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 Somewhere Over The Rainbow [Alice]

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MessageSujet: Somewhere Over The Rainbow [Alice]   Somewhere Over The Rainbow [Alice] Icon_minitimeLun 22 Déc - 19:10

L’air frais s’engouffra sous la cape de Lara alors que la jeune fille sortait du château pour prendre ce bol d’air pur quotidien qui lui était vital. Elle n’était pas claustrophobe à proprement parler mais elle avait besoin de se sentir libre, hors des murs de Poudlard qui, même si ils étaient comme sa maison, lui donnaient cette impression d’enfermement qu’elle ne supportait pas. Elle marchait lentement, ses longs cheveux miel tombant sur ses épaules en formant des jolies boucles bien définies. Une grâce indéniable émanait de la jeune fille, ses mouvements étaient lents et précis comme ceux d’une danseuse étoile. Elle semblait flotter au dessus du sol comme si elle s’apprêter à rejoindre ce ciel qui l’attirait tant. Son regard se perdit dans la contemplation des nuages, ses pieds avançaient tous seuls vers la destination qu’elle avait quelque part au fond de son esprit, la même que les jours précédents et que ceux qui suivraient.

Le ciel était d’une blancheur immaculée, la neige n’était sans doute pas loin, ce qui réjouissait Lara. A l’inverse des autres elle avait toujours adoré l’hiver, le blanc onctueux de la neige, les arbres qui se présentaient dans leur plus simple appareil, sans la moindre feuille pour les cacher, l’air frais, revigorant. Une saison comparée à une sorte de mort, la magie étant dans ce renouveau incroyable qu’apportait le printemps, la reverdie, une renaissance de tout après ce qui nous parait être la fin de tout. Les saisons représentaient à elles seules le cycle de la vie, mourir pour mieux renaître par la suite tel un phénix surgissant de ses propres cendres. La fascination de la demoiselle s’interrompit quand elle entendit des éclats de voix au loin suivit par des rires appuyés. Elle n’avait même pas besoin de tourner la tête pour savoir de qui il s’agissait. Celui qui se prenait pour le roi de Poudlard et ses sous-fifres l’observaient. Elle le regarda à son tour, au loin, continuant d’avancer, ses pieds connaissant le chemin par cœur. Le regard de la jeune fille était emplit de ce mystère qui planait autour d’elle et ses sœurs ; un mélange de sentiments qui les rendaient si insaisissable : mélancolie, tristesse, ennui, solitude, charme, fragilité. Elles étaient hors du temps, hors de ce monde terre à terre, préférant de loin se plonger dans leur idéal de vie utopique que Marco avait à présent arraché à Lara, la plongeant dans ce trou noir et béant où elle n’avait pas sa place, où elle ne voulait pas avoir de place.

Reportant son regard droit devant elle, elle devina plus qu’elle ne vit une silhouette qu’elle reconnaîtrait parmi de centaines d’autres. Sa sœur aînée était déjà là, seule. Lux n’était nulle part en vue. Les pas de Lara se ralentirent imperceptiblement. Alice avait-elle vu cette photo ? Sans doute, qui ne l’avait pas vu ? Lara savait que la chose serait beaucoup mieux passée avec Lux qui était de loin la plus dévergondée des sœurs Woodman, Eris en aurait sans doute rigolé elle aussi. Mais Alice non. Lara ne se rappelait que trop bien la réaction que son aînée avait eu en apprenant la courte relation entre Lux et Zaren. Alice était de loin la plus attachée au monde qu’elles s’étaient toutes inventé. Lara s’y épanouissait au fur et à mesure que la magie s’insinuait en elle, comme si elle avait finalement trouvé l’endroit auquel elle appartenait.

