Hawkins ou la malédiction d'un coeur blessé...{The End}

Assise sur le petit lit qu'était le sien, dans le quartier défavorisé de LittleWhile, Cassie avait niché sa tête sur ses genoux en attendant que le tonnerre ne passe. Elle n'aimait pas le tonnerre et ses éclairs. Si bruyants. Si rapides. Ils faisaient beaucoup de bruit pour effrayer les enfants... et Cassie avec. Ce n'était pas qu'elle avait peur des
orages. La beauté qu'ils offraient au ciel était des plus spectaculaires cependant, elle n'avait jamais eu quelqu'un pour la prendre dans ses bras tout en la rassurant sur le fait qu'aucun éclair ne viendra fracasser la fenêtre pour l'emporter au loin. Après tout, les orages ne viennent-ils pas des colères de Thor ? Ne descent-il pas sur Terre pour montrer sa rage et emporter avec lui une jeune pucelle pour le sacrifice ? C'est ce que les légendes racontent... mais personne n'apprit à Cassie que les légendes ne sont pas toutes vraies. Ainsi, elle se refusait à avouer que si elle restait debout en cette
heure avancée de la nuit, c'était tout simplement parce qu'elle redoutait d'être choisie. Personne ne s'en serait soucié. Personne ne se soucie jamais d'elle... La peur d'être oubliée confortée par celle de l'abandon. Mais l'orgueil est quelque chose de si puissant qu'on est capable de voir sa propre peur sous ses yeux jusqu'à en pleurer plutôt que d'appeler à l'aide... Alors, de vieux souvenirs ressurgissent à travers chaque éclat de lumière qui vous forcent à fermer les yeux au travers des perles d'eau qui glissent sur vos joues. Et le passé refait surface comme un coup de poing dans l'estomac...

Malgré le fait que Madame Hawkins portait constamment un masque de douleur mais aussi de douceur sur ses traits, elle attrapa la main de la petite fille qui l’appelait. Son petit rayon de soleil, mais également son fardeau. Elle avait pensé pouvoir le reconquérir. Elle l’avait tellement aimé… et l’aimait encore. Cependant, il s’était enfui. Ils auraient pu construire une famille ensemble. Une vie. Elle aurait même acceptée de reconnaître son premier fils comme un membre, certes bâtard, mais un membre de la famille. Mais non. Cette femme, bien que morte, avait encore un certain pouvoir sur lui. En contrepartie, il ne lui avait laissé que ce petit bout d’humain, cette fille qui était aussi la sienne mais qu’il avait refusé de reconnaître. Cassiopée n’était qu’une bâtarde. Elle aurait pu tout lui offrir mais non… elle ne restait qu’une vulgaire bâtarde sans père. Sans nom. Sans avenir. Quelle mère était-elle donc pour avoir laisser passer tout cela ? Elle voulait que sa fille puisse vivre confortablement. Non, en réalité, Madame Hawkins voulait vivre confortablement. Qu'il ne s'agisse pour sa fille ou non, tout ce qu'elle désirait c'était d'être aimée et couverte de présents. Avoir une vie facile. Etre femme au foyer. Mais, elle ne pouvait plus que rêver de cette vie sans jamais l'atteindre. A la place, elle avait pris un travail de secrétaire chez Magico-Chic, la branche de prêt-à-porter des sorciers à Londres. A la place de vivre dans un manoir ou ne serait-ce qu'une demeure, elle résidait avec sa fille dans un miteux trois pièces. Et la liste de ses regrets pouvait ainsi s'allonger. Cependant... comment en vouloir à un enfant de quatre ans, pas plus haut que deux citrouilles ? Non, Madame Hawkins n'en voulait pas encore à sa fille. Pour l'instant, elle l'aimait bien qu'elle ne pouvait s'empêchait d'être triste en regardant ce visage si insouciant qui demandait de plus en plus souvent où était son père... Surement une influence de ses petits camarades d'école... Devant travailler, Madame Hawkins n'avait eu d'autre choix que de la déposer à l'école, au lieu de l'éduquer elle-même comme toute bonne mère de famille.

- « Maman ?!»

N'ayant pas la patience facile, Madame Hawkins se retourna pourtant vers sa fille unique tout en s'efforçant de sourire... ce qui ressemblait plus à une grimace qu'autre chose.

