Le Défi pour Tancrède D. O'Dylan

[Tancrède a activé le Défi ]

Moment de la journée :

Population lors du défi :

But :

Votre serviteur Roguish Ghost.

Le Défi pour Tancrède D. O'Dylan 2gsjyis

« Le ridicule ne tue pas. Plus facile à dire qu'a assumer pas vrai ?
Mais je peux vous assurer que si l'on veut se dévêtir de la honte, on le peut.
Il suffit simplement de ne plus faire attention au reste et de se concentrer
sur ce dont on a envie, sa propre personne ! »

Tancrède était joueur, il aimait le risque, la nouveauté, l’inattendu, appelez cela comme vous le voulez. La vie semble tellement fade, tellement peu savoureuse, si on y ajoute pas quelques épices pour la pimenter. Le jeu, la drogue, l’alcool, le sexe… tout cela ne sert en fait qu’à s’extirper du quotidien pour apporter une touche de nouveauté. N’est il pas plus réjouissant d’avancer parfois les yeux bandés, à l’aveuglette ? Bien sur, gare aux chutes, mais inutile de toujours tout planifier. Tancrède aimait ces petites touches de bizarrerie, ces zestes d’impulsivité. Aussi, il n’était pas improbable de le voir parier des choses. Il était même le premier partant pour jouer avec ses petits camarades. Tenez par exemple, la semaine d’avant, il avait fait un pari pour le moins risqué avec quelqu’un de sa maison.

*Flashback on*

La salle commune bondée de monde, le soir qui tombait. Tout le monde se regroupait en petits comités, histoire de parler et de partager les récits de la journée. Tant de monde dénigre Pouffsouffle, disant d’elle qu’elle n’a aucune valeur et que l’on y met tous ceux qui ne conviennent pas aux autres maisons, les rebus de l’école. Mais Pouffsouffle est bien plus, avec ses rires constants, ses bagarres amicales, ses sourires joyeux. C’est une maison sociable, bien plus que les arrogants Serpentard, les froids Serdaigle ou les courageux Gryffondor. Cette maison ne se prend pas pour plus qu’elle n’est, et se contente simplement d’exister, avec les rires et les larmes qui l’accompagnent. C’est pour cela qu’elle est bien plus, et Tancrède aimait cette façon de voir les choses. Il était assis prés du feu avec un groupe de personnes, et s’amusait à une joute verbale avec l’un des garçons du groupe, qui se trouvait également être l’un de ses clients.

« Nan mais toi Tan, tu dis que tu ne crains pas le ridicule, mais je suis sur que c’est un genre ! »

« Faux chéri, je fais toujours ce que je veux et ce que je dis ! »

« Pff mais tu fais ce que tu veux quand tu es sur que ça dore ton blason. Si on te disait de faire un truc qui te mettrait pas en valeur, tu dirais non. Et j’te comprendrais ! »

« Tu sais pas ce que tu dis chou, je peux faire tout. Et toi ? Tu serais prêt à faire n’importe quoi, toi qui pose des questions aux autres ? »

« Vrai que je pourrais ! Tiens on va vérifier ça… dis moi un truc que je dois faire et je te dirais un truc que tu devras faire ! »

« Toi, tu vas au cours de potion déguisé en geisha et tu danse la polka avec le prof avant de te faire chopper ! »

« Pas de problème monsieur je fais tout ! Mais toi tu te déguise en abeille géante pendant le match de Dimanche prochain contre les Verts ! »

« Ca roule ma poulette ! »

*Flashback off*

Tancrède ne connaissait vraiment pas la honte. On pouvait même dire qu’il ne savait pas ce que ce mot voulait dire. Il faut vivre sa vie, cueillir le jour. « Carpe Diem » ? Qu’est ce que cela a à voir avec cette histoire ? Ah oui… le fait qui nous préoccupe concerne ce pari justement. Son camarade s’était dégonflé devant le regard inquisiteur du professeur Crawford qui semblait lui dire « va plus loin gamin et ose faire ce que je sens que tu vas faire et je te jure que ton âme va aller décorer ma collection ». On ne plaisante pas avec le très vaniteux Asmodée Crawford. Tout cela pour vous avouer que Tancrède aurait put ne pas accomplir sa part de la mission, vu que son ami n’était pas allé au bout lui-même. C’est bien mal connaître Tancrède Dresde O’ Dylan chers lecteurs. Jamais il ne baissait les bras, et aurait tout fait pour montrer que lui pouvait faire n’importe quoi. Cela pourrait paraître stupide à beaucoup de monde, mais Tancrède, à défaut d’avoir honte, avait en revanche une très haute estime de lui-même qui lui soufflait que s’il ne faisait pas ce qu’il avait promit, il serait vu comme un lâche. Il ne pouvait tout de même pas faire ce plaisir là aux gens. Alors bon, quand faut y aller, faut y aller. Une abeille géante, où était il allé pêcher une idée pareille ?

