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 Quand le sort s'acharne - Weston

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MessageSujet: Quand le sort s'acharne - Weston   Quand le sort s'acharne - Weston Icon_minitimeLun 1 Déc - 2:13

    En ce mardi de fin d'après-midi, il avait fallu que la jeune fille ne décide durant une heure creuse d'entre deux cours d'aller vagabonder tranquillement dans le parc de Poudlard, profitant un moment de sa tranquilité, refusant d'aller se poser dans la salle commune bruyante. Loin d'être associable pourtant, il fallait avouer qu'écouter pendant une heure les gloussements des demoiselles et les auto-congratulations de ces messieurs capables d'effectuer des doubles-loopings axés en Quidditch (du moins c'est là ce qu'ils prétendaient) avaient de quoi vous refiler une migraine atroce et plutôt préjudiciable pour le cours de potion arrivant alors par la suite. Ce fut donc sous la brise quelque peu froide de l'Ecosse que London avait décidé d'aller profiter amplement de son heure de tranquilité, demeurant face au grand lac noir, plongée dans ses réflexions qui n'en finissaient plus. Une heure suffisait largement pour se retrouver avec soit même, il était inutile de faire son introspection durant plus longtemps sous peine de se poser trop de questions et de tomber dans la déprime radicale. C'était assez pour se dire que tel garçon avait bien mérité cette baffe qu'elle lui avait fichue ce matin, que son frère ne devait de toute évidence pas partager la moindre parcelle de son ADN, et que de toutes façons le crétinisme masculin demeurait une règle universelle... D'accord, c'était peut-être trop expéditif, mais il fallait avouer que London demeurait bien souvent sur ses gardes quant à ces derniers, à la limite même de l'agressivité, sans vraiment savoir pourquoi. La jeune fille soupira avant de s'étirer, avisant sa montre sui déjà affichait 16h54. Fait problématique puisque le cours commençait dans à peine six minutes et qu'il lui restait la moitié du parc à retraverser à pied, parc qui soit dit en passant devait au moins être aussi grand que l'orgueil que London portait en elle, ce qui restait un élément de comparaison non négligeable. Angoissée à l'idée d'arriver en retard à son cours, la jeune blonde sauta sur ses pieds et ne réfléchit pas par deux fois avant de piquer un sprint vers le château, avec toute la fougue qu'elle pouvait avoir pour elle. Arrivée dans le Grand Hall, London se courba légèrement en avant, posant ses mains blanches sur ses genoux frêles, ses longs cheveux blonds glissant alors sur ses épaules à lui en cacher son visage fin. Elle reprit sa respiration l'espace de quelques instants avant de se redresser dignement mais la respiration toujours aussi saccadée, avisant sa montre en se disant que la prochaine fois elle éviterait les balades bucoliques du genre entre deux cours. Pas le temps de reprendre entièrement son souffle cependant, London posa son regard azuré sur sa gauche, avisant le passage menant aux sous-sols. Elle s'avança alors d'un pas certain lorsqu'une main ferme attrapa son bras, ce qui fit hoqueter la jeune fille de surprise qui se retourna dans un bond, se trouvant face à face avec le... concierge. Ce dernier se redressa dans un visage ferme tandis que London effaça sa lueur de surprise pour une moue plus offensée.

    London : « Hé vous...»
    Concierge - Vous avez vu ce que vous venez de faire Miss Carter ?
    London : « ... Je suis rentrée dans le hall ? » demanda-t-elle non sans une once de mépris.
    Concierge - ... et avez sali le sol par la même occasion...
    London : « Quoi ? Mais c'est pas moi ! » dit-elle en se retournant afin d'aviser l'entrée en même temps que le concierge. « Dites ça vous embêterait pas de ma lâcher ? J'ai un cours à suivre, moi. »
    Concierge - Peu importe, vous êtes déjà en retard, répliqua le concierge en avisant l'horloge affichant dix-sept heures.
    London : « Pas du tout, il est 17 heures pile, et éventuellement si vous ôtiez votre main de mon bras je pourrai sans doute me déplacer plus vite et arriver à l'heure à mon cours...»
    Concierge - Dix-sept heures une, répondit-il sans écouter la jeune blonde.
    London : « Non mais c'est le récurvite qui vous a fondu les neurones ou vous le faites exprès ? »
    Concierge - ... Ca vous vaudra une bonne heure de colle à apprendre à respecter la propreté des lieux. Suivez-moi.