- « Maman, pourquoi il vient pas me chercher papa ? Il est où mon papa ? »
- " Cesse donc de me poser cette question idiote ! Ton père ne viendra jamais,tu m'entends ? Il est temps de grandir maintenant, Cassiopée ! "

Les questions ne cessaient de fuser ses dernières semaines, ce qui avait eu le don d'entayer la patience de la mère de Cassiopée. Combien de temps cela prendra-t-il avant qu'elle ne comprenne qu'elle n'a réellement pas de père ? Pourtant, elle ne le lui avait jamais caché et la petite avait toujours semblé acquiescer cette douloureuse donnée avec le sourire. Durant une semaine, la petite ne dit mot et obéit à sa mère sans broncher. Sans faire de bêtises. Rien. A croire qu'elle était devenue un petit enfant modèle mais muet. Même quand elle la privait de dessert, quand elle lui confisquait sa vieille poupée de porcelaine qu'elle chérissait tant... rien. Rien n'y faisait, Cassiopée refusait d'ouvrir la bouche. Commençant à paniquer, la mère de Cassie l'emmena à Sainte Mangouste chez un psychomage pour enfants. La psychomage avait quelque chose de chaleureux mais cette chaleur ne semblait pas vouloir ouvrir la bouche de la petite fille. Au bout de plusieurs séances cependant, Cassie ouvrit de nouveau la bouche. Contrairement à ce qu'on pût attendre, ses mots n'étaient pas rauques, ni même hésitants. Un regard froid et lointain apparut lorsqu'une seule question fut posée...

- " Et si tu me parlais de ton papa, Cassiopée ?"
Le ton de la psychomage était doux. Si doux que cela énerva la petite sans qu'elle ne sût dire pourquoi...
- " J'en ai pas. "
- " Oh, tu veux dire qu'il ne vit plus avec vous ? "
- " J'en ai pas. "

C'est alors qu'on comprit que la petite devenait subitement muette, bien qu'avec un regard mauvais, lorsqu'on évoquait la pensée même de son paternel. Cet homme qui aurait du se trouver à ses côtés. Qui aurait dû lui apprendre à voler. Qui aurait dû lui apprendre que ce n'était pas bien de fréquenter des garçons, par pure protection paternelle. Qui aurait... Qui aurait du... Tout simplement être présent et l'aimer. Mais rien. Il n'y avait rien. A la place, elle subissait constamment les moqueries des autres petits enfants de son âge sur le fait qu'elle n'avait pas de père. Les commérages allaient bon train jusqu'à dire que ce dernier était un criminel très recherché donc enfermé ou alors tout simplement quelqu'un de mort. Les plus cruels allaient jusqu'à dire qu'il avait préféré partir parce qu'il ne voulait pas d'elle. Mais, la petite Cassie refusait de croire en cette dernière hypothèse.

Se refusant à répondre, Cassie resta quelques secondes à fixer haineusement cet homme qui avait fait sombrer sa mère dans une dépendance funeste. Tournant les yeux afin de rejoindre sa chambre, de noires pensées l’accompagnèrent en même temps qu’elle ravalait les larmes de rage qui menaçaient de poindre sur son doux minois. Tout ceci n’était que la faute de son père, cet illustre inconnu. Cassiopée le détestait. Non, elle le haïssait. Il n’avait jamais été là. Il les avait abandonnés… tout cela à cause d’elle. Et pourquoi ? Sa mère lui avait raconté, avant qu’elle ne sombre dans un sommeil profond du à l’alcool, qu’il était parti car il avait déjà une femme et un enfant. Une autre famille. Monsieur était venu faire mumuse et était reparti sans rien laisser derrière lui. Ni subvention. Ni mot d’adieu. Rien… Comme si sa mère n’avait jamais existait pour lui. Tout ceci était sa faute. Il ne pouvait pas y avoir d’autres coupables.

