez il suivit l’odeur qui avait attiré son attention, elle lui semblait étrangement lupine, or la seule personne a sentir ainsi c’était lui, il remonta la trace de l’odeur et constata avec effarement que Zaren puait le chien ! Effrayé, il secoua la tête et se flaira lui-même, ils n’avaient pas l’exactitude senteur, néanmoins la flagrance était identique, il ne pouvait pas y croire, pourquoi Zaren sentait-il ainsi, c’était impossible, improbable, il devait être trop affaibli encore par l’empoisonnement, pour en tirer de telles conclusions, son esprit devait tout mélanger, comment est-ce possible ? Cependant, l’odorat ne le trompait pas, dans cette pièce, au milieu des oiseaux il y avait deux « loups ».


    « PUTAIN DE MERDE ! Comment je ne t’ai pas repéré avant ?!!! Comment tu as pu me cacher cette odeur avant ? »
Sautant sur ses pieds, Cassian l’approcha en deux bond, l’attrapant par le col il le secoua et beugla :
    « comment tu peux être un loup-garou ?!!!!!!!!! »

Son regard figé sur celui de Wisper, il était surpris et perdu, il ne comprenait pas, l’odeur de la cigarette lui monta à la tête, obligé de le relâche et légèrement nauséeux, il se sépara de l’autre et se laissa tomber au sol exténué, il était encore trop faible, plongeant la tête entre ses genoux il essayait de reprendre une quelconque contenance, mais sa santé lui jouait des tours.


En tes bras j'espérais pouvoir
Attendre l'heure qui délivre ;
Tu m'as pris mon tour. Au revoir.
Je me suis trop hâté de vivre.

Euhhhh c'est pas terrible -_- sorry
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Zaren Wisper

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MessageSujet: Re: Sous l'effluve d'une malédiction ? [Cassian]   Sous l'effluve d'une malédiction ? [Cassian] Icon_minitimeDim 15 Mar - 16:46

    Laissant son amante aux bas de satin épouser ses lèvres une nouvelle fois, y déverser son venin qui finirait par le tuer un jour, le sorcier laissa son regard se plisser sur le nouvel arrivant qui était resté statique à l’entrée. Peut-être finirait-il par fuir véritablement sous sa remarque… aussi comment ne pas s’interroger sur l’être qui s’y trouvait ? Pourquoi ne pas laisser diverses hypothèques se glisser dans l’ombre sournoise des lieux, leurs présences immuables venant effleurer ses courbes lascivement étendues sur le sol. Et il était certain qu’il connaissait cet être, invulnérable face à l’écho sirupeux d’un hurlement tourbe qui le suivait, mais qui finirait par disparaître… les souhaits s’esquiveraient, rien n’était définitif, d’ailleurs ses poils avaient commencé à cesser de pousser, il n’était plus contraint de se promener avec un ciseau et un rasoir, ce qui était déjà un progrès notable.

    Et les hiboux n’avaient frémi qu’une seconde à son arrivée, le reconnaissant presque immédiatement, calmant les dérives de cette fragrance qui ne cessait de le suivre mais que lui-même ne percevait plus, tant elle était légère et suave à présent. N’étant plus que le souvenir taciturne de ce qu’il avait découvert sur celui qui s’avançait à présent dans la pièce… merde, il fallait reconnaître que le hasard agissait parfois d’une bien drôle de manière, laissant sa mâchoire se contracter imperceptiblement sous le souvenir de la manière dont il l’avait planté dans cette voiture, comme s’il n’était qu’une putain. Il ne manquait plus que la liasse de billets déposée au coin d’un meuble pour que l’image s’imprègne d’un réalisme lui donnant envie de vomir.

    Finalement, peut-être aurait-il mieux valu que ses lèvres ne s’entrouvrent et que l’autre s’esquive tandis que ses iris déviaient à nouveau vers le plafond, que ses traits se détendaient sous un sourire cynique, autant pour lui que pour cet autre. Il l’avait ignoré simplement, sans même se préoccuper de ce qu’il venait de lui dire, mais qu’importait en fin de compte, car il aurait très bien pu lui glisser ces mêmes paroles en tout état de cause vu qu’il s’était esquivé de la même manière cette autre nuit… et le feu de camp ne comptait pas à ses yeux. Tout n’avait été qu’une farandole inconstante d’imprévus, il n’avait plus été maître de lui-même en fin de compte… L’alcool était ce diable, celui qui se glisse traîtreusement pour révéler la vérité de vos désirs, de votre inconstance, de votre jalousie… et il ne pouvait mettre en doute le fait qu’il désirait tant ce garçon, que Diz avait raison en un sens, mais il parviendrait à se défaire de cette étrange attraction, de ce besoin qu’il pouvait avoir de glisser ses prunelles sur lui, de dériver sur la courbe incisive de son corps.

    Il expia simplement une fielleuse volute de fumée comme s’il rejetait la vérité de cette même manière… comme si ? Il le faisait bel et bien, alors que Cassian entrouvrait les lèvres pour lui glisser quelques mots moqueurs, à l’image oubliée de tout ce qui avait pu se passer. Et ce n’était pas si bête comme réaction, aussi laissa-t-il son sourire s’étirer sur ses traits.