Elle arriva auprès d’Alice et s’assit à côté d’elle en silence. Les deux sœurs restèrent ainsi de longues minutes, fixant un point invisible à l’horizon ou faisant tourner quelques brins d’herbe entre leurs doigts. Elles n’avaient pas besoin de se parler pour se comprendre, se réconforter, se sentir bien. Les sœurs n’avaient jamais ressenti l’obligation de faire la conversation pour être à l’aise. Lara aimait le silence, certains en étaient effrayés, elle, elle le recherchait. Combler un blanc de paroles futiles et inintéressantes ne servait à rien, tellement de chose et de sentiments pouvaient se transmettre par le silence, par un haussement de sourcils, une esquisse de sourire ou un regard. C’était ainsi qu’elle communiquait, dans un mutisme incompréhensible pour les autres mais dont ses sœurs comprenaient la signification et l’intérêt.


« La neige arrive, Lali aimerait tant voir ça » murmura finalement la jeune fille tout en arrachant quelques brins d’herbe qu’elle observait avec attention.
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Alice D. Woodman

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MessageSujet: Re: Somewhere Over The Rainbow [Alice]   Somewhere Over The Rainbow [Alice] Icon_minitimeLun 22 Déc - 20:56

    Alice laissa la morsure du froid s'emparer insidieusement de chacun de ses pores et serpenter le long de son échine tel un serpent se mouvant dans un doux et lent frémissement. Ses yeux, ouverts dans le vague de l'horizon, ne s'accrochaient à aucun point. A l'unisson, ils occultaient l'ensemble du parc dans le but de déloger ses occupants de l'esprit de la Serdaigle. Elle ne distinguait plus rien dans ces ombres aux couleurs de l'hiver naissant. Tous ses autres sens étaient en éveil, son cerveau distillant de son irrégulière façon les sensations qui lui parvenaient. Dans son esprit se formait alors milles et unes merveilles, des ailleurs remplis du bonheur qu'elle découvrait encore dans les livres. Un de cette espèce était par ailleurs recroquevillé au milieu de ses manuels de cours dans ce sac qui avait été négligemment abandonnée à quelques mètres de là et qu'il ne faudrait pas qu'elle oublie comme elle le faisait tant de fois au moment de rentrer. Il renfermait une histoire d'amour au long cours, garnie des inévitables obstacles qui doivent s'éparpiller sur les chemins de l'amour romanesque. Alice avait corné le coin des pages où figuraient les passages qu'elle aimait et qui résonnaient encore dans l'embrun de ses pensées. Parmi l'un d'eux figuraient ces mots.

    « Avant lui, j'ignorais qu'un sentiment pouvait s'insinuer. Je croyais que c'était là, un jour posé devant soi, comme une évidence indiscutable. Avec lui , c'est venu lentement, sans que je m'en rende compte. Je le croisais chaque jour, je le regardais à peine, rien ne me portait vers lui. Et, un matin, j'ai compris. Compris que sa présence était devenue un baume, que son absence était une brûlure. Un matin, à force de l'avoir à mes côtés, j'ai pris conscience que je ne serais plus capable de me passer de lui. »
    [Les jours fragiles de Luc Besson]

    A l'odeur de l'herbe frémissante qui caressait ses narines vint s'ajouter, dans le silence de pas à l'élégance non retenue, une senteur bien familière. Alors, sans qu'aucune interprétation n'est eut à être faite, les pupilles d'Alice recouvrèrent instantanément leur fonction habituelle et coururent en direction de sa sœur pour la saluer d'un simple scintillement des iris non commandé. La langue de l'aînée faillit alors se délier pour expliquer l'absence de sa jumelle à ce rendez-vous jamais pris mais peu raté mais se ravisa presque aussitôt. Lara avait dû comprendre, deviner devant cette absence que sa grande sœur s'était sentie quelque peu fatiguée et était restée dans la chaleur de ses draps. Alice avait quand même dû lui rappeler qu'il était préférable qu'elle garde ses forces l'année ayant tout juste commencer malgré la routine qui s'était à nouveau durablement installée. C'était Lux, elle devrait toujours rajouter un peu de raison dans ses agissement bien que la déraison soient résidente permanente de leur univers. C'était un problème qui ne se présentait pas avec Lara, peut-être la "cadette" - d'après ce que l'on en savait à Poudlard - était même la plus pondérée de toutes.