A la place, cette dernière s'était entichée de plusieurs autres hommes. Durant son enfance, Cassie les avait vu défiler... sans jamais avoir eu le temps de retenir leur nom complet qu'ils disparaissaient dans la nuit pour ne plus jamais revenir. Un seul avait eu la gentillesse de parler avec elle, tout en lui offrant un vieux souaffle abimé mais qui lui avait appartenu. Il s'appelait Jeffrey. C'est tout ce dont elle se souvienne. Il le lui avait offert alors qu'elle était en train de lire la page des sports sur la Gazette, ne pensant aucunement que quelqu'un ne l'espionnait. Certes, Cassiopée avait toujours été fasciné par l'aisance que pouvait avoir les joueurs de Quidditch sur un balai mais, elle faisait croire à tout le monde qu'elle n'aimait guère ce jeu de barbare et matcho où les garçons faisaient seulement gonfler leurs muscles pour impressionner autrui... La parfaite réplique qu'une jeune fille bien élevée de bonne famille. Ainsi, personne à Poudlard ne pouvait croire qu'elle vivait en réalité dans un vieil appartement, si vieil appartement que le parquet grinçait et que les rats venaient parfois lui rendre visite tard dans la nuit. Depuis, les chaussures de la jeune fille dormaient sur la table... et non le tapis. Oui, Jeffrey aurait pu avoir la bienséance de Cassiopée pour intégrer la famille. Cependant... lui aussi partit. Sans mot. Sans adieu.
A la place, la mère de Cassie s'était entichée d'un homme violent et abjecte qui l'avait fait sombrer dans l'alcool et la drogue. Ce dernier était un Cracmol en mal-d'amour mais surtout haineux par rapport à tous ceux qui pouvaient pratiquer la magie. Ainsi, il haïssait sa belle-fille qui allait à Poudlard. Réciproquement, Cassiopée ne le portait pas dans son cœur, loin de là. Mais le choix de sa mère s'était porté sur lui. Dès lors, la jeune fille se dit qu'il valait mieux être seule que mal accompagnée. Seule sa rage interne ne faisait que croître tout en lui tenant compagnie. Non, Cassie ne pourrait jamais guérir de ses abandons successifs, si bien qu'elle en était devenue froide et ironique, préférant faire croire aux autres qu'elle les acceptait plutôt que de réellement les faire entrer dans son cœur. Des camarades. Voilà, ce qu'elle avait. Mais il fallait avouer qu'une personne qui ne sourit jamais - car en réalité elle ne sait pas le faire, n'y ayant pas été habitué - n'attire pas les foules. Le courant d'air. Elle passait sur vos vies sans jamais s'arrêter, si bien que parfois vous vous demandez quel était son nom. Voilà ce qu'est Cassie. Bien qu'elle avoue haut et fort à tous que la solitude lui convient, elle en souffre horriblement, ne comprenant pas pourquoi on l'abandonne ainsi. Oui, Cassie est un cœur écorchée vif et ouvert, si bien qu'il ne peut se recoudre et guérir.

Tard dans la nuit, elle veilla sa mère pour s'assurer qu'il ne lui arrive rien tandis que son bon à rien de copain était parti faire on-ne-sait-quoi au-dehors. Scrutant le feu qui ronronnait et réchauffait toute la maisonnée, Cassiopée ne pût empêcher une larme solitaire rouler sur ses joues. Les flammes semblaient danser ensemble dans un ballet si enivrant qu'il donnait envie de se joindre à lui. Elle devait prendre soin de sa mère tout en gardant sa noble estime d'elle-même mais aussi celle que les autres avaient d'elle. Mais, elle aussi aurait aimé se laisser emporter dans un baller enivrant... Le réveil de sa mère l'empêcha de trop dériver dans ses pensées. Inconsciemment, elle reprit des airs froids - voir légèrement hautains - sur son visage qui lui donnait l'impression d'être l'une de ses petites pestes à qui on aimerait bien botter le train.

- " Ahhh... Donne-moi hip ma bouteille, veux-tu ! "
- " Non ! Tu as assez bu ! "
La gifle fusa tellement rapidement que Cassiopée n'eut pas le temps de se préparer à la recevoir et termina sa course en bas du canapé.
- " Comment oses-tu parler à ta mère sur ce hip ton ? ... Fille indigne. Hip. Il a eu raison de partir, lui. Hip. Si seulement, tu n'avais pas été là... "
- " Tu es soule, Maman. "

Comme chaque discours dont elle avait droit au réveil chomatique de sa mère, Cassie entendait les mêmes paroles. Cependant, c'est dans cet moment-là où la vérité sort de la bouche des personnes, n'est-ce pas ? Cette vérité, Cassie la mangeait souvent. Tellement souvent, qu'elle s'y était habituée à force. Sa haine envers les Von der Sen s'en était renforcée. Sa volonté de vengeance aussi. Tandis qu'elle restait calme et passive chez elle, Cassiopée laissait toute sa colère volait aux éclats lorsqu'elle pouvait mettre les pieds dehors. Ce qu'elle faisait souvent. Personne ne se rendait compte quand elle ne dormait pas à la maison. L'un était trop soul et l'autre trop shooté. Son enfer avait commencé le jour où cet inconnu de Von der Sen quitta sa mère pour une autre - de ce que lui raconta sa mère -. Leur descente n'avait fait que s'accélérer. Et en cela, ... ils payeront tous, pour leur salut ! Arrogante, têtue et fière, Cassiopée Hawkins ne laissait jamais un objectif tomber aux oubliettes. La mort ne serait que trop douce pour ce homme qu'était son père... pour cela, il fallait d'abord le détruire. Mais surtout le retrouver.