    « Un piaf de plus ou de moins, quelle importance ? » souffla-t-il sans un regard vers celui qui lui parlait, sans remarquer son attitude, ses gestes, sa…

    Et de son côté, il ne laissait aucun sentiment venir se peindre sur son visage, préférant mille fois l’immuabilité de la comédie frondeuse à laquelle il se raccrocherait tel un agonisant fardé du frileux espoir que tout ceci se dissiperait pour de bon. Mais lorsqu’il l’entendit affirmer qu’il savait qu’il le détestait, ses prunelles vacillèrent fébrilement derrière le voile invisible de ses paupières l’espace d’une frêle seconde, juste celle de prétendre qu’il disait vrai, qu’il le haïssait, que son cœur le vomissait sous une hargne inflexible… ou bien que tout ceci ne l’avait finalement pas touché. Et plutôt que de prétendre une chose à laquelle il ne parvenait pas à croire, il s’apprêtait déjà à l’interrompre, à lui dire qu’il s’accordait bien trop d’importance alors que son regard se braquait sur ses traits, son visage s’inclinant sensiblement sur le côté pour l’observer. Mais il n’eut pas à le faire puisque Cassian cessa toute parole, toute excuse, quelle qu’elle puisse être, le laissant observer cette réaction qu’il pouvait avoir, cette incrédulité qui cheminait en lui alors qu’il était ici question d’odeur… Ah, le parfum du loup ne s’était donc pas assez dissipé pour qu’il ne le perçoive pas, le poussant finalement à détourner le regard, un sourire mesquin dérivant sur ses lèvres alors qu’il y menait une nouvelle fois sa putain brûlante qui faiblissait à chaque instant voleur qui s’étiolait sur le firmament du temps.

    Et lorsqu’il s’exclama, Zaren repoussa la cigarette comme s’il s’agissait d’une maîtresse trop envieuse, un rire sourd se déversant de son être. Peut-être était-elle là sa vengeance finalement, peut-être était-il temps de tirer la queue du Diable, de lui faire comprendre qui dirigeait les choses, que son attitude ne l’avait pas ébranlé bien que cela ne soit que le contraire. Tant son cœur se mit à battre violemment lorsqu’il parvint jusqu’à lui, le saisissant par le tissu de sa chemise pour le bousculer, le pousser à avouer, l’incitant à ravaler son rire mais en aucune manière la moquerie de ses traits. Qu’il souffre de cette incompréhension, qu’il brûle et se consume de savoir qu’un autre être connaissait son précieux secret, celui qui expliquait finalement tout de sa nouvelle attitude. Il y avait longtemps réfléchi, et tout s’expliquait en cette seconde, confirmant le moindre de ses doutes, le loup se tenait devant-lui… et les hurlements frondeurs s’étaient tus, se faisant silencieux à présent que celui qui indirectement les proférait se tenait face à lui, cherchant à découvrir le mystère du jeune gryffondor qu’il était.

    Et il pouvait lire en lui, dans ce regard… mais loin de lui donner ce plaisir qu’il espérait tant, ce ne fut qu’une douleur qui irradia son être, sinuant sur chaque parcelle de sa chair sans qu’il n’en témoigne néanmoins, alors que le lupin le relâchait, s’éloignant de quelques pas, juste le temps de s’échouer sur le sol comme lui-même avait cru y trouver une certaine plénitude, un frileux réconfort qui s’était esquivé maladroitement lorsqu’il était apparu, alors que l’absence des paroles de Diz, de ses médisances aurait dû justement lui offrir cette opportunité.

    D’un geste dégagé, contrôlant les sensations sournoises qui se tissaient dans les abysses de son âme, il laissa son amante venir une nouvelle fois épouser ses lèvres, peut-être pour lui redonner la clarté de l’esprit, la force et le courage immuable de celui qu’il était, Machiavel se devait d’avoir ses muses à ses côtés, et si elles n’étaient que mirage, cela n’avait finalement aucune importance. Puis il la laissa tomber au sol, son pied l’écrasant sans un remord, faisant taire la flammèche qui tentait d’y survivre, la condamnant aux enfers, alors que lui-même venait près de son autre, s’accroupissant face à lui, son genou épousant fallacieusement la pierre. Et ce fut sa main qui s’éleva, celle qui esquissait les courbes suaves de sa putain sacrifiée à ses lèvres une seconde plus tôt à peine, effleura la courbe de ses traits, sinuant sur sa joue, incitant son visage à se tourner vers le sien.

    « Je ne le suis pas… mais toi si. » lui chuchota-t-il tout en esquissant un sourire mauvais, contredisant les murmures que son cœur lui soufflait… mais qu’il aille au diable ce maudit conseiller qui n’y connaissait rien.

    Il ne voulait pas… plus écouter celui qui lui confiait qu’il avait tord de tout renier, de se laisser porter par cette colère insensible, ce besoin de le blesser comme lui-même l’avait fait. Il serait parti pourtant, comme le jeune préfet s'était conduit, similaire dans ses gestes, dans ses craintes… et pourtant si différents.

