Malade ? ;; Weston&Lys - voeux

C'était à sept heure que Widow s'était levée avec un terrible mal de tête. Mmhhh, voilà une journée où la jeune fille allait avoir du mal à se concentrer en cours car avec elle les maux de tête n'étaient vraiment pas de tout repos. Elle s'était levée du lit en soupirant puis s'était dirigée vers la salle de bain pour se laver et s'habiller de son uniforme à l'effigie de sa maison, Poufsouffle. Elle revient dans la chambre, le mal de tête toujours là. La seule solution pour Widow de l'enlever était de dormir mais elle en avait guère le temps. Oui, Elle commençait tout d'abord avec Métamorphose et ils avaient un contrôle en début d'heure. La jeune fille prit un livre sur la Métamorphose qui était sur le lit correctement fait de sa voisine puis s'assit sur le sien qui faisait bordélique. Elle commença à le feuilleter lorsqu'une jeune brune débarqua l'air pressé.

- ° Où ai je put bien ranger mon livre de Métamorphose ? °
Toujours le nez dans le bouquin, Widow répondit machinalement, C'est moi qui l'ai ...
- De quoi ?
- Bah ton livre de métamorphose ...
- Bah euh ... comment tu sais que c'est ça que je cherchais ?
- Bah tu viens de le demander ...
- Non ...
- Si ...

La fille qui était désormais en face d'elle, poussa un long soupire comme si Widow était folle puis tendit le bras pour récupérer son livre. Mais non elle l'était pas ... Elle l'avait bien entendu ... Widow ne disait rien. Elle ferma le livre d'un coup sec et le plaça entre les doigts de sa plus ou moins amie. De toute façon, elle devait y aller. Elle prit son sac d'un geste las et le mit sur son épaule. Et c'était partie pour deux bonnes heures de devoir. Heureusement pour elle qu'elle était une excellente élève et que la veille elle avait bien révisé.
Les deux avaient parue longues pour la jeune fille et son mal de tête ne s'était pas arrangé. Elle enchaîna par Sorts & Enchantements puis une d'étude ainsi que de d'Histoire de la Magie. Elle n'allait pas supporter l'après midi, c'était sure. Maintenant qu'il était midi, elle s'autorisa de ne pas louper le déjeuner. Lorsqu'elle entra dans la Grande Salle elle avait l'impression qu'elle était plus bruyante que d'habitude, ainsi son mal de tête s'intensifia. Widow prit une grand inspiration pour essayer de dégager sa douleur, mais en vain. Elle chercha une place libre parmi la table des jaunes. Heureusement pour elle une était disponible, et juste en face de son grand ami Weston. Enfin une bonne nouvelle. Elle sourit et s'assit.

Hey Weston !

Widow ne salua que Weston puisqu'elle ne connaissait pas ceux qui étaient à côté d'elle, entrain de la dévisager. La jeune fille se servit de battonets de carottes crues et en croqua un avec ses doigts.

Tu vas bien ?, demanda t-elle, la bouche pleine. Mais avant qu'il ne puisse répondre elle enchaîna.
J'ai un de ces maux de tête ... horrible ... Et puis c'est vraiment pas comme ceux de d'habitudes ... Punaise ils peuvent pas baisser d'un ton ?

Widow s'énerva d'un coup et jeta sa carotte dans son assiette. Enfaite elle n'avait pas trop faim ce midi. La jeune Poufsouffle fit une grimace. Maintenant il pouvait parler.

« - Ne m’oublie pas .. Ne m’oublie pas .. Aujourd’hui tu verras que je veille sur toi. Ne m’oublie pas .. Je t’aime. »

La rouge et or se réveilla en sursaut dans son lit. Des perles de sueurs roulaient sur son front et sur ses joues, mêlées à des larmes causées par le cauchemar qu’elle venait de faire. Elle n’avait jamais rêvé d’elle, elle ne l’avait jamais entendu dans ses songes. Sa mère avait disparu le jour où elle avait été enterrée, et jamais elle ne s’était montrée sous aucune façon. Le cœur de Lys battait la chamade dans sa poitrine, elle se sentait fiévreuse, nauséeuse, c’était souvent ainsi quand elle se réveillait d’un rêve si perturbant. La Gryffondor refoula ses larmes, elle ne voulait pas pleurer devant les filles de son dortoir. Mais alors qu’elle observait autour d’elle, la demoiselle se rendit compte qu’elle était seule. Elle avait oublié de se réveiller et le soleil était déjà haut dans le ciel. Lys jeta un coup d’œil au lit de Milenia, un mot s’y trouvait. Elle y reconnut l’écriture soignée de son amie, elle l’avait laissée dormir, surtout après la nuit agitée qu’elle avait passé. Le regard de Lys se vida de toute émotion. Nuit agitée ? S’était-elle mise à parler ? Cela lui arrivait de plus en plus souvent, elle marmonnait, hurlait, effrayant ainsi ses camarades de dortoir. La demoiselle ne se pressa pas, le premier cour de la journée avait commencé depuis dix minutes au moins, elle se dirigea vers les salles de bain où elle prit une longue douche chaude, laissant les larmes couler librement sur ses joues, frottant chaque parcelle de son corps comme pour effacer une saleté invisible mais qui semblait lui brûler la peau. Elle avait mal, partout, son cœur semblait contusionné, douloureux, sa tête semblait avoir cogné toute la nuit contre un mur de brique. Et puis cette voix lui revint en tête. Lys se mordit la lèvre pour contenir le flot de larmes qui remontait, c’était celle de sa mère, elle avait douté après son réveil soudain, mais à présent le doute n’était plus permis. Un flot de souvenir envahi la demoiselle, des souvenirs flous et peux précis, des échanges, des jeux. Lys se rendit compte qu’elle était à présent assise contre les parois humides et froides de la douche. Elle était recroquevillée et tremblait, comme secouée par des spasmes qu’elle était incapable de contrôler.