Poudlard. Lieu de recueillement et d’apparence. La première semaine de la rentrée, vous croisez toujours des visages heureux et souriants sur votre passage. Les gens vous adressent plus facilement la parole tout en recherchant leurs amis les plus proches pour pouvoir leurs montrer leurs dernières photos de vacances. Tous vous demande comment elles se sont passées et les réponses tournent toutes autour du positif. Vraiment ? Comme si personne ne passait de mauvaises vacances ? Écœurant. C’était en écoutant ses discours que Cassie s’était mise à faussement s’ouvrir aux autres, s’inventant une vie des plus normales bien que tous remarquèrent qu’elle ne parlait jamais de ses parents. Les bruits de couloir témoignèrent que Cassie était plutôt du genre secret, froid et distant… mais qu’elle ne mordait pas quand on l’approchait. Après tout, elle avait bien des amis. Certes, pas énormément et beaucoup se demandaient pourquoi elle ne souriait jamais mais, il s’agissait déjà d’un bon début. Ceux-ci étaient triés sur le volet et partageaient le quotidien de la jeune fille. Après tout, on ne peut pas tous vivre de solitude… et Cassie préfère une fausse amitié plutôt que d’être seule. Heureusement pour elle, sa loyauté était reconnue parmi ses amis cependant… sa fierté, son entêtement et sa témérité lui valaient souvent quelques prises de becs. Rien n’est tout beau, tout rose. Cela arrivait souvent avec sa meilleure amie. Néanmoins, le lendemain, tout redevenait rose sans que personne n’ait fait le premier pas : les deux miss étant trop fières l’une que l’autre mais assez réfléchies pour reconsidérer une question, bien que Cassie soit la plus entêtée des deux.

Surtout quand on sait qu’elle cassa le nez de Sienna Jallagh, l’année dernière. Les raisons sont assez obscures. Les bruits de couloir parlent d’une rivalité à propos d’un garçon, d’une dispute qui a tournait en vinaigre… mais un fait reste cohérent : c’est bel et bien Cassie qui frappa et Sienna qui partit à l’infirmerie, le nez en sang et les larmes hurlant de douleur. Depuis, les jeunes années se concentrent plus à repérer les sautes d’humeur de la jeune fille avant de s’approcher d’elle. Sienna a surement dû lui faire une belle réputation. Qu’importe. Son surnom de Teigneuse naquit à cette époque...


Assise sur le rebord de la fenêtre de la salle de Sortilèges, Cassie rêvassait tout en suivant des yeux le contact du vent et de l’eau qui se transformaient en petites vaguelettes. Elle avait toujours eu ce besoin d’être perchée, comme si cela lui éviterait bien des ennuis.
Autour d’elle, quelques amis chahutaient joyeusement en tentant de faire
participer la jeune fille. Cassiopée n’était pas méchante… il fallait juste percer la carapace. Étrangement, elle semblait beaucoup juger les gens d’après leurs têtes. Cela n’avait rien de méchant. Juste une protection. Après tout, une personne qui s’approche de vous avec un grand sourire, cela a tout de suspect.

- « Hey Karl ! T’as de la chance que la prof’ soit en retard. Tu te serais pris un de ses mauvais quart d’heure. »
- « Ouais… Quoique avec la prof de sortilèges, moi je veux bien faire des heures supp’, si tu vois ce que je veux dire. »
- « Ohh, les garçons. Ca suffit. Bande de pervers. Comme si vous aviez une chance. »
- « Ca c’est parce que tu es jalouse, Eri’ Chérie. Que dirais-tu si on se retrouvait après les cours…Humph ! »
- « Dans tes rêves, Carlson. »
- « Pourquoi es-tu en retard ? »

Au contraire de ses amis, Cassie était la seule qui possédait une voix calme, bien que curieuse. Après tout, il n’était pas dans les habitudes de Karl de faire sauter un cours ou d’arriver en retard, au contraire de Jasper qui se remettait du coup de coude d’Erika dans ses côtes. La mine peinée et basse, Karl aurait aimé disparaître. Heureusement pour lui, les trois autres étaient reparties dans leurs délires en laissant Cassie et Karl en retrait. Poussant un las et bruyant soupir, Karl attrapa une chaise avant de se laisser choir dessus de tout son long.