    « Tu croyais vraiment que j’allais abandonner mes recherches juste parce que nous avions couché ensemble ? » laissa-t-il filer entre ses lèvres alors qu’il le repoussait sur le sol brutalement, l’y plaquant sans la moindre retenue, laissant ses traits venir flâner à quelques frêles millimètres, frôler les siens, ses lèvres ébauchant celles de celui qu’il maintenait ainsi grâce au poison dont il n’était pourtant pas responsable. Il abandonna sa langue contre la sienne, ses prunelles s’exilant dans un autre monde, celui des sens et de la déraison, son cœur frémissant plus fort encore contre lui, tremblant, trahissant les sensations qui gravissaient son être. Avant qu’il s’esquive, le relâchant en ne soufflant que ces quelques paroles…

    « Et les sacrifices en valaient la peine. »

    Juste celles qui lui permirent de se redresser, de pousser une certaine distance à se placer entre eux… car il ne voulait pas retomber, malgré le trouble qui brilla brièvement dans ses yeux, mais qu’il chassa tout aussi brutalement que ses gestes l’avaient poussé vers lui. Il aurait préféré tomber dans le vide plutôt que de s'exposer à nouveau, sentir une souffrance détestable lacérer son cœur.

Le destin conduit celui qui consent et tire celui qui résiste.
[Cléanthe]
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MessageSujet: Re: Sous l'effluve d'une malédiction ? [Cassian]   Sous l'effluve d'une malédiction ? [Cassian] Icon_minitimeJeu 19 Mar - 0:31

« Maudit soit à jamais le rêveur inutile
Qui voulut le premier, dans sa stupidité,
S'éprenant d'un problème insoluble et stérile,
Aux choses de l'amour mêler l'honnêteté! »


Fumant nonchalamment, dans sa froide beauté, taillée dans le marbre des plus raffinés, le jeune semblait s’être détaché de son environnement. Lascivement se perdant dans les ombreuses fumées dégagées par le rouleau blanc, se souciant guère de la présence de cet autre jeune blond qui a été happé par l’obscurité pesante des lieux. Il aurait été si aisé de tourner les talons et abandonner là ce qu’il était venu y faire, mais en être complexe qu’il était, le préfet de se laisserait pas démonter. Néanmoins il devait surveiller de près ses dires et ses actes car en cette charmante présence, il avait tendance à se perdre dans les voluptés les plus obscures que deux être pouvaient créer. Voix du cœur et voix de l’esprit, dilemme non encore résolu par une âme damnée fatiguée de courir sur monts et maux en quête d’un peu de répit, le poids de la souffrance et de la culpabilité pesantes sur ses épaules fatiguées d’avoir tant parcourut silencieusement pendant de longues nuits. Les mains crispées dans les poches de son jean, il tentait de briser le bloc de glace qu’il avait consciemment imposé entre leurs deux êtres, il avait été ignoble il le savait, si Zaren avait osé lui faire un pareil coup il n’aurait pas été ravi de le revoir même selon des circonstances hasardeuses. Tanguant entre l’envie et la raison Cassian ne savait pas quoi choisir, lassé de cette question qui revenait sans cesse le hanter il voulait en terminer avec tout ça une fois pour toute à jamais. Sans lui laisser le temps de divaguer un peu plus sur les raisons complexes des attractions inexplicables des êtres, Zaren daigna de répondre à sa remarquer entre deux taffe de sa cigarette qui se consommait langoureusement. Son regard froid balaya son être dans le noir, Cassian pouvait sentir comme un feu ardent ce regard braqué sur sa personne, qu’exprimait-il à ce moment, de l’amusement, de la colère, l’ironie certes mais et alors … ? Cette voix sans timbre, sans indices le laissait converger vers de nombreuses possibilités, il était difficile d’adopter une position en face d’un être encore plus distant que nous étions nous même, un être inexplicable. Si un sondage avait été réalisé sur les caractères et les personnalités, on pourrait sans hésiter penser que Zaren ne rentrerait dans aucune catégorie, illustre être qui planait au dessus des « autres » en même temps qu’il se cachait dans des ombres fourbes et mystiques.


Celui qui veut unir dans un accord mystique
L'ombre avec la chaleur, la nuit avec le jour,
Ne chauffera jamais son corps paralytique
A ce rouge soleil que l'on nomme l'amour!