Le voila donc, en costume de grosse abeille jaune et noire, tournant et se retournant devant la glace, admirant son petit corps cintré dans cet accoutrement. Et qu’il se trouvait beau, même habillé en insecte géant. Tancrède se trouvait toujours très beau, parfois très con, mais toujours très beau. Il envoya un baiser à son reflet, mit ses lunettes d’aviateur sur ses yeux, et sortit de la pièce d’un pas décidé et limite bondissant. La perspective de voler comme une grosse abeille au milieu du terrain le mettait en joie, le transportant dans une dimension de bonheur inégalé. Il allait enfin montrer à tout le monde son immense talent et sa grande aptitude à tout faire, ce qui revenait au même. Que pouvait-il demander de plus ? Son balai fermement tenu dans sa main gantée de noir, sa peau jaune pâle brillant à la lumière, les fausses antennes accrochées au serre-tête qu’il avait glissé dans sa chevelure blondie pour l’occasion, le costume qui lui donnait l’air d’un gros ballon de tissu jaune et noir, il s’aventurait d’un pas conquérant vers le hall du grand château, déserté à cause du match imminent. Tout le monde était déjà sur les gradins, savourant les premiers instants du match. O gloire qui nous appelle, que ne sacrifions nous pas pour tes lauriers ? Emporté par un élan de lyrisme sauvage, le faux bourdon se déhancha dans les couloirs, faisant des figures de majorette avec son balai. Il avait l’air d’une énorme boule de bilboquet, mais à l’envers.

Enfin il parvint dans le hall, et regarda longuement l’extérieur du château. La douce brise se mêla aux clameurs qui montaient du stade de quidditch. Décidément une belle journée en perspective. Il enfourcha son balai et donna une petite impulsion sur le sol pour s’envoler. A nous deux public, viens reconnaître le grand talent de Mandragora le dealer. Bref, tout cela pour dire qu’il voguait dans le vent, comme un kamikaze magique et loufoque. Les ailes qui ornaient son costume semblaient avoir une vie propre sous l’effet de la vitesse, et battaient comme des vrais dans son dos. Inutile de plus préciser l’aspect complètement dingue de notre ami insecte. Et comme il s’amusait ! Il gagna rapidement les abords du terrain et réfléchit à la meilleure entrée fracassante qu’il puisse faire. Il n’allait bien sur pas perturber le jeu, tout juste se contenterait il de voleter au dessus des gradins. Il respectait au moins un minimum les pauvres joueurs qui seraient déjà bien en peine de garder leur sérieux en le voyant arriver. Bien, c’était décidé, il foncerait comme un fou au dessus des tribunes, et aviserait la trajectoire au pifomètre, selon les circonstances. Ainsi soit-il !

« Banzaaaaaaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii »

Sur ce terrible cri de guerre, Tancrède se lança sur le terrain. Tout d’abord, il vola en rase-motte au dessus des Pouffsouffle étonnés qui mirent un moment à reconnaître la fusée. Mais dès qu’ils surent que c’était lui, ils acclamèrent le vaillant dealer. Les rires amusés furent contagieux, et gagnèrent rapidement les rangs des Gryffondor et des Serdaigle, ravis de voir quelqu’un mettre du piment dans la partie et provoquer de ce fait les Serpentard. Tancrède, toujours tranquillement installé sur son balai, prit une pose très digne et très droite, avant d’agiter la main noblement comme la reine d’Angleterre passant en carrosse devant la populace. Il était incroyablement ravi de son petit effet. Il vogua avec prestance jusqu’à la tribune des professeurs, passant le plus lentement possible pour faire une mini révérence en direction du professeur de botanique qu’il adulait, Hecate Grim, et eut un petit signe de la main vers son directeur adoré, ce cher professeur McFallen, à qui il devait de ne pas être inquiété dans ses activités secrètes qui ne l’étaient de personne. Il ignora par contre superbement Bélial Johnes, le si glouton professeur de défense contre les forces du mal. C’était un fait, Tancrède détestait la gloutonnerie. Ca n’était jamais beau à voir, ça faisait prendre des kilos, et c’était le comble de l’inélégance. Vous avez déjà vu Dita Von Teese se gaver vous ? Non parce qu’elle ne se gave pas, elle est parfaite, elle mange, et peut être même qu’elle picore dans son assiette. Voila une femme qui sait rester digne. Tancrède se paya le luxe de faire coucou de la main à Widow Douglas qui officiait dans son rôle de mascotte des Pouffsouffle un peu plus loin. Tout avait l’air de se passer pour le mieux.