- « Emily m’a laissé tomber. »
- « Tu veux dire qu’elle t’a quitté ? »
- « C’est pareil, Cassie ! C’est pareil ! Apparemment, elle préfère les hommes plus virils et attrayants, comme Von der Sen »
- « Quoi ??! »
- « Elle m’a plaqué, Cassie ! Tu sais, c’est quand un couple n’est plus ensemble. Fini les câlins, les bisous… »
- « Je sais ce que ca veut dire, merci ! »
- « Pourquoi tu deviens cassante. C’est moi qui vient de subir une humiliation, j’te signale. C'est frustrant pour un gars de se faire plaquer...»
- « … Pardon. Laisse cette cruche d’Emily. Elle se cassera les dents. »

Comme pour appuyer ses paroles, la plume de Cassie se cassa entre ses doigts, laissant l’encre se répandre et tâcher sa peau. La colère venait une fois de plus de refaire surface. Généralement, elle ne faisait jamais surface à Poudlard. Von der Sen. Pincez-la : il y avait un Von der Sen à Poudlard. Impossible. Inimaginable. C’était un pur cauchemar qu’elle vivait. S'il était à Poudlard, c'est qu'il devait être son demi-frère, son cousin ou elle ne savait quoi d'autre. Qui qu'il soit, Cassie l'analysa comme responsable de cette colère latente qui faisait rage en elle et grandissait rapidement.

- « Hey, t’es sûr que ca va ? »
- « … Très bien. »
- " Ah ouais... T'en donnes pas l'impression. Vous êtes compliqués les filles."

Sautant en bas du rebord de la fenêtre, Cassiopée continua son chemin afin de sortir de la salle de classe tandis que le professeur venait d’arriver. Celle-ci tenta de lui faire rebrousser chemin tout en l’informant que la classe allait commencer. Bien qu’elle l’appelle ou qu’elle la menaça de colles, Cassie ne s’arrêta pas. C’était comme si elle ne l’entendait pas. Les poings serrés, elle sortit de la classe en se dirigeant vers les toilettes. Pendant ce temps, Karl tenta d’expliquer au professeur qu’elle partait seulement se laver les mains après que sa plume se soit cassée, la preuve se trouvant sur le bureau. Ceci passa… mais Cassie ne revient pas en classe ce jour-ci. A dire vrai, ses amis ne la revit pas de la journée. La rage l’avait emporté sur la jeune fille. Tentant de faire partir l’encre avec du savon, elle ne cessait de repenser à la révélation de son ami : Von der Sen était à Poudlard. Comment était-ce possible ? Pourquoi ne l’avait-elle pas su avant ? Elle devait faire plus attention aux personnes qui fréquentaient l’école. Surtout avec la nouvelle élégation. Faisait-il parti de ceux-ci ? Faisant croire qu’elle ne s’intéressait pas au uidditch, Cassie n’avait aucune idée que son demi-frère détesté n’était autre que le apitaine des Serpentards. Le miroir lui renvoya son regard haineux et ses traits tirés par la révélation. Elle haïssait les Von der Sen. Qu’il s’agisse de la même famille ou non. Rien que ce nom de famille lui donnait envie de vomir. C’est alors que la pensée qu’elle avait du sang de cet homme dans les veines qui lui permettait de tenir debout et de vivre revint. Haineusement, son poing se renvoya dans son reflet qui explosa en de milliers d’étincelles. Non, elle ne pouvait pas être comme lui. Elle, elle n’abandonnerait pas sa mère. Elle était la seule famille qui lui restait, bien qu’elle lui tienne rigueur de tous ses maux et qu’elle était incapable de tenir sur ses deux jambes. Mais que pouvait-elle faire pour l’instant ? Elle était mineure. Elle ne pouvait même pas la faire interner à te-Mangouste car elle ne pouvait s’occuper d’elle-même. Elle devait la regarder s’autodétruire. Tout ca par sa faute…

- « Que les Von der Sen soient tous maudits… »

Oui, Cassie était une fille de principes et de parole. La guerre venait juste d’être déclarée bien qu’un seul camp ne soit au courant…

Serpentard !