Quand elle sortit des dortoirs elle était à nouveau égale à elle-même : belle et froide, distante. Ce regard vide, brisé. Elle traversa d’un pas décidé les couloirs. Elle avait un cour dans quelques minutes, elle ne voulait pas rester seule, car si elle le faisait, elle se remettrait à pleurer, or c’était quelque chose qu’elle ne pouvait supporter. Lys voulait qu’on garde une image bien précis d’elle : une personne froide, distante et forte, comme si rien ne pouvait l’atteindre. Rares étaient les gens qui l’avait vue pleurer, rares étaient ceux qui pouvaient se vanter de l’avoir vue dans un moment de faiblesse. Ses longs cheveux blonds tombaient comme une cascade d’or sur ses épaules, elle écartait rapidement les autres élèves de son passage quand une voix l’appela.

« - Lys .. Lys .. Regarde moi. »

La demoiselle s’arrêta nette. Elle était livide, elle semblait sur le point de défaillir. Elle reconnaissait cette voix, non c’était impossible. Sa mère était morte, enterrée, elle était physiquement incapable de l’appeler. Pourtant la voix repartit de plus belle, Lys se mit à presser le pas, baissant le regard, se bouchant les oreilles, elle courait à présent dans les couloirs, sous le regard étonné des autres élèves. Devenait-elle folle ? Ils se posaient tous la question. La jeune femme calma l’allure quand elle n’entendit plus la voix parvenir jusqu’à ses oreilles. Elle tremblait de nouveau, empêchant les larmes de couler sur ses joues de porcelaine. Lys n’écouta rien du cours qu’elle suivit ensuite, son regard était perdu dans le vague. Ses amis essayèrent d’attirer son attention, mais rien n’y fit. Lys semblait être dans un monde dont elle seule avait la clef. Ses yeux exprimaient le chamboulement, la tristesse, le mal-être qu’elle ressentait. Ses mains étaient crispées sur ses genoux, cette voix ne cessait de revenir hanter son esprit. Le cours finit, elle se leva machinalement, s’éloignant de ceux qui essayèrent de lui parler. La rouge et or arriva à la grande salle l’estomac noué. Elle avança entre les tables, celle des Gryffondor se trouvait aujourd’hui entre la table des jaunes et celle des verts. Lys ne prêta aucun regard à ceux et celles qui levaient les yeux sur son passage, les rumeurs couraient vite à Poudlard et beaucoup avaient aperçu la grande blonde courir à l’aveuglette. Elle avait la tête haute et n’écoutait pas les murmures, elle se moquait bien de ce que l’on disait d’elle, ou du moins c’était ce qu’elle voulait faire croire.

Peux de temps après qu’elle se soit assise, la Grande Salle devint étrangement calme, cela faisait presque peur. Lys n’avala rien, contemplant son assiette. Le calme fut perturbé par un paquet qui fut déposé à la table des jaunes et noirs. Lys leva les yeux et son regard se voilà quand elle aperçut à qui était adressé le fameux coli. Weston. Son cœur se serra, elle avait fini par l’oublier, mais elle sentait toujours cette pointe d’amertume quand elle le voyait ou quand on évoquait son prénom en sa présence. Il avait réellement compté pour elle, elle était même presque tombée amoureuse de lui, mais les choses avaient fini par se dégrader entre eux, et ils cassèrent. Lys fut tout aussi intriguée que les autres élèves en voyant le contenu du paquet. La rouge et or se leva, elle voulait savoir ce qu’il allait se passer. Weston regarda la Poufsouffle qui se trouvait près de lui, Widow, à un moment, le regard du Poufsouffle croisa celui de Lys, une seconde à peine, et la rouge et or regarda ailleurs, feignant de ne pas s’intéresser à ce qu’il se passait. La jeune femme entendit une mouche voler près de son oreille et puis ..

« - Lys .. Lys. Regarde moi. Je suis près de toi. Lys regarde moi je t’en prie ma chérie .. »

Lys leva des yeux tristes et blessés, elle regarda autour d’elle, cette voix, encore et toujours cette voix. Lys se leva rageusement et cria, sans même s’en rendre compte.

« - TAIS-TOI ! »

Beaucoup de regards se tournèrent vers elle. C’était quoi ce bordel ? Tout le monde pétait un câble aujourd’hui ? La rouge et or rougit et se rassit, son cœur se serra violemment dans sa poitrine.

« - Lys .. Lys .. Regarde ta main. »

Lys jeta un coup d’œil dans la direction indiquée. La mouche s’y était posée. Elle semblait la regarder, et Lys vit. Elle vit le regard de sa mère dans celui de cette mouche, elle reconnut la voix de sa mère dans le battement des ailes de l’insecte. Ses yeux s’inondèrent, elle devenait folle. Reconnaître sa mère dans une mouche. Il était temps pour elle de se faire interner.

« - C’est moi ma chérie. Je sais que c’est difficile à croire, mais c’est moi. »

Plus personne ne faisait attention à la rouge et or, et c’était tant mieux ! Ils n’avaient qu’à tous regarder Weston faire le pitre, elle était sûre que c’était un coup qu’il avait monté, histoire de se donner en spectacle.