Mais c’était sans compter ces satanés serpents de pacotille. Apparemment, ils n’avaient pas l’air très heureux de le voir là. Déjà, ce cher Gabriel Von Der Sen voulut foncer sur lui pour l’attraper. Euh non sans façons. Tancrède se coucha en avant sur le manche de son balai et fusa à toute vitesse hors du champ d’action du capitaine des vert et argent. Il vit Lune arriver de l’autre côté, sa batte levée en l’air, prête à… frapper ? Elle voulait lui défoncer le crane pour un simple pari ou quoi ? Franchement, les gens n’ont aucun humour de nos jours. Vexé, Tancrède fila et fit des tours au dessus de la foule, cherchant à semer la batteuse. Sachant qu’elle était bien plus entrainée que lui, cela pouvait s’avérer difficile. Mais il fut soulagé de la voir revenir au jeu pour détourner un cognard. Il ralentit donc sa propre allure et vint faire un autre petit signe de main au dessus de ses camardes de maison, passant juste au dessus de leur tête, envoyant des baisers à ses connaissances, qui étaient nombreuses. Il essaya de faire une petite figure Freestyle, mais faillit se casser la figure, ce qui eut pour conséquences de refroidir son envie de cabrioles. Il ne s’agissait pas de se vautrer en public dans la poussière. Surtout qu’après un rapide regard vers le bas, il se rendit compte qu’une distance certaine le séparait du sol. Il ne se posa d’autres questions sur les vert et argent que lorsqu’il sentit un cognard fuser près de lui. Diantre c’est une mutinerie ? Un attentat ? Une révolution ?

Tancrède rajusta les lunettes d’aviateurs qui lui donnaient encore plus l’air d’un gros bourdon furieux, et il se retourna pour jeter un œil au terrain, cherchant le responsable de cette tentative de coup d’état. Lorenzo Constanza avait selon toutes vraisemblances emprunté une batte à l’un de ses coéquipiers et frappé avec en direction du faux spécimen ailé. Présentement, il jetait un regard mauvais au gros insecte, agitant l’ustensile vers lui comme pour le menacer. Que dis je un attentat mais c’est une fronde ! Tancrède n’avait voulut que s’amuser, mais si les vert et argent n’avaient pas été capable de comprendre l’humour, il allait les faire rire… jaune bien sur. L’abeille furibonde plongeât en avant et passa en zigzag près du poursuiveur qui l’avait menacé, manquant de le faire tomber de son balai sous l’effet de l’appel d’air provoqué. Puis il se mit en tête de perturber un peu la vaniteuse équipe. Messieurs et mesdames, on ne se moque pas de Tancrède O’ Dylan, au risque de se retrouver en bien mauvaise posture. Il était très rancunier, et ce genre de réponse ne l’enchantait guerre. Aussi, il allait s’arranger pour jouer un peu avec eux et leur petit match. Ce n’était certes pas très charitable, mais il ne les avait pas cherchés. Tancrède allât tourner autour de Gabriel, en faisant des petits bruits d’insecte et en lançant des provocations.

« Bzzz Bzzzz Gaby ! Je suis l’affreuse abeille géante, ton pire cauchemar ! »