Néanmoins, aucune parole n’était indispensable pour deviner la position qu’il adoptait, le regard développé du jeune homme le voyait aussi clairement qu’il aurait été exposé au soleil, les détails lui échappaient, certains seulement comme ses yeux ou encore la crispation de ses mains, Cassian n’apercevait que l’ensemble dans cette obscurité profonde, un homme sans sentiments ... Il est vrai que le rouge or n’a jamais été un lecteur assidu, ni un observateur très fin, plus porté sur l’impulsion que sur la réflexion, un gryffondor quoi, il lui était donc moins aisé de reconnaître les signes avenants des sentiments humains. Ce qui était l’opposécontraire de cet être assis négligemment à quelques pas de lui, ils s’opposaient en toutes parts…un faux serpentard banni de la maison qui lui aurait convenu à merveille. Chassé des couleurs légitimes que son corps portait à merveille, il ne l’avait jamais vu avec l’argent et vert mais il n’était pas ardu de d’imaginer que la pâle candeur de son épiderme s’accordait à merveille avec ses coloris. Peu importait, il n’était pas là pour ça, d’ailleurs foutue Fortune, fallait-elle qu’elle soit aussi farouche pour le mettre à chaque fois sur son chemin ?
La suite des événements se déroula trop rapidement pour que son esprit humain puisse saisir la rapidité de la part animale qui existait dans son être, les sens prièrent le dessus sur la raison, la rapidité brusque avec laquelle elle la rapprocha de lui, agrippant le col d’une chemise semblable à celle qu’il avait tenue avec un autre sentiment, il l’envoya contre le mur de la pierre froide. Son rire sourd envahit ses tympans, telle l’opération de la terre brûlée, achevant les dernières résistances de conscience et de raison, tombant dans l’abîme de l’impulsion, les sens prenant contrôlant la moindre partie de son corps. Le fourbe se moquait impunément de sa personne, ce rire résonnait comme une victoire hautement remportée, tandis que son sens se détachait de l’acte lui-même, le rendant incompréhensible aux yeux du blond. L’incompréhension peignait doucement sa haine, le faisant tanguer légèrement, relâchant doucement le contact violent sur le tissu frivole. En même temps qu’il pestait contre lui, une vague d’un autre sentiment tout à fait opposé prenait racine dans son esprit. Merlin il avait négligé les atouts du jeune homme qui ne manquaient pas de le déstabiliser comme son odeur humaine délicieuse, sa présence ébranlante. Sans pour autant se laisser aussi facilement berner par les illusions de la chair, il fronça les yeux dangereusement, les lèves profondément pincées, l’atmosphère maintenant alourdie agitaient les saletés sur ailes qui se dandinaient d’une patte sur l’autre sur leurs perchoirs finement recouverts de leur besoin naturels. Zaren semblait ravi alors que l’être de Dale trépignait d’impatience sans penser aux conséquences de ces dires et actions. Cependant, son corps lâcha avant son ardente volonté, s’écartant de la synapse qui séparait leur être, Cassian finit par lâcher prise et reprendre de la contenance en s’adossant plus loin à un des murs en pierre froide. Ses voix respiratoires semblaient tenter de retrouver les connexions si naturelles pourtant oubliées par le poison, qui l’avait ravagé les jours antérieurs, de la respiration. Maudite faiblesse qui lui coupait les moyens, l’abandonnant vulnérable dans un tel prétin, incapable de se défendre ou même de l’obliger à lui fournir ce qu’il exigeait. Les membres lourds par une fatigue subite, sa vision tangua un instant.
L’odeur de la cigarette s’insinua dans ses voix respiratoires et il toussa légèrement, il imagina avec une aisance douteuse l’objet qui venait se nicher à l’instant même entre les courbes des lèvres qu’il avait quelques fois effleuré fit mouche dans son cœur, ignoble traître qui pactisait avec l’ennemi. Sa tête était lourde, ses manières devenues aussi souples et liantes qu’un bout de bois ancien l’enfermaient dans une étrange immobilité. Le mégot s’écrasa par terre, quelques secondes plus tard il l’entendait nettement le réduire en déchet. Ce fut l’odeur qui le prévint d’une future proximité, étant plus rapide que le mouvement de contact. Ne pouvant ni fuir et sans non plus s’esquiver il s’abstint de baisser le visage pour ne pas permettre à ce contact hypocrite de venir esquisser les courbes de son visage blafard. Zaren força néanmoins la rencontre de leur regard, ses yeux noirs ancres enragés s’ancrèrent dans ceux, malsains de son interlocuteur qui brillaient doucement dans l’obscurité. AH ! Quelle horreur ! Il voulait à cet instant précis le réduire en bouille, cet ange machiavélique qui le pourchassait depuis des mois pour tenter de lui faire cracher son secret le plus profond, l’étourdissant avec ses atouts de prédateurs pour enfin le laisser venir de son propre dans une cage dorée et réussir à l’y enfermer. La moutarde lui monta aux nez, il en avait ras-le-bol, qu’est-ce qu’il cherchait à la fin ? Oui c’était un loup-garou youpi tralala le secret de l’année décroché par Wisper dans les moments où il se trouvait le plus faible. Le chasseur chassé, prit lorsqu’il ne pouvait plus lutter. Ah ! Il ravala l’envie de lui cracher à la figure à ce lâche de toujours trouver les bons moyens d’utiliser ses faiblesses pour les retourner contre lui ! Qu’il meure, qu’il disparaisse, il l’attirait autant qu’un vitre putride en décomposition le repoussait.
Sans commenter, il se contenta de le regarder, puis détournant son regard, il chassa de sa vision ces prunelles brûlantes et maudites, la pierre en face de sa personne semblait l’intéresser bien plus par ailleurs. Une fois la rupture de contact de nouveau insaturée, sa respiration reprit de plus belle: ce n’était pas possible même son corps le trompait ! Quelle honte !! Diable ! Il l’avait réellement ensorcelé, l’image d’Elliot s’imposa à son esprit et se fut d’une tout autre douleur que son cœur fut frappé en même temps que l’envahissant Zaren était chassé de ses sens ce qui était un réel soulagement.


Un abîme béant; cet abîme est mon coeur!
Brûlant comme un volcan, profond comme le vide!
Rien ne rassasiera ce monstre gémissant
Et ne rafraîchira la soif de l'Euménide


    Zaren: « Tu croyais vraiment que j’allais abandonner mes recherches juste parce que nous avions couché ensemble ? »