      « La neige arrive, Lali aimerait tant voir ça. »

    Alice acquiesça désignant à la fois cette confirmation à Lara et à ses idées muettes la concernant. Au son de ces paroles, la jeune fille ne faisait en effet que confirmer les pensées de sa sœur. Encore était-ce parce que cette dernière avait été tellement dans ces ailleurs dépassant jusqu'aux limites de l'Orient durant une journée entière. Elle avait de la sorte laissé s'échapper les rumeurs qu'elle aurait pu percevoir dans l'ambiance jacassante du château. Des rumeurs concernant sa sœur et un Poufsouffle qui n'avait jusqu'alors droit qu'à son indifférence qui plus est. Tout juste avait elle perçu qu'un fait nouveau avait fait irruption dans la vie de ses camarades. Il n'y avait rien qui la touchait dans ces histoires dépourvues de toutes voluptés et si peu intéressantes. Elle préférait toucher du doigt les aventures d'un XIXème siècle français rongé par le deuil napoléonien. L'Angleterre avait bien sûr son charme aussi, c'était sa patrie, mais elle avait été charmée par la France lors des dernières vacances qu'elle avait passées en compagnie de sa famille, Lali et ses parents inclus. Régnait en elle cette impression d'être faite pour un lieu qui, au fond, n'avait jamais existé autre part que dans ses souhaits.

    Sans prévenir, un pincement s'abattit sur le cœur palpitant de la jeune fille. Elle ne l'avait pas senti venir dans le silence de leur correspondance mais c'était comme un poignant message envoyé par sa sœur, qu'elle en ait pleinement conscience ou non. Alice ressentait la présence de cette gêne chez son autre comme elle pouvait décrire le poids qui reposait sur ses entrailles lorsqu'une de ses sœurs était ou semblait, comme Lux à ce moment-là, malade. Tout cela se traduisait même en sensations physiques dont aucune n'aurait pourtant pu jurer de la réalité. Ses yeux qui s'étaient à nouveau enfuis dans ses divagations revinrent sur Lara d'un air interrogateur. Effectivement, elle semblait avoir été fatiguée par des évènement récents. Alors, effectuant chaque mouvement avec une certaine lenteur, Alice attira sa sœur contre elle et passa ses doigts fins dans les doux cheveux de cette dernière.

      « Qu'est-ce qui a bien pu venir te perturber ? »
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MessageSujet: Re: Somewhere Over The Rainbow [Alice]   Somewhere Over The Rainbow [Alice] Icon_minitimeMer 24 Déc - 19:58

Lara poussa un profond soupir, laissant les brins d’herbe s’échapper entre ses doigts et fixant l’horizon. Elle espérait toujours trouver les réponses à ses questions dans la contemplation du ciel, avoir une révélation lui indiquant l’attitude à adopter dans les situations inextricables ou tout simplement la raison pour laquelle la vie jouait toujours des tours, et ceci même aux personnes ne demandant rien d’autre que la tranquillité. Lara s’épanouissait ainsi, s’ouvrant peu à peu, comme un bouton timide se transforme en une fleur radieuse. Au fur et à mesure qu’elle se recroquevillait dans son monde à part, plein de magie, de contes de fées, de romantisme, d’amour, elle trouvait sa place dans ce monde terrestre, se disant que peut être, elle était là pour quelque chose. Le fait d’être une sorcière prouvait qu’elle n’était pas aussi insignifiante qu’elle ne le pensait, que sa vie ne serait peut être pas toujours aussi monotone et routinière.