    La jeune fille avait beau rétorquer au scandale, scander à l'injustice quant au fait que le concierge s'était fait sur le moment un bouc-émissaire, elle finit néanmoins par le suivre le long des couloirs, tête baissée et regard froid, non sans lâcher des soupirs las à répétition. Par ailleurs elle passa devant sa propre salle de cours d'où sortaient ses camarades qui dans un sourire murmuraient qu'ils étaient bien contents que le professeur de potions soit absent ce jour là. Offusquée, London rattrapa le concierge qui marchait d'un pas vif, lui déblatérant tout ce qu'elle pouvait savoir sur le droit du citoyen, le droit du mineur, le droit de la femme même, l'abus de pouvoir et autres choses du genre sans que jamais le cinquantenaire ne se retourne pour lui répondre. Finalement ce dernier se posta devant une salle, taciturne, avant d'ouvrir la porte sur une pièce pourvue de nombreuses étagères comportant en leur sein de nombreux trophée poussiéreux. Le concierge lui fit un geste afin de l'inviter à entrer dans un sourire satisfait, sous le regard noir de London qui rentra alors dans une mine boudeuse.

    Concierge - Puisque vous avez le temps, vous pouvez à présent vous consacrer au nettoyage des trophées... Sans magie, Miss Carter. Mais en bonne compagnie.

    Le regard bleu se posa alors sur la silhouette d'un jeune garçon présent également et dont elle n'avait pas même remarqué la présence en entrant, accablée par la colère et l'énervement. Lorsqu'elle reconnut Weston, London tomba presque des nues, il était impossible qu'elle ne réside dans cette pièce plus de quelques minutes, en présence d'un Poufsouffle lunatique et dont la première rencontre s'était mal passée. Fatalement, cela ne créait pas de grands atomes crochus. La jeune blonde se retourna alors vers le concierge, prête à négocier n'importe quelle retenue, exceptée celle-ci, mais le cinquantenaire referma la porte avec satisfaction. Dans un soupir exaspéré, elle se tourna vers Weston et entama dès lors les hostilités, plus dans le but de se préserver que de vraiment se montrer agressive.

    London : « Non ne dit rien... Plus vite on aura fini, et plus vite je serai sortie de là, j'ai pas franchement envie de passer ma fin de soirée avec un Poufsouffle dont les sautes d'humeur changent comme ses chemises... En fait je préférerai même aller me pendre dès maintenant que d'endurer ça, en espérant que ça soit le moins ennuyeux et douloureux possible comme toutes ces conversations qu'on peut avoir avec toi. »

    De mauvaise humeur ? Oui, légèrement. D'ailleurs la tigresse sortait déjà ses griffes mais on ne pouvait qu'apercevoir l'air las et fatigué qui se dessinait sur son visage. Dans un soupir, London s'avança vers un tabouret et y prit place, posant ses coudes sur ses genoux, son menton calé dans la paume de sa main, et son regard bleu porté au loin.
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MessageSujet: Re: Quand le sort s'acharne - Weston   Quand le sort s'acharne - Weston Icon_minitimeMar 2 Déc - 21:59

Je suis un homme - Zazie
<< Je suis un homme de cro-magnon
Je suis un singe ou un poisson >>