Non.
Ne pouvait-il simplement pas se taire ?! Maudit soit-il, pesta Cassian silencieusement sans pour autant en démordre de la nouvelle ignorance qu’il imposait à cet autre, puisqu’il cherchait à monter sur les feux de la rampe il ne lui arracherait rien de plus, ni l’attention, ni la colère : rien. Qu’il prenne ses cliques et ses claques et qu’il aille clamer au monde entier qu’un nouveau lycan était né, ignoble monstre dans le monde des sorciers si parfaits et si « normaux » dans leur anomalie, qu’il puisse y puiser le plus de plaisir pervers à torturer sa personne avec ce secret, chose dont Cassian était certain qu’il allait utiliser à sa guise, chantage, ironie et sous-entendus, qu’il le fasse si cela pouvait lui apporter une quelconque satisfaction s’il n’y avait que le malheur qui faisait battre ses fibres et donner un sens à son cœur qu’il en profite, néanmoins il ne pourra pas se vanter d’en plus lui avoir tout volé : son secret , son attention et son cœur accessoirement, puisque Cassian et sa fierté refusaient de lui céder, et pour son plus grand plaisir et sauvegarde Zaren l’ignorait.
Il fut plaqué au sol comme une vulgaire poupée, réprimant un cri de douleur, son regard parcourut les diverses races d’hiboux présents, seuls témoins silencieux de la scène. Contrairement à ce qu’il avait imaginé, Zaren n’avait point tourné les talons pour l’abandonner. Sans qu’il puisse s’échapper, leurs lèvres se rencontrèrent, le laissant un instant béat et perdu et avant qu’il ne puisse le repousser Zaren se relevait pour s’éloigner. Il déversa une nouvelle fois son venin cette charogne, Cassian lui tourna la tête et lui fit un étincelant sourire, malgré le fait qu’il repoussait dans son être d’anciennes pulsions oubliées, l’attrapant par la manche, il concentra ses dernières forces et il le tira brusquement vers lui, son sourire toujours aussi prononcé il annonça dans une voix de confidence :


    « Ne soit pas si fier Wisper. »

Il s’arrêta un instant pour reprendre son souffle, brisant le contact une fois qu’il eut vérifié que Zaren donnait de l’importance à ses dires, il reprit sur un ton mielleux :


    « Je t’ai roulé bien avant que tu ne m’attrapes, c’est dommage que tu aies une mémoire défaillante, cela aurait pu t’éviter de tomber dans mes bras pour me retirer ce pourquoi tu as tant lutté. D’un autre côté t’effacer la mémoire m’a permis de prendre mon pied sans avoir à faire de grands efforts. »


Descendez le chemin de l'enfer éternel!
Plongez au plus profond du gouffre, où tous les crimes,
Flagellés par un vent qui ne vient pas du ciel,



Le sourire resté intact sur ses lèvres, il haussa les épaules en prenant un air désolé d’avoir été aussi vilain. Puis il prit l’air intéressé et ajouta :


    « Alors ça t’a plus de jouer aux louveteaux ? Pour l’odeur tu m’en vois navré mais je ne pus pas autant le chacal que toi, mais enfin comme tu dis tes efforts on été payés… Tu comptes faire quoi ? Me dénoncer au Directeur ? Trop tard il le sait déjà. »


Il laissa échapper un rire sonore satisfait, ce dernier failli dériver sur des bords plus hystériques car après tout il mentait. Cassian avait peaufiné l’art du mensonge depuis la rentrée, le rendant crédible et perdant enfin cet air coupable que ses traits peignaient lorsqu’il usurpait de tels moyens auparavant. Le Cassian de sixième année mentait comme il respirait, était aussi distant que possible et s’engouffrait dans les chemins les plus obscurs pour s’éloigner de l’humanité pour ne pas se trahir. Ce secret l’avait condamné à devenir ce qu’il était car après tout la race lycanthrope s’était raréfiée en Angleterre, s’effaçant d’un monde qui la persécutait que de trop pour migrer vers d’autres continents où ils pouvaient encore frapper sans avoir à craindre pour leurs vies. De fait, le jeune blond ne connaissait pas le sort infligé à ceux dont ce trait de personnalité était dévoilé, il craignait pour sa sécurité et sa place qu’il ne souhaitait pas perdre. Bel acteur, il avait retrouvé sa pseudo-décontraction suggérant ainsi que Zaren ne gagnait rien car il ne pouvait l’atteindre ce qui n’était qu’un blasphème risqué mais nécessaire. Pourquoi l’autre prendrait-il la peine de vouloir vérifier ces dires, il était sauvé si ce dernier se laissait prendre dans ce mensonge, ce qui risquait d’arriver puisque Cassian l’avait déstabilisé en lui avouant les origines de cette anémie qui l’avait prit un soir devant la salle sur demande. En se relevant quelques peu, il s’approcha du visage de ce dernier, claquant des dents comme pour le mordre, Cassian mordit l’air et se retira aussitôt qu’il s’était approché, une vague d’amusement brillait dans ses prunelles, s’adossant de nouveau contre la pierre il annonça ennuyé :


    « Tu n’as qu’à craindre la lune, méfie toi d’elle … Mais ne t’en fais pas, je ne t’attaquerai pas, même si la tentation est grande. Je ne résisterai pas à l’envie de te tuer lorsque mes dents auront pénétré ta chair » il laissa un de ses doigts courir sur un de ses bras dénudés de tissus puis reprenant son sérieux il ajouta : « et tuer n’est pas une option dans mon contrat avec Faust. Dommage…»
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MessageSujet: Re: Sous l'effluve d'une malédiction ? [Cassian]   Sous l'effluve d'une malédiction ? [Cassian] Icon_minitimeJeu 19 Mar - 0:31