Ce genre de pensées qui l’assaillaient si souvent la ramenaient irrémédiablement vers sa sœur cadette, Lali qui les avait vu partir une à une assouvir leur soif de connaissances magiques, attendant patiemment son heure qui ne sera jamais venue et qui ne viendra jamais. Lali était comme ses sœurs, comme prise au piège dans une vie morne et sans intérêt, cependant elle n’avait jamais eu l’occasion de s’épanouir à Poudlard comme Lara l’avait fait, Lali était restée enfermé dans ce monde glauque sans pouvoir goûter au bonheur que la magie insufflait dans les cœurs. Lara en souffrait pour elle, beaucoup plus que Lali. La benjamine s’était résolue à la vie qu’elle avait toujours connue, essayant d’y trouver une certaine attraction qu’elle avait décelée dans ce jeune homme dont elle parlait dans ses lettres.

La jalousie n’était pas un trait de caractère propre à Lara, l’envie non plus. Mais pourtant elle enviait à sa sœur cette sérénité qui l’habitait à présent, elle lui enviait cette faculté qu’elle avait de vivre en étant une Cracmol, Lara n’aurait jamais pu survivre dans ce monde sans cette petite différence à qui elle devait tout. Lali ne verrait jamais le spectacle de Poudlard sous la neige, elle se contenterait toujours de leur petit jardinet, elle ne pourrait jamais marcher sur le lac gelé et n’aurait que la petite fontaine sur laquelle faire glisser quelques petites figurines de plastique, comme lorsqu’elles étaient petites. Malgré toutes ces choses qu’elle ne pouvait pas faire Lali ne souffrait pas, ou du moins pas autant que ses sœurs, toujours effrayées que la petite dernière vive mal cet éloignement à la fois spacial et psychologique.

Lara sentit le regard énigmatique d’Alice se poser sur elle, une lointaine vague de réconfort commençait déjà à s’immiscer en elle, comme si elle venait de s’asseoir près d’un feu après s’être trouvée dans une tempête de neige. La voix douce d’Alice était un remède à toutes les tristesses de Lara, ses étreintes redonnaient toujours force et courage à la jeune Woodman. Ainsi, quand Alice l’attira contre elle, Lara se blottit tendrement contre sa sœur, saisissant ses paroles dans le brouhaha incessant de ses pensées. Alice l’avait de suite compris, Lara était troublée, déstabilisée. Elle qui d’habitude ne se laissait jamais atteindre par quoi que ce soit, flottant au dessus des soucis comme une hirondelle, s’était fait happée contre son gré sans même s’en rendre compte. Et par quoi ? L’inconnu. Le terrifiant inconnu qu’était un garçon trop sûr de lui et décidé à faire parler de ses dernières frasques qui portaient à présent un nouveau nom : Lara Woodman. Elle ferma les yeux quelques secondes puis les rouvrit.


« L’inconnu… » lâcha t’elle dans un murmure. Lara n’avait jamais vraiment connu de garçons, restant dans l’ombre de ses sœurs, ne vivant qu’à travers ses lectures romanesques, espérant qu’un jour elle serait à la place de ses héroïnes. Elle n’avait jamais été ébranlée par un garçon, et à présent que cela lui arrivait, elle se sentait comme vulnérable, arrachée avec une violence extrême de ce petit cocon fraternel auquel les sœurs appartenaient, dans lequel elles se protégeaient mutuellement de la dureté du monde extérieur. « … Je crois. »
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MessageSujet: Re: Somewhere Over The Rainbow [Alice]   Somewhere Over The Rainbow [Alice] Icon_minitimeVen 26 Déc - 17:20

    Une légère brise vint taquiner les cheveux des deux Serdaigles les faisant virevolter à son gré autour de leurs visages à l'air égaré ; seule la nature étant autorisée à pénétrer dans l'intimité de leur conversation. A peine percevaient elles, dans un lointain plus proche qu'il n'y paraissait, l'écho de rires fanés par l'indifférence qu'elles leurs portaient. La voix de Lara fut, elle, perceptible contraignant le silence à se taire quelques instants par la persuasion qui suintait de ses douces intonations.