Suite à quoi il s’enfuit de l’autre côté du terrain à tout vitesse. Téméraire oui mais pas suicidaire. Il était content de voir qu’il était soutenu par un grand nombre de ses camarades, exception faite de ceux arborant l’écharpe des Serpentard qui faisaient plutôt une tête d’enterrement. Il refit sa petite révérence au public avec un grand sourire mutin sur le visage. Il fonça en piqué vers le sol à vitesse raisonnable, puis remonta légèrement pour se retrouver à quelques mètres au dessus du sol, peut être cinq, peut être dix. Il était très fier, pavanant comme un paon, bon ok, un paon jaune et noir, mais un paon tout de même. Il était si concentré sur sa parade qu’il n’entendit pas un autre sifflement caractéristique de cognard fonçant pour dégommer sa cible. Il ne put que sentir un coup sourd contre sa jambe, avant de tomber avec lourdeur contre l’herbe du terrain. Il avait eut une chance incroyable de ne pas être trop élevé dans les airs, sinon il n’aurait probablement pas eut le loisir de sentir les coups sourds et l’étrange apathie qui avait gagné son crane. Il resta couché par terre, mais ne sut dire si ce fut pendant quelques secondes ou une éternité, avant que des pas se rapprochent de lui. Des voix accompagnaient ces pas, que le jeune Pouffsouffle perçut comme à travers du coton. Tout avait l’air si ralentit, si irréel, qu’il se demanda pendant un moment s’il n’était pas vraiment mort et si ce qu’il entendait faisait parti du monde des vivants. Mais il eut la grande joie de percevoir des voix familières, et parmi elles celle du directeur.

« Je me demande si j’ai déjà autant rit ! Si, bien sur, cela a dut arriver. En tout cas c’était fort divertissant O ‘Dylan ! »

« Monsieur le directeur, il aurait put se blesser très gravement, et même mourir ! »

Thomson Blackbird, ce cher infirmier, qui se faisait du mauvais sang pour lui. Si Tancrède ne le méprisait pas à ce point, il aurait été touché de sa gentillesse. Mais il se contenta de lâcher un petit ricanement qui se transforma bien vite en gémissement de douleur. Allongé sur le dos, il regardait les visages qui se penchaient autour de lui à travers un brouillard épais. Un mince filet de sang coulait de son nez, inondant le bas de son visage insidieusement. Le pire était que cet imbécile avait tout de même l’air très mignon. Il reconnut les visages de certains professeurs et celui de l’infirmier. Il sourit au professeur Grim, ou plutôt en direction du ciel, ce qui lui donnait un air de parfait benêt.

« Si vous m’embrassez professeur Grim j’irais surement mieux ! »

« Il est sérieusement amoché ! Il ne sait plus ce qu’il dit ! »

« On voit que vous ne connaissez pas vraiment O’ Dylan très cher »

Hecate Grim secoua la tête d’un air indigné et tourna les talons pour s’en aller. Elle était merveilleuse lorsqu’elle prenait cet air ahurit et fâché. L’infirmier se tourna naturellement vers le directeur de l’école, Faust McFallen, qui haussa les épaules et tourna lui aussi les talons, lui laissant tout le soin de décider. Blackbird fit apparaître une civière d’un coup de baguette magique et quelques élèves l’aidèrent à y placer Tancrède qui regardait toujours le ciel d’un air béat. Puis il fit avancer la civière devant lui, emportant la grosse guêpe assez brusquement.

« Doucement Blackbird, je suis trop beau pour mourir ! »

« Tu vas te taire jusqu’à ce qu’on arrive à l’infirmerie ok ? Après je verrais ce que je dois réparer chez toi ! »

« Essaye le cerveau chéri je crois qu’il syncope. »

Suite à quoi il jugeât bon de s’évanouir pour de bon, laissant l’infortuné infirmier le transporter en soupirant et en râlant.

[Notation]

♦Respect du Défi : 5 sur 5
Vous avez parfaitement respecter le Défi. Décrivant bien votre déguisement, ainsi que le moment de la journée imposé. Sans oublié votre charmante animation sur le terrain !

♣ Humour dans le texte : 4 sur 5
Tancrède est un petit clown, je ne pourrais pas le nier.Dommage qu'il n'y a pas eu plus de parole échanger sur le terrain.Car je suis sur que notre cher ami a en réserve beaucoup de phrase amusante. Comme la fin de votre RP, montrant bien la personnalité de votre personnage. Mais pas que du négatif, en vue de votre note, son look, son salut aux publics, ces pirouette ratés et son atterrissage forcé, on fait du lui un rigolo.

♠ Déroulement de l'histoire : 5 sur 5
Très bonne idée pour le lancement du défi ! L'idée de l'autre défi risque fortement de me donner matière à réfléchir. En tous cas, le RP respecte l'ordre du déroulement sans trop de longueur ou d'ennui. Ni sans manque. Après tout, il aurait été dommage de ne pas avoir une sortie aussi théâtrale !

♥ Émotion du personnage : 5sur 5
Une bonne présence d'émotion en tout genre, on voit bien que Tancrède est quelqu'un de vivant. Fou certes mais il n'a pas toujours la même émotion.

Note général : 9,5/10

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