Il rit cruellement et se détourna de Zaren. Le combat était loin d’être gagné, il ne pouvait s’imaginer sortant vainqueur mais la simple idée d’en sortir un peu moins honteux et humilié de ce virulent échange, le rassurait. Cependant, il ne pouvait effacer de son cœur cette tiède inquiétude d’avoir été découvert. Il ne faisait pas confiance à Zaren et ne possédait aucun point de pression qui pourrait lui boucler le bec, il avançait sous une lame effilée qui pourrait le blesser d’un moment à un autre et le faire tomber, il ne pouvait contrôler ni sa chute ni ses conséquences, or il perdre le contrôle n’était pas négociable, il fallait qu’il enterre ce secret avec lui. Il ne comptait point porter atteinte à la sécurité de l’autre étudiant pour se protéger lui-même, contrairement à ce dernier aucune fin ne justifiait les moyens dans sa conception de la vie. Il allait falloir usurper d’autres manières, il le fallait : c’était indispensable. Les idées affluaient dans son esprit, tandis qu’il jouait avec le parchemin qu’il était venu envoyer, le parchemin ! Il l’avait complètement oublié ! Se remettant sur pied doucement, il se dirigea vers une chouette de l’école et attacha le bout de papier jauni à la patte de l’animal, chuchotant le nom de la personne à l’oreille de l’animal pour ne pas que Zaren l’entende, il relâcha l’hibou dans la nuit noire. Tout en le faisant, il envisagea les diverses possibilités qui s’offrait à lui, il pourrait peut-être … empoisonner Zaren ?... Nan il n’avait jamais été une étoile en potion. Ou alors il pourrait lui effacer la mémoire ? L’agaçante idée des remords qui l’avaient rongé quand il avait prononcé le sort l’empêchèrent de recommencer… Il pourrait …simplement lui demander de pas le dire. La simplicité de la solution lui parut absurde, en même temps qu’elle semblait improbable, acheter Zaren avec si peu cela lui paraissait impossible, après tout, même s’il avait rendu les pièces de la monnaie que ce dernier lui avait infligé, la scène finale de la limo ne le quittait pas… il l’avait humilié, il allait prendre sa revanche, n’importe qui de normal le ferait alors pourquoi pas lui ?

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Se détournant il fit face à Zaren qui n’avait pas bougé depuis qu’il l’avait quitté. Son regard s’attarda sur ses courbes, la finesse de son corps, sa chevelure, ses traits… son cœur eut un râté. Il ne pouvait pas lui avouer, pas ça, alors que lui-même se l’annonçait difficilement. De toute façon l’amour quel futile poids dans la balance de Zaren l’impitoyable. Il soupira et croisa les bras sur sa poitrine avant de se lancer, hésitant encore un peu :

« Toi ni moi nous pouvons dire que c’est le grand amour entre nous. Mais devenir la bête de foire n’est pas non plus ma tasse de thé, te demander de la boucler serais-ce trop demander ? » Il stoppa son discours et ajouta d’une voix plus éteinte et rauque : « évidemment tu auras quelque chose en retour …».

Evidemment.

Bouillonnent pêle-mêle avec un bruit d'orage.
Ombres folles, courez au but de vos désirs;
Jamais vous ne pourrez assouvir votre rage,
Et votre châtiment naîtra de vos plaisirs.

Jamais un rayon frais n'éclaira vos cavernes;
Par les fentes des murs des miasmes fiévreux
Filtrent en s'enflammant ainsi que des lanternes
Et pénètrent vos corps de leurs parfums affreux.
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MessageSujet: Re: Sous l'effluve d'une malédiction ? [Cassian]   Sous l'effluve d'une malédiction ? [Cassian] Icon_minitimeJeu 19 Mar - 19:29

    Il l’avait empêché de fuir, ce vil lupus dépoilé. Il l’avait retenu par le biais de sa manche, le retenant pour lui souffler de nouveaux mots soit disant susceptibles de l’intéresser… alors qu’il parle semblait psalmodier son regard ambré de la respiration glacée des ténèbres. Et déjà il relâchait sa prise pour reprendre de plus belle, esquisser l’ombre d’un discours qui laissa le jeune rouge et or dans une certaine stupeur qui s’insinua sous un léger plissement de son front. Car tout… oui, tout prenait subitement un sens, ces nuits où ces cauchemars revenaient le hanter avec une joie fielleuse, le poussant à une jalousie tourbe et finalement douloureuse. Car que se cachait-il encore derrière ce qu’il venait de lui confier ? Que s’était-il passé ce seul et unique jour depuis lequel tout avait commencé à dérailler… ? Et puis une autre saveur, bien plus vomitive que ce qu’il avait pu ressentir jusqu’ici s’insinua entre ses lèvres, dans sa gorge de misère, sa mâchoire se contractant une brève seconde… Comment avait-il osé lui retirer la mémoire et le lui avouer à cette seconde d’une manière aussi désinvolte ? Comment pouvait-il… merde ! Il se sentait souillé, utilisé, manipulé… Eythan aurait pu l’enfermer dans une cave inviolable, abuser de lui à volonté, le condamner à être sa chose, que la sensation qui en aurait découlé s’avérerait toute aussi semblable. Et son demi-frère faisait parti des personnes qui n’y était encore parvenu, mais qui finirait au fond d’un trou dès que l’on aurait oublié tout lien entre eux.