    L'opacité de la réponse de sa jeune sœur laissa Alice circonspecte. La fin de la phrase que la jeune fille avait prononcée ne comptait pas. Qu'elle émette des doutes, les gardes pour elle ou n'en ait aucun importait peu à ce moment-là ; seul le début de cette suite de mots, cette allusion à l'inconnu, avait une dimension trop immense et assez insaisissable pour la plonger dans le trouble qui s'emparait d'elle. Cette notion s'inscrivait dans tellement de formes qu'elle ne parvenait pas, pour une fois, à comprendre les dires de Lara. Cela arrivait. Alice voyait cet inexploré dans toutes les secondes qui s'écoulaient avec délectation devant ses yeux où brillait une avidité retenue et déjà déçue. Il était partout avec cette fragilité que l'on donnait aux papillons ; l'éphémère avait même un charme qui lui était propre. L'inconnu c'était pour elle une nouvelle odeur qui s'engouffrait dans la palette qui s'offrait déjà à elle ou encore des lignes nouvelles qui venaient s'ajouter dans les tréfonds de son passé et tellement d'autres choses que certains nommeraient juste détails. A ses yeux, ces instants mystérieux à peine dissimulés sous quelques grains de magie qu'on attrapait sans jamais gratter avaient une douceur indiscutable, apportant un plaisir indicible et dilué dans le quotidien.

    Alice adorait le mystère, elle le vénérait et en cherchait les moindres apparitions. Sans doute voyait-elle là aussi sa propre définition du mystère et de ses tribulations mais le tout était de dire qu'il renfermait en son sein l'inconnu dans son sens le plus abstrait et que c'était lui qu'elle évoquait sans jamais penser à cette personne qui pouvait elle aussi être étrangère. Quant à l'amour, on avait l'impression de le connaître après l'avoir tant de fois croisé entre les lignes et elle en avait ainsi exclu toute apparition.

      « Ah... »

    Ce n'était qu'une forme d'approbation dont la nécessité ne s'était pas vraiment présentée mais qui avait jaillie avec tout le naturel dont Alice pouvait faire preuve en présence de Lara, Lux, Eris ou encore Lali. Personne d'autre. Dans une autre de ces habitudes réservées, ses doigts se perdirent pensivement dans les cheveux bruns de la jeune fille. Bruns comme les siens étaient blonds. Comme pour démontrer une différence occultée par le mystère, leur chevelure différait en cela. Et si peu la percevait pourtant... On assimilait souvent les quatre sœurs, elles le savaient. Parfois il arrivait même qu'on se trompe de prénom et pas seulement entre les jumelles. Le plus souvent, Lara était appelée Eris et inversement sans parlait des confusions fréquentes entre les deux plus grandes mais, à l'occasion, on confondait les prénoms des cadettes avec ceux des aînées. Ça ne les dérangeait pas, absolument pas. Peut-être avaient ils été mal habitués avec l'arrivée première de ces deux filles peu communes et similaires au point que l'inhabituel masquait les quelques différences qui les habitaient. Ainsi, ils avaient tout de suite catalogué les deux autres Woodman qui avaient fait leur entrée deux années plus tard. Étant toutes deux de la même année, certains restaient même persuadés qu'elles étaient de fausses jumelles. Qu"importe ! Chacune savait les affres particuliers de sa personnalité et c'était ce qui comptait. Il s'agissait aussi de la barrière que toutes, un jour, avait voulu franchir.

      « Il a un prénom, l'inconnu ? »

    Alice n'imaginait même pas une personne faite de chair et d'os à travers cette question qu'elle avait posée avec nonchalance mais qui trahissait tout de même l'inquiétude qu'elle tentait de masquer. L'idée du prénom appelait juste une définition plus précise de ce qui la hantait. La Serdaigle se faisait souvent du soucis en pensant à ses sœurs, ces personnes aussi nécessaires que l'eau et l'oxygène et qu'elle ne pourrait supporter voir se meurtrir, et même lorsqu'il s'agissait de la plus responsable de toutes. Lara était peut-être bien plus à même de veiller sur sa personne que ne l'était Alice pour la sienne mais cela relevait du devoir, elle était l'aînée.
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MessageSujet: Re: Somewhere Over The Rainbow [Alice]   Somewhere Over The Rainbow [Alice] Icon_minitimeJeu 15 Jan - 0:17