    Weston venait de sortir de la bibliothèque. Il ne savait trop quoi faire, le mardi après midi rimait généralement avec temps libre pour le jeune Poufsouffle. En effet, il n'avait pas de cours à cette période et en profitait pour s'avancer dans ses devoirs. Enfin, s'avancer est un grand mot, pour lui se serait plutôt rattraper son retard et essayé de rester un minimum organisé pour les jours à venir. Voilà pourquoi il avait passé plus de trois heures confiné dans la bibliothèque pour travailler et faire des recherches pour les différents exposés de cours. Et oui, Poudlard avait beau être un lieu de vie, c'était une école avant tout et comme toute école qui se respecte l'activité numéro un était d'enseigner et pour les élèves d'apprendre en faisant leur devoir. Le jeune homme était fatigué et prit par un petit mal de tête, il avait décidé d'arrêter. Ne sachant quoi faire, il commença à déambuler dans les couloirs du château. Il se souvint alors d'un petit exercice que leur professeur de sortilège leur avait conseillé pour se concentrer. << Jetez un sort tout en faisant une activité en même temps telle que marcher ou parler, ceci permettra de travailler la concentration intérieur. Car vous pouvez contrôler un sort tout en faisant autre chose. Pour cela il faut maîtriser sa concentration magique. >> Il n'avait pas grand chose à faire et au moins ca l'occuperait rien que pour le trajet retour vers la salle commune.

    West' sortit sa baguette et d'un geste rapide mais fluide fit apparaitre un ballon de baudruche remplit d'eau dans sa main. Il s'était dit qu'avec de l'eau ce serait plus marrant s’il tombait. Un deuxième coup de baguette plus tard exécuté avec un léger murmure d'une formule magique et le ballon se retrouva dans les airs à léviter. Le jeune homme se remit alors à marcher tranquillement dans le couloir. Petit à petit il essaya d'écarter son regard de l'objet et pour se perdit dans ses pensées. Il pensait à tout et à rien, aux cours, à ce début d'année... Il tourna à l'angle d'un des couloirs et sans qu'il ne puisse rien faire entendit un clac et de l'eau se déverser. Mince il venait de toucher quelque chose. Faîte que ce soit un pan de mur et pas une personne. Malheureusement pour lui, après avoir sursauté il se rendit compte que l'accident c'était produit sur un homme âgé d'une cinquantaine d'année, au crâne semi chauve, à la silhouette maigre et au regard aigri... Il s'agissait du concierge de Poudlard. Le jeune homme ne put s'empêcher de pousser un petit rire qu'il essaya de contenir au maximum. C'est vrai que la scène était plutôt comique. Le ballon en question s'était écrasé en plein milieu du crâne du vieil homme, il ne restait que des morceaux du ballon décimé un peu partout sur lui. L'eau ruisselait sur le visage du concierge et des gouttes tombaient sur le sol. Quand il racontera ca aux autres, ils ne le croiront pas pensa t-il. La surprise passée, l'homme prit un regard noir, prêt à se venger. Et ça ce n'était pas bon pour West', car c'était minimum l'heure de retenue. Avant même de retirer les morceaux de ballon sur lui, le concierge prit la parole d'une voix grave et énervée:

    - Ah Mr Applewood, ca faisait longtemps, les bêtises recommencent à ce que je vois et maintenant vous AGRESSEZ volontaire le membre du personnel. Ca va loin.

    - Euh, nan, c'est un accident, je faisais un exercice quand.....

    - Gardez vos salades pour les autres, tout le monde a cru quand vous nommant préfet c'était la bonne chose, je viens de montrer le contraire. Suivez moi ce sera une heure de retenue pour vous jeune homme.

    - Mais c'est injuste..... Au moins c'était une rencontre arrosée - murmura le West" amusé par la situation.

    Il savait qu'il ne pourrait pas s'expliquer. Et puis qu'une seule heure de retenue, il s'en sortait bien au fond, il avait connu pire pour bien moins. Enfin, le jeune homme eu un large sourire quand il vit le concierge retirer les morceaux désintégrés du ballon sur lui. Au moins il ne s'ennuyait pas. Il suivit le vieil homme dans les couloirs du château. Ils descendirent les marches de l’escalier pour se retrouver dans le hall. Pendant le trajet, pas un seul mot n'avait été prononcé, le vieil homme surement trop énervé pour dire quoi que ce soit. Il l'entendit juste marmonner des choses insignifiantes sur les jeunes d'aujourd'hui. Ce genre de comportement gâteux et irritable devait venir avec l'âge ce dit le Poufsouffle. En tout cas ils continuèrent jusqu'au cachot et s'arrêtèrent devant une porte et entrèrent. C'était une pièce bien sombre pas très grande mais qui comportait d'innombrables étagères portant des sortes de coupes et autres.