    Brusquement, il sentit la douleur de ses ongles enfoncés dans la chair de sa paume, l’attirant inexorablement dans la réalité, réveillant son âme acide, jouissant à présent d’une amertume sans nom, alors que l’infime humidité qui s’en exaltait, témoignant du sang qu’il faisait s’écouler sous les jointures blanchâtres de ses mains, sous le contrôle opiniâtre qu’il exerçait sur son propre être, alors que l’envie si fourbe de lui envoyer un coup de poing en pleine tête, de le frapper jusqu’à faire disparaître son petit sourire, son attitude désolée qui n’en était rien… de le pousser par l’ouverture et ainsi le regarder tomber sur le sol quelques mètres plus bas. Ils ne se connaissaient pas… ou peut-être bien plus, à présent il n’en savait rien, et peut-être était-ce pire encore… que s’était-il passé durant ces instants qui ne représentait qu’un voile brumeux dont il avait cru voir des images frondeuses, sans sens, et qu’il oubliait trop facilement. Mais la sensation d’avoir été plus ou moins trahi le rongeait comme une hyène venant se repaître d’un pauvre gnou abattu par un lion, comme le crocodile blessé par les cornes d’un buffle, agonisant sous les auspices d’un soleil venimeux. Pourtant, l’animal immobile n’avait rien perdu de sa vigueur, de cette vivacité mortelle qui en faisait un adversaire redoutable, digne de la plus fourbe, machiavélique perfidie d’un vert et argent… dont certains ne méritaient décidément pas les effluves de l’ambition que lui-même nourrissait, non pas pour un avenir empli de lumière, mais sous les clairons de la vengeance.

    Allongé… il paraissait condamné, à genoux face à l’adversité, alors que l’autre blond continuait ses petits commentaires, ajoutant que le directeur était déjà au courant… vraiment ? Mais le monde se limitait-il à lui ? Allons… les crocs du cousin alligator brillèrent en coin sous la colère haineuse qui envahissait chaque millimètre de ses veines. Tenter d’achever celui dont l’existence toute entière avait été d’abuser et de manipuler son entourage pour survivre, qui n’avait pas encore la gorge tranchée, était une utopie pure et simple. D’une part, il consignait tant de choses dans son journal ces derniers temps, et d’autre part… Cassian avait-il une idée de ce que celui qui avait eu recourt à la fontaine pour découvrir la vérité avait pu faire en compagnie des hiboux en ces lieux ? Absolument pas. D’ailleurs comment l’aurait-il su en fin de compte ?

    Stoïque, il le regarda venir le menacer tel l’animal qu’il était au plus profond de lui, sans qu’un seul muscle de son visage tressaille. Faust… encore et toujours ce maudit directeur… allons Cassian, es-tu si crétin pour croire que le monde se limite à un directeur ? Charon connaissait une personne qui serait très intéressée par une telle nouvelle, sans parler du ministère de la magie, ou tout simplement de la gazette des sorciers. Par Salazar, il y avait tant de moyens pour faire courir cette information qu’il ne divulguerait pourtant pas, malgré qu’il en aurait presque eu envie. Néanmoins ici, il se devait de jouer la sécurité, perdre une nouvelle fois la mémoire signifierait devoir pister ses souvenirs disparus à la manière du petit poucet perdu en pleine forêt… mais également avoir en sa possession le secret du Gryffondor qui se tenait devant lui… et cette fielleuse colère telle cette première fois, symbole et pieux reflet de ce qu’il se serait passé.

    Mais il y avait également le fait qu’il puisse chercher tout simplement à l’éliminer. Pas ouvertement, car s’il le croyait, Faust se retournerait contre lui… D’ailleurs ce prof ne lui revenait toujours pas, mais s’il en venait à protéger des créatures qu’il faudrait brûler au bûcher, peut-être l’influence qu’il sentait naviguer dans l’école depuis des mois à présent n’était-elle pas si étrange que cela. Néanmoins il n’était pas prêt à le jeter en pâture aux charognards qui ne tarderaient pas à réclamer sa tête si la vérité s’esquivait de ces murs, s’il affirmait, se hissait telle une victime, abusée par l’infâme créature qu’il était. Parfait dans son interprétation, il en aurait été capable, si seulement son cœur ne le faisait pas souffrir à ce point.

    Car il s’agissait moins de haine que d’amour à cette seconde, s’il n’y avait eu ce sentiment si fourbe au fond de lui, tout aurait été si simple… son secret d’ailleurs déjà glissé dans le giron de Gossip Writer, juste pour briser sa petite existence si stupide. Une nuit avec ses formes n’assurait aucune sécurité venant de lui, il pouvait fort bien planter un poignard dans le dos d’une donzelle lui jurant un amour sans borne quelques instants plus tôt, déverser dans une tasse de thé le plus fallacieux poison tout en souriant avec une indifférence sans borne. Pourtant Cassian avait une chose différente qu’il ne s’expliquait pas pour la simple et bonne raison que ce moins que rien lui avait dérobé une parcelle de ses souvenirs, tandis que ces murmures, ces souffles égarés revenaient le hanter sous les caresses d’une limousine… jusqu’à l’instant qui le poussait à nouveau à lui en vouloir.