Lara se perdait au fur et à mesure dans la contemplation du ciel blanc, des nuages qu’elles voyaient se mouvoir avec une certaine distinction qui lui donnait l’impression d’un rapport privilégié avec la nature et les éléments. C’était comme une danse subtilement réalisée par son esprit, commandant au loin aux nuages d’entrer dans cette ronde énigmatique qui lui ressemblait tant, mystérieuse, silencieuse, gracieuse. Lara aimerait tant pouvoir s’envoler vers ce monde de douceur, d’un blanc immaculé, d’une pureté lui rappelant sa propre personne, elle était une nouvelle fois embarquée dans ce monde hors du temps, se demandant ce qu’il se passerait si jamais rien n’était comme il n’y paraissait, si comme Juliette se le demande, une rose sentirait toujours aussi bon affublée d’un autre nom beaucoup moins agréable. Le ciel, les nuages seraient-ils si inaccessible si elle se trouvait là haute ? Marcher dessus serait-il semblable à la manière dont ses pieds s’enfonçaient dans la neige hivernale ? Chaque période de mutisme de la jeune Woodman était propice à des dérives imaginaires, elle n’était plus vraiment là, mais pourtant une petite part d’elle même restait malgré tout ancrée à la réalité, à la présence de sa sœur, son réconfort tacite, les morts solitaire sortant de sa bouche dans une douce mélodie qui transpirait de mélancolie. Le même sentiment qui habitait Lara, Lux et Eris, cette nostalgie qui venait du plus profond d’elles même, qui avait pris naissance sans que personne ne s’en rende vraiment compte, sans que personne n’y trouve une quelconque cause, mais pourtant leur doléance était réelle, leur collant à la peau comme les épines à une rose. Les sœurs ne se rendaient même pas compte de leur attitude si différente des autres élèves, elles savaient lier des relations avec les autres mais n’en avait tout simplement pas l’envie, elles restaient seules, entre elles et personne ne comprenait pourquoi elles s’emprisonnaient dans cette cage dorée invisible et inaccessible aux autres.

Leurs vies avaient toujours été des plus banales, jamais le moindre événement transcendant leur existence ordinaire. Un père, une mère, quatre sœurs. Tel était le schéma pour chacune des Woodman, mais les deux entités les ayant créées s’étaient vite vues expulsées de la vie des jeunes filles. Ces dernières se confortant dans leur idée d’un autre monde plus atypique que celui dans lequel elles se retrouvaient coincées, chacune rêvant de sa propre réalité dans laquelle ses sœurs seraient le maillon fort, celui tenant toute la charpente du rêve. Pourquoi donc s’étaient-elles offert cette vie fictive ? Chaque sœurs avaient sa propre opinion, Lara cherchait à s’évader et s’épanouir, laissant de côté ce monde sinueux, trouvant la paix et le bonheur dans une irréalité à laquelle elle croyait dur comme fer et qui venait d’être abîmée par cet inconnu la poursuivant, la menaçant. Son cerveau était en ébullition pour trouver un moyen de rendre les choses ordinaires, elle n’avait même pas remarqué à quel point ses actes se contredisaient, d’une part cherchant coûte que coûte à échapper à ce monde routinier et pesant et d’autre part faisant tout ce qu’elle pouvait pour le rendre comme avant lorsqu’il venait à changer, tout ça à cause d’une personne.