    - Voilà maintenant tu vas pouvoir me nettoyer tout ça, et avec un peu de chance tu auras un peu de compagnie.

    Le jeune jaune et noir le regarda bizarrement et avant même qu'il ne puisse répondre, le vieil homme fouilla dans sa poche et lui retira sa baguette avec un air narquois. Il s'en alla et referma la porte derrière lui. Seul dans ce lieu un peu sinistre où l poussière semblait être une habitante de très longue date, le Poufsouffle observa la pièce et ce qu'il devait faire. Ca n'allait pas être du gâteau, il y avait tellement de trophée. Il n'était pas sortit de cette salle entouré par quatre murs, sans fenêtre: sa prison du jour. Il vit un tabouret dans un coin de la salle et s'y approcha pour s'asseoir dessus. Il resta là pendant facilement 20 minutes qui parurent interminable. Il n'avait pas encore commencé le nettoyage quand il entendit des pas se rapprocher et la porte qui semblait s'ouvrir. West' se leva d'un bond, prit un chiffon et la première coupe à proximité de sa main et la nettoya. Il se dit alors qu'avec un petit peu de chance ce serait déjà la fin ou qu'il lui ramenait un compagnon. Au moins, il ne s’ennuierait pas tout seul. C'était déjà ça. Quand le concierge rentra dans la pièce avec l'élève en question punit, West' ne se tourna pas. Aux paroles du vieil homme, il comprit qu'il s'agissait d'une fille. Au moins, il pourrait draguer. Quand la porte se referma finalement, le jeune Poufsouffle se retourna et là quelle ne fut pas sa surprise quand il vit devant lui la jeune fille blonde portant l'écusson des Serdaigle. Miss London Carter. De tous les élèves punis de ce collège, il fallait que ça tombe sur elle. Il se souvient encore de leur rencontre, ils s'étaient disputé pour un rien, c'est vrai que ce jour là, le jeune Poufsouffle n'était pas de bonne humeur. Il s'était un peu défouler sur elle, enfin, elle aussi avait eu pas mal de répartie. Le silence s'installa dans la pièce et le jeune homme se remit au travail. Maintenant, il avait une raison valable de se dépêcher. Enfin, aujourd'hui il était plutôt de bonne humeur et il ne cherchait en rien la bataille surtout pendant une heure de retenue. C'est la jeune fille qui prit la parole de manière plutôt agressive d'ailleurs:

    -Non ne dit rien... Plus vite on aura fini, et plus vite je serai sortie de là, je n’ai pas franchement envie de passer ma fin de soirée avec un Poufsouffle dont les sautes d'humeur changent comme ses chemises... En fait je préférerai même aller me pendre dès maintenant que d'endurer ça, en espérant que ça soit le moins ennuyeux et douloureux possible comme toutes ces conversations qu'on peut avoir avec toi.

    Et bah, voilà qui ouvrait les hostilités. Cette remarque fit rire le jeune homme qui sentit de la frustration chez London. Elle devait être là injustement, elle aussi, et ca lui restait en travers de la gorge. En tout cas, West' ne répondit pas directement à ses attaques, il la vit s'asseoir sur un tabouret l'air un peu dépité et de mauvaise humeur. Il prit un peu une voix de sarcasme et s'approcha d'elle en souriant légèrement. Avec un peu de chance, ils feraient plus ample connaissance.

    - Moi aussi je suis content de te voir London. Je vais bien et passer cette retenue ici avec toi m'enchante au plus haut point. As-tu toi aussi été victime du méchant concierge qui hait les enfants?!


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