    Mais la vérité s’était présentée sous le drapeau de ses propres mots, il l’avait baisé dans tous les sens du terme, au propre comme au figuré, ne faisant que renforcer cette sensation détestable qu’il avait ressenti lorsqu’il l’avait quitté. Retomber… retomber… pourquoi lutter quand il était déjà bien trop tard. A présent, il n’y avait plus qu’à rendre au centième toute la douleur qu’il produisait en lui sous de simples paroles. Alors que Cassian se hasardait à lui proposer un marché… mais qu’avait-il à lui offrir en réalité ? Le mal était déjà fait, hurlant sa présence sous les griffes acérées qui lui lacéraient les entrailles sous un plaisir parfaitement malsain, aussi préféra-t-il en rire… déversant son cynisme sur celui qui venait de soupirer, qui laissait son timbre se teinter de souvenirs plus que suggestifs en un sens.

    « Laisse-moi récapituler. » souffla-t-il en inclinant légèrement son visage sur le côté. « Tu t’es insinué dans ma mémoire de manière à y dérober certaines heures la constituant, sans doute pour préserver ton précieux secret, que j’ai depuis deviné. Tu t’es servi de moi comme d’une putain, de sorte à ce que tu prennes ton pied, d’ailleurs les actes viennent parfaitement corroborer tes dires. Ensuite tu t’es moqué de cette odeur qui est pourtant la tienne… Puis tu m’as menacé, avant de me proposer un marché ? »

    Pourtant, malgré l’interrogation finale de sa phrase, il n’attendait aucune réponse de sa part, d’ailleurs il le fit clairement percevoir en se mettant une nouvelle fois à rire, tout en esquissant quelques pas dans la pièce, ses doigts venant effleurer ses lèvres sous un signe de réflexion, atténuant le souffle amusé qui cessa quelques secondes plus tard tel qu’il s’était présenté.

    « Et tu crois qu’une partie de jambes en l’air pourrait acheter mon silence ? Tu présumes beaucoup de tes talents Dale… ta naïveté est charmante, vraiment, digne d’un enfant de cœur dans une église. » laissa-t-il filer entre ses lèvres, tandis qu’il se mettait à applaudir. « Mais bravo, j’insiste, magnifique prestation de l’innocence. Tu aurais juste dû demander la première fois au lieu de me subtiliser mon libre arbitre… oh mais tu l’avais peut-être fait et j’avais refusé ? Suis-je si cruel que cela ? »

    Pourtant il n’arrivait à y croire étant donné les sentiments qui l’avaient guidé jusqu’à la souffrance qu’il ressentait à cette seconde. Merde ! Il se donnait lui-même envie de vomir, c’en était pitoyable à un point… Et tandis que ses pas l’avaient à nouveau mené jusqu’à lui, son poing vint le frapper rudement au visage. Ce fut rapide, imprévisible, lui-même ne l’avait pas vu venir cette seconde de relâchement qui dévoilait l’ensemble des tords que son autre lui avait finalement infligé, la colère et la rage déformant ses traits, ainsi que peut-être cette ombre de surprise qui planait parmi les lueurs de son regard. Son attitude en devenait presque trop désastreuse à son contact, et déjà il regrettait plus encore que jamais jusqu’à ce jour de ne pas être un vert et argent pour la solide distance que leurs salles communes représentaient, frêle recueil dans lequel il aurait alors pu s’immoler, se soigner. Car oui, il se percevait comme étant malade, et tout virus devait être supprimable.

    « Je devrais te tuer. » siffla-t-il entre ses dents, ses lèvres pincées par la hargne qui brûlait à la manière d’un feu incandescent dans les tréfonds de son être. « Mais j… »

    Mais il n’en était pas capable… il savait que ses doigts trembleraient sous un geste de ce genre, incapable d’aller jusqu’au bout, de tenter l’improbable. Aussi avait-il juste envie de le voir disparaître, aller baiser le diable et ses dévots. Ne lui trouvant aucune excuse pour tout ce qu’il lui avait fait… et la sentence, pour toute autre personne, aurait été de crever telle la grenouille dans la prose de La Fontaine. Même pour beaucoup moins d’ailleurs. Mais s’il ne le ferait pas, son fiel n’était pas prêt de se tarir malgré tout ; ainsi ses prunelles ne vacillèrent qu'une brève seconde, avant que ses lèvres reprennent…

    « Ne t’avises plus jamais de me menacer ou de tenter quoique ce soit contre moi, où je t’assure que je serai en tête de cortège pour te mener au bûcher. Tu as compris ? » poursuivit-il d’un timbre acéré mais sourd, trahissant l’intensité de ce qu’il ressentait, ayant percé le mur de cette froideur qu’il destinait habituellement… alors qu’un pli sournois, reflet de la comédie qu’il tentait de préserver dans tout cela, se dessinait sur ses lèvres. « Charon est déjà en possession de la vérité, et il suffirait d’une rumeur, d’un air perdu sur mes traits, pour que Gossip et les journaux sorciers soient au courant. »

    Il bluffait… forcément, puisqu’il était ce fielleux confident à sens unique de G.W., ce passeur du fleuve mortuaire à la philosophie narquoise et acide, mais Cassian n’avait aucun moyen de le savoir, et le jeune blond mentait trop bien à ce sujet, parfaitement entraîné à nier cette identité sournoise. Néanmoins, le jeune préfet pensait-il sincèrement qu’il n’avait rien noté de différent depuis ce fameux jour où il l’avait ramassé sur le sol ? Certes… il avait pensé à une potion d’amour, ou une autre idiotie du même genre à force du temps, mais finalement la vérité lui paraissait encore plus répugnante.


Allons ! La marche, le fardeau, le désert, l'ennui et la colère.
Car elle nous rend aveugle et fou.
[A. Rimbaud & P. Aretino]
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