« Marco Fadigatti » répondit Lara à sa sœur, n’imaginant pas une seconde qu’Alice ne s’attendait pas du tout à une telle réponse. Elle pensait que cette photo était à présent de notoriété publique et que personne n’avait pu y échapper, si bien qu’elle avait totalement omis le désintérêt qu’elle et ses sœurs portaient aux affaires sociales de l’école. Chaque rumeurs coulaient sur elle comme l’eau brûlante de leur douche, et atterrissaient au fin fond de leur subconscient si bien que quelques secondes après elles ne se rappelaient plus vraiment de cette chose qui rendait les élèves en ébullition. Marco et ses acolytes étaient connu de tous et faisaient les choux gras avec leurs frasques dantesque, mais personne ne semblait avoir le moindre intérêt pour les Woodman, elles étaient toutes spectatrices de ce qui se passait sans jamais agir, ni participer. Elles regardaient, se faisaient une opinion de temps à autre, mais n’en parlaient même pas d’un accord muet commun. Tout était différente à présent, Lara était celle dont tout le monde parlait, en arrivant dans la Grande Salle des murmures s’étaient élevés, les regards s’étaient posés sur elle, elle ne l’avait pas supporté et avait quitté cette ambiance étouffante avant de sombrer. Allait-elle embarquer ces sœurs dans son malheur ? Cette chose était sans doute ce qu’elle craignait le plus. Elle avait toujours su s’occuper d’elle-même, elle sentait au fond d’elle qu’un jour ou l’autre il trouverait un autre bouc émissaire et qu’elle n’avait juste qu’à endurer les regards pesants en attendant. Mais ses sœurs ne méritaient pas qu’on vienne les arracher à leur monde à cause d’elle.

« Mais ça ira, tout s’arrangera » reprit Lara aussitôt en tentant de rassurer son aînée. Ou peut-être était-elle juste en train d’essayer de se convaincre elle-même.
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MessageSujet: Re: Somewhere Over The Rainbow [Alice]   Somewhere Over The Rainbow [Alice] Icon_minitimeJeu 29 Jan - 21:39

      « Marco Fadigatti »

    Il était surprise. Et sous le choc qu'il lui assénait sans le savoir, Alice sentit une grimace se dessiner au coin de ses traits. Ce genre de mimique qu'on ne peut jamais contrôler tellement est entière la spontanéité qui les habite. A peine pensait-elle à lui et, déjà, elle ne l'aimait pas. L'exécration viendrait en son temps s'il y avait lieu. Mais ce n'était tellement pas elle... La bleu et bronze tourna lentement son visage vers celui de porcelaine et si semblable de Lara, émergeant d'un ailleurs aux ombres dissipées. Ce ne fut qu'alors que son esprit recommença à fonctionner. Que lui racontait-elle là ? Cela ne lui semblait pas possible ; encore moins venant de cette sœur-là. Elle ne savait même pas vraiment ce qui lui semblait si peu probable mais un doute s'était déjà insinué dans sa carcasse gênant jusqu'au positionnement de ses entrailles ; un malaise. Un garçon ? Elle n'était même pas sûre d'avoir entendu le bon prénom franchir les lèvres de sa sœur, s'il s'agissait seulement d'un prénom ; sa distraction lui jouait peut-être à nouveau des tours. Les syllabes s'étaient certainement confondues. Oui. Mais non, les mots avaient bien été trop limpides faisant l'effet d'une douche froide en plein désert. Un frisson. Quel droit cet inconnu avait-il dans cette conversation ?

    Dans un certain sens, Alice aurait pu remercier la 'tendre' providence qui avait choisi de bien prononcer ses tourments. Sa cadette avait désigné une des rares personnes dont la prénom avait bien voulu s'inscrire dans sa mémoire ; un petit miracle. Marco Fadigatti, elle voyait de qui il s'agissait. Elle pouvait même le voir, là, entre deux lignes de son passé, accompagné de son fidèle cortège aux contours flous arpentant Poudlard un rire moqueur accroché aux lèvres. Ils ne s'étaient jamais approchés d'elle pour le bonheur de tous. On aurait pu même envisager que le Poufsouffle ne connaissait même pas celle à qui il venait de piétiner la tranquillité. Jamais une seule remarque ou rien qu'elle n'ait entendu. C'est surtout Lux qui aurait pu le mettre en pièces, ou tout du moins tenter. La jumelle d'Alice n'avait pas assez peur...

      « Mais ça ira, tout s’arrangera »

    Devait-elle éviter de s'inquiéter alors ? C'était tellement contradictoire. Si elle trouvait le besoin de la rassurer par ces mots, c'est qu'il y avait du cassé : de la porcelaine fêlure. Et d'une petite fêlure, en un choc - quelques secondes - naissaient bien des cassures. Des énormes crevasses gravées dans le masque de leur insouciance qui les détruiraient comme elle mettait un terme à toute la beauté de leurs silences sans arrière pensée. Ou peut-être n'était-ce rien, peut-être qu'Alice se laissait dominer par ses peurs et que c'était elle qui la plongeaient dans des états aussi incontrôlés et démesurés.

      « Raconte-moi... »

    ... Une histoire. Sauve-moi de ces horreurs qui se dessinent là où un mouton aurais dû voir le jour. Dis-moi du mal de toi, de lui, de moi, de tous mais ne disparais pas. Ne bouge pas, petite fée. J'ai bien trop peur de ne plus savoir inventer le bonheur.

    La jalousie, bien éveillée celle-là, vive comme le désir, l'avait saisie toute entière et se refusait à la lâcher malgré ses suppliques silencieuses. Le sentiment jurait, promettait qu'il demeurerait tant que des explications lui convenant ne seraient pas données. Avant toute chose, il voulait dissiper les nuages qu'on apercevait à l'horizon comme pour libérer sa maîtresse du poids qui commençait à peser sur sa poitrine. Elle ne supportait que peu de voir ses sœurs, ces fleurs délicates et précieuses, approchées par des mains ingrates aux ongles trempés dans la boue. C'était plus fort qu'elle, plus fort que tout, qu'importe les tentatives désespérées pour s'en débarrasser. La jalousie était elle. Et pourtant, elle ne haïrait pas Marco. Elle voulait se le faire promettre. Il n'était encore rien de plus pour elle qu'une ombre sur le tableau, une noirceur qu'elle chasserait d'un coup de main. Seulement, qui chasse les ombres ?

    Les rires reprirent, plus forts cette fois. Elle ne les reconnut pas, tourna simplement la tête pour finalement les apercevoir. Monsieur était là et plus envahissant que jamais semblant rayonner et attirer à lui tous ceux qui voulaient bien se perdre dans son jeu. Les nouveaux, les anciens, mes naïfs, les imbéciles, les fous, les profiteurs, les exilés, les amoureuses et les amoureux, les perdus, les sans-amis et tous leurs amis. S'il leur offrait Versailles, ils y resteraient enfermés. Sa présence, le fait qu'il avait envahi l'herbe avec ses courtisans, dégoûtait Alice. Le prince poufsoufflien semblait envahir tous les recoins de l'instant sans même prendre le soin de s'annoncer. N'en pouvant plus de cette mascarade, elle détourna le regard.

      « Lui, vraiment ? » prononça t-elle d'une voix aussi neutre que possible, se heurtant à la réticence de ses cordes vocales.

    Une frêle dose de dégoût s'était insinuée dans ses paroles, les pervertissant plus qu'à l'accoutumée. On dit que l'indifférence est le pire des maux, sous-tendant l'absence totale de considération. Mais, si l'on se fit à l'échelle alicienne, le mépris a quand même son rôle à jouer dans l'équation et pèse bien plus lourd que son ami. Et bien sûr, s'il y avait plus bas que le prince jaune, c'était bien ceux qui le suivaient sans jamais trouver à la contredire, répondant Amen à chacune de ses interventions reprises en cœur ou de ses sentence d'excommunication. Ils se croyaient tout puissant car dans les faveurs du jeune homme mais n'étaient finalement que bien moins dangereux que ces fanatiques lambdas qui jamais n'entendaient vraiment la voix du tout puissant. Marco les manipulait, voilà tout.

    [je suis vraiment désolée >